• Dans un pays au fond de nulle part
    Un royaume sans nom et sans fards,
    Il existe un vieil homme sage
    Qui "souffle" pour nous des images !

    Images signes, bâtons crochus,
    Images dignes, des Druides barbus,
    Symboles, idées, force et destiné,
    Dans une rune sont concentrés !

    Fenrir le loup y a sa place,
    Et Loki aussi à qui on donne une grâce,
    Sa conduite de nos jours ayant évolué
    Vers l'union des amants sans ses farces saccadées !

    "Fo" puissance divine,
    S'allie au "R" le soleil sur les cimes,
    C'est pour cette raison que j'ai écris mon nom,
    En runique ancien
    Sur une bague d'argent,
    Mes croyances sont ancrées
    Dans la mythologie de ces peuples sacrés !

    Catherine Escarras

    Rune Painting Sharr Wolfe


  • http://www.thewholetruth.com/sphinx.jpg

    Le sphinx était assis sur son roc solitaire,
    Proposant une énigme à tout front prosterné,
    Et si le roi futur succombait au mystère,
    Le monstre disait : Meurs, tu n'as point deviné !

    Oui, pour l'homme ici-bas la vie est un problème,
    Que résout le travail sous la faux de la mort.
    De l'avenir pour nous la source est en nous-même,
    Et le sceptre du monde appartient au plus fort.

    Souffrir c'est travailler, c'est accomplir sa tâche !
    Malheur au paresseux qui dort sur le chemin !
    La douleur, comme un chien, mord les talons du lâche
    Qui d'un seul jour perdu surcharge un lendemain.

    Hésiter, c'est mourir ; se tromper, c'est un crime
    Prévu par la nature et d'avance expié.
    L'ange mal affranchi retombe dans l'abîme,
    Royaume et désespoir de Satan foudroyé !

    Dieu n'a jamais pitié des clameurs ni des larmes,
    Pour nous consoler tous, n'a-t-il pas l'avenir ?
    C'est nous qui du malheur avons forgé les armes,
    C'est nous qu'il a chargés du soin de nous punir !

    Pour dominer la mort il faut vaincre la vie,
    Il faut savoir mourir pour revivre immortel ;
    Il faut fouler aux pieds la nature asservie
    Pour changer l'homme en sage et la tombe en autel !

     

    Du sphinx le dernier mot c'est le bûcher d'Alcide,
    C'est la foudre d'Oedipe et la croix du Sauveur.
    Pour tromper les efforts du serpent déicide,
    Il faut au saint amour consacrer la douleur !

    Le front d'homme du sphinx parle d'intelligence,
    Ses mamelles d'amour, ses ongles de combats ;
    Ses ailes sont la foi, le rêve et l'espérance,
    Et ses flancs de taureau le travail ici-bas !

    Si tu sais travailler, croire, aimer, te défendre,
    Si par de vils besoins tu n'es pas enchaîné,
    Si ton coeur sait vouloir et ton esprit comprendre,
    Roi de Thèbes, salut ! te voilà couronné !

        Eliphas Levi

     

     

    Bienvenue chez Neferthalie


  • Le dieu Kneph en tremblant ébranlait l'univers
    Isis, la mère, alors se leva sur sa couche,
    Fit un geste de haine à son époux farouche,
    Et l'ardeur d'autrefois brilla dans ses yeux verts.
                                     
    " Le voyez-vous, dit-elle, il meurt, ce vieux pervers,
    Tous les frimas du monde ont passé par sa bouche,
    Attachez son pied tors, éteignez son oeil louche,
    C'est le dieu des volcans et le roi des hivers !
                              
    " L'aigle a déjà passé, l'esprit nouveau m'appelle,
    J'ai revêtu pour lui la robe de Cybèle...
    C'est l'enfant bien-aimé d'Hermès et d'Osiris ! "
     
    La déesse avait fui sur sa conque dorée,
    La mer nous renvoyait son image adorée,
    Et les cieux rayonnaient sous l'écharpe d'Iris.

      

    Gérard de Nerval





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