• Les créations sont de ma meilleure amie Gégé , merci ma grande et gros bisousBisou




    Une vision des choses 
     
    En rasant la pointe du clocher, la Lune m'apparut comme un Graal à atteindre. Ce soir-là les choses d'apparence les plus anodines dévoilaient un sens caché : je percevais l'essentiel.
     
    En imagination je remplaçai la pierre par le feu et l'acier : l'église devint fusée. Le vaisseau désignait l'astre, prêt à s'affranchir de la pesanteur. Je vis le mastodonte s'élever dans un bain de lumière, majestueux.
     
    Je le voyais qui parcourait les profondeurs sidérales : ma pensée vagabonde le suivait dans sa course poétique vers l'infini.
     
    Les choses ayant pris une soudaine hauteur sous mon regard neuf, je voyais le monde avec vérité. Devant moi la pierre inerte avait déployé ses ailes. La matière sous l'éther s'était allégée.
     
    Et je demeurais au pied de l'église à fixer la voûte étoilée, idiot(e).
     
    Raphael Zacharie de Izarra





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  • LA COUPE

    (A Betty Mornac.)


    Ton coeur fut la coupe magique,
    - La coupe d'éclatant cristal, -
    Qui vibrait dans l'aube édénique
    Au chant du cercle sidéral.

    Enfant du Ciel et de l'Argile,
    Où donc gît l'Eden ancestral ?
    Ton cœur est la coupe magique
    Qui fut, mais qui n'est plus le Graal !

    Le sang du Verbe s'est figé
    Dans cette coupe opaque et sombre
    Où burent les dieux étrangers
    Des froides régions de l'Ombre.

    Vinaigre et fiel y sont mêlés
    Depuis l'aube immémoriale,
    Mêlés au sang coagulé
    Comme une hématite infernale.

    Cent lippes sales ont souillé
    Dans leurs agapes orgiaques
    La coupe aux bords bien nettoyés,
    - Qui n'est, au-dedans, qu'un cloaque.

    Cherche et trouve le vrai remède,
    Connu de tous et de toujours,
    Le remède que tous possèdent
    Et que tous gâchent tour à tour,

    Le remède unique que nomment,
    Sans savoir prononcer son nom,
    La lèvre distraite de l'homme,
    La voix menteuse du démon !

    Un ange effleurera de l'aile
    la coupe au cristal frémissant
    Pour qu'en elle se renouvelle,
    Soudain, le Miracle du Sang ...

    Et l'ange, alors, à ton oreille
    Murmurera ton nom nouveau,
    Pour clore, indicible merveille,
    Le cycle de tes durs travaux :

    Car ton coeur, délivré des pièges
    Tendus par les hordes du Mal,
    Rompant enfin tous sortilèges,
    Sera redevenu le Graal !
     
     

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  • MAGNA MATER

    A Mademoiselle A. G., respectueusement.


    Matrice du Cosmos, Arche des Univers,
    Vase d'élection des ardents Elohim,
    Nourrice des Titans, reine du vaste Ether,
    Mère des cieux profonds et Thummim de l'Urim,

    Tu portas en tes flancs et l'Olympe et l'Hadès,
    qui jamais ne sombre au sein des grandes ondes,
    O toi qui vis surgir, à l'aurore du monde,
    De tes flancs fécondés, l'éblouissant Phanès !

    Comme un tison couvant sous la cendre propice
    Et qu’un souffle léger attisera soudain,
    L’univers, sommeillant au creux de tes abysses,
    Autrefois s'éveilla sous le souffle divin.

    Miroir immaculé du Soleil de Justice,
    Arche des Univers, Temple du Saint-Esprit,
    J’implore ton secours, Vierge consolatrice
    Qui sais de quel limon ton enfant fut pétrit !

    Tu sais mes reniements, mes menteuses promesses,
    Tu sais mes désespoirs et mes tardifs remords...
    Ne laisse pas ton fils, Toi, la Toute-Tendresse,
    Descendre le sentier de la seconde mort.

    Gloire et respect à toi, lampe des exilés,
    Vase d’élection de la divine Hostie,
    Mystique sanctuaire, asile inviolé
    Des éternels concepts et des théophanies !






    MYSTERIUM MAGNUM



    Le Jour ne luttait point avec la Nuit funèbre,
    Le Nombre n'était point sorti de l'Unité :
    Sans attributs, sans loi, sans nom, sans qualités,
    Hors de toute clarté, hors de toute ténèbre,
    L'Eternel reposait en Son éternité !...

    Dans l’insondable Abîme où la divine algèbre
    Allait préfigurer toute création,
    Attendant le " Fiat " qui les fît ce qu'ils sont,
    Le Jour ne luttait point avec la Nuit funèbre !

    Les Trônes, les Vertus et .les Principautés ,
    N'unissaient point leurs Chœurs, dans le vaste silence ;
    Rien n’avait fait frémir les flancs du gouffre immense,
    Le Nombre n’était point sorti de l'Unité !

    Celui que nul ne vit en Sa réalité,
    Le seul qui sache, au vrai, ce qu'est la solitude,
    Savourait en secret sa propre plénitude,
    Sans attributs, sans loi, sans nom, sans qualités...

    Toi que craint le démon, Toi que l'ange célèbre
    Et que l’homme bénit et maudit tour à tour,
    Nul, jamais, n'a forcé Ton mystique séjour,
    Hors de toute clarté, hors de toute ténèbre !

    Au-delà du Latent et du Manifesté,
    Avant les univers dont Il fixa le terme,
    Avant l'aube première, avant le premier germe,
    L'Eternel reposait en Son Eternité !

    poèmes ici;Livres et Textes mystiques à lire : Religion - Esotérisme - Témoignages - Discernement


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