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    Le Graal selon... Cathares

    L'Occitanie possède une légende selon laquelle Adam, premier homme, aurait légué une coupe de bois. Celle-ci, réalisée de ses mains, constituerait l'ensemble du patrimoine d'Adam. Elle aurait été transmise de père en fils jusqu'à Noé, puis à Jésus, qui l'aurait utilisé lors de la Cène.

    Le moyen-âge va développer le mythe du Graal, sous l'impulsion de Saint-Bernard et des romans qui s'y rattachent : le Conte del Graal de Chrétien de Troyes, Parzival de Wolfram von Eschenbach en sont les témoins les plus importants. Ces contes et légendes ont été bâties sur un héritage celtique permettant ainsi au christianisme de réutiliser les anciennes croyances pour son propre compte.

    Bien qu'aucun lien solide ne permette de relier la légende du Graal au catharisme, le livre d'Otto Rahn Croisade contre le Graal (réédité en 1933) se présente aujourd'hui comme l'origine du mythe de Montségur, château du Graal.

    source: Le glossaire du catharisme (Philippe Contal)

    Le Graal selon... France astro

    Jamais aucun récit sur des faits réels ou inventés n'a excité la curiosité et l'imagination d'autant de gens. Et bien que tout semble indiquer qu'il ne s'agit que d'un mythe, c'est grâce à la légende du Saint-Graal que l'Europe a commencé à sortir des ténèbres médiévales de façon irréversible. Quel mystérieux pouvoir cette légende exerce-t-elle? comporte-t-elle une part de vérité? pourquoi a-t-elle survécu et influe-t-elle sur les événements historiques?

    Ceux qui inventèrent la légende du saint-graal, il y a de cela 9 siècles, n'auraient jamais pu imaginer l'importance que leur fable allait prendre avec le temps et la manière dont elle a influencé les mentalités du monde occidental. Ce n'est pas en vain que Goebbels aimait à rappeler qu'un mensonge invraisemblable, répété à satiété, finissait par être cru par le peuple. Et les nazis finirent par croire à leurs propre interprétations racistes de la légende. Adolf Hitler était fermement convaincu qu'en unissant le pouvoir magique du saint-calice et celui de la soi-disant lance de Longin, qui faisait partie du trésor des Habsbourg, à vienne, il pourrait se lancer avec succès à la conquête du monde et imposer un ordre nouveau qui devrait durer mille ans.

    En France, sous l'occupation allemande de 1940 à 1945, Hitler envoya Otto Rahn à Renne-le-Château et en d'autres lieux du Languedoc où existaient des grottes cathares, avec pour mission de trouver le Graal. Pour l'occasion, il mit à contribution une partie de l'armée d'occupation et un contingent de mineurs spécialisés venus directement d'Allemagne.

    Bien sûr, personne ne sais si les fouilles menées par les nazis dans le sud de la France ont donné des résultats. Quoi qu'il en soit, le plus important est la conclusion que l'on peut tirer des enseignements de la légende du saint-graal.

    L'homme doit être plus attentif aux récits sortis de son imagination car certains mythes ont un pouvoir virtuel si puissant qu'ils ont la propriété de modifier le cours de l'histoire de façon significative.

    source: Le Saint-Graal a-t-il vraiment existé ? (France Astro)

    Le Graal selon... Historia

    Le thème central et l'objet final du roman de Dan Brown sont la compréhension de ce que représente le Saint-Graal.

    Dans diverses versions de la légende, le Graal a été décrit comme une coupe ou un calice, une relique contenant le sang du Christ, un plat d'argent, un chaudron d'abondance, une pierre du paradis, une assiette, un poisson, une colombe, une épée, une javeline, une lance, un livre secret, de la manne du paradis, une tête tranchée, une lumière blanche aveuglante, une table et beaucoup d'autres choses encore. La quête du Graal, pour le comprendre mais aussi pour le découvrir, nous accompagne depuis près de mille ans et se trouve profondément incrustée dans l'âme moderne. Le Graal a été représenté sous de nombreuses formes à partir des temps médiévaux et sa recherche a occupé de nombreux esprits. Mais que savons-nous de ses origines ?

    Selon la vision conventionnelle, le Graal est le calice qui a recueilli le sang du Christ et que Joseph d'Arimathie a apporté en Grande-Bretagne. Il aurait abordé à Glastonbury, dans le sud de l'Angleterre ; ensuite, on aurait perdu sa trace. D'après la légende, cette coupe ou Graal avait d'abord servi pendant la Cène, puis pendant la Crucifixion, pour collecter le sang du Christ. Cependant, les versions diffèrent quant à savoir qui a recueilli le sang : pour certains, ce serait Joseph d'Arimathie, pour d'autres, Nicodème ou encore Marie-Madeleine. La légende se prolonge à travers les siècles, pour atteindre un pic à l'époque du Moyen Age.

    Les premiers romans du Graal ont été rédigés au XIIe et au XIIIe siècle. La production se concentre particulièrement entre 1190 et 1240, encore que l'histoire semble avoir été antérieurement transmise par la tradition orale. Ces dates coïncident avec la montée en puissance des chevaliers du Temple en Europe. Les auteurs se retrouvent principalement parmi les moines cisterciens et bénédictins, et de nombreuses histoires révèlent des thèmes manifestement templiers.

    Très tôt, il apparaît qu'il n'existe pas une histoire unique du Graal. La plupart des romans présentent des versions contradictoires. L'une des plus anciennes connue est Perceval ou le conte du Graal, écrite par Chrétien de Troyes autour de 1180. C'est là qu'apparaît pour la première fois le personnage de Perceval, le chevalier naïf, figure archétypale de l'idiot des histoires du Graal. Au cours d'une grande fête dans le château du Roi-Pêcheur, le chevalier voit d'abord ce qu'il prend pour le Graal, croise beaucoup d'autres visions et événements, il est également question d'une épée brisée. Le Roi-Pêcheur est un personnage étrange qui survient dans le Graal et les légendes arthuriennes ; il reste toujours une figure mystérieuse, pas encore entièrement comprise. Chrétien de Troyes mourut probablement avant de terminer son histoire, qui aurait été partiellement complétée par des auteurs plus tardifs composant des versions appelées Les Continuations. Ces versions ajoutent des embellissements et de la couleur à l'histoire originale, additionnent des éléments destinés à devenir des classiques dans des versions ultérieures.

    Les contes de Robert de Boron, Joseph d'Arimathie et Merlin, sont deux autres histoires du Graal écrites autour de 1200. Ces textes révèlent une nouvelle orientation chrétienne : ils soulignent que, pour les chevaliers, la quête était avant tout spirituelle, plutôt qu'une histoire d'honneur courtois ou de belle princesse à marier. A cette époque, dans les premières années du XIIIe siècle, les contes de Robert de Boron s'associent aux légendes arthuriennes, fort populaires alors, où l'on retrouvait fréquemment sir Gauvain et sir Galaad. Au même moment, fut rédigée la plus connue des histoires du monde anglophone, The Queste, qui mettait en scène sir Galaad, fils de sir Lancelot. The Queste forme la base de La Morte d'Arthur, le brillant récit épique de sir Mallory (1408-1471), qui date du XVe siècle. Cette oeuvre, plus qu'aucune autre, a déterminé la perception actuelle non seulement des légendes arthuriennes, mais aussi des romans du Graal. Le livre de Mallory exerce un impact puissant sur les esprits depuis cinq cents ans.

    Vers 1205, un poète bavarois du nom de Wolfram von Eschenbach composa le poème Parzifal (Parsifal pour l'opéra en trois actes de Richard Wagner, Perceval en français). Il redit la quête du héros telle qu'elle fut écrite par Chrétien de Troyes, avec cette différence que le Graal devient une pierre. Pas une pierre ancienne : celle dont il est question est une pierre lumineuse tombée du paradis. Pour la première fois, le Graal n'est pas décrit comme une coupe. La pierre d'Eschenbach est gardée par des chevaliers appelés Templeisen, terme qui fait allusion aux chevaliers du Temple. Dans l'histoire du poète, le jeune Parzifal est en quête du château du Graal, nommé ici Mont du Salut. Sur sa route, il rencontre un vieil homme sage appelé Trevrizent, avec lequel il reste quinze jours. Le vieillard est en fait l'oncle de Parzifal ; il lui raconte l'histoire du Graal qu'il tient d'un vieux sage, Kyot de Provence. Selon plusieurs experts, Kyot serait inspiré d'un personnage authentique, Guiot de Provins. Trevrizent prétend que Kyot a découvert l'histoire du Graal à Tolède, dans un livre écrit en une langue étrange et barbare. Cette « langue barbare » est probablement l'arabe que parlaient les Maures de Tolède. Trevrizent continue en expliquant à Parzifal que ce livre a été écrit par un homme appelé Flegetanis, dont la mère était une Juive de la lignée de Salomon, et dont le père semble avoir été un astrologue. L'histoire de Parzifal telle qu'elle est racontée par Eschenbach a pour thème la pureté et le jugement. Seuls ceux qui ont le coeur et l'esprit purs peuvent atteindre le Graal, et il appartient à Dieu de juger qui est digne d'y parvenir. Parzifal finit par retourner au château du Graal, pose la question juste au Roi-Pêcheur et, ce faisant, guérit le souverain mourant. Parzifal devient ensuite le roi du Graal et le cycle continue.

    L'idée du Graal comme métaphore de la lignée du Christ est relativement récente. Pourtant, nombre d'auteurs modernes tentent de nous faire croire que cette vérité a été connue à travers les siècles par quelques hommes soigneusement choisis, qui auraient dissimulé cette idée dans des travaux d'art et d'architecture au cours des âges. Le Prieuré de Sion et ses grands maîtres en sont un exemple classique.

    Les histoires qui reprennent l'usage originel du Saint-Graal - recueillir le sang du Christ lors de la Crucifixion - associent ce sang précieux au Graal, voire représentent une métaphore pour désigner une véritable descendance du Messie. Cette théorie implique que le Christ se soit marié à Marie-Madeleine avant sa mort et qu'elle ait porté son enfant. La lignée du Christ est censée se prolonger jusqu'à nos jours, et le Graal serait donc le « rameau » par lequel les rois mérovingiens descendraient du Christ. L'hypothèse est qu'après la Crucifixion, Marie-Madeleine a débarqué en France avec leur enfant. Par la suite, un des descendants se serait marié dans une tribu franque, donnant le jour à la dynastie mérovingienne. D'abord popularisée voilà vingt ans par Michael Baigent, Henry Lincoln et Richard Leigh dans leur best-seller L'Enigme sacrée, cette analyse connaît maintenant une renaissance grâce à la popularité du Da Vinci Code, qui a tiré nombre d'informations du premier ouvrage pour construire son intrigue.

    source: Le Da Vinci code décodé: le Saint-Graal (Simon Cox)

    Le Graal selon... Alliance

    Le Graal est selon la légende une coupe dans laquelle auarait été recueilli le sang de Jésus par les anges, ou selon les versions par Joseph d'Arimatie présent lors de la passion.

    Le texte narrant la légende du Graal est écrit très tôt, environ au Xe siècle par un certain Chrétien de Troyes. Le nom est vraisemblablement un pseudonyme, puisque le prénom comme le nom sont des noms communs. Or il faut savoir qu'à Troyes se tenait une communauté juive importante, puisqu'on se rappelle que c'est dans cette même ville que naquit Rashi (célèbre exégete de la Bible)

    Quel rapport, me direz-vous, entre le texte du Saint Graal, et le judaïsme ?

    Un rapport sémantique tout d'abord, un rapport historique ensuite, ainsi que nous le verrons.

    Le texte de Chrétien de Troyes, (qui serait si Chrétien qu'il aurait besoin de porter ce nom comme un étendart... (sic)), utilise une thématique qui n'est pas sans rappeller des thèmes juifs très importants dans la kabbale. On sait par exemple qu'en hébreu, un nom écrit avec un vav est dit "vav malé", c'est à dire "enceint" de vav, plein de vav, le vav étant la lettre de vérité qui lui donne son sens plein. Aini un mot peut parfois être écrit de deux ou trois façons, avec ou sans vav, selon la nuance que l'on souhaite introduire, et on gardera en mémoire l'exemple fameux de "toldot" qui est écrit selon cinq façons différentes dans la Torah, puisqu'il comporte deux vavs potentiels (par les deux "o"), et qu'il peut aussi bien ne pas en comporter du tout (le "o" étant alors simplement pointé). Cette possibilité de la langue hébraïque lie ainsi potentiellement des mots qui sont apparemment étrangers les uns aux utres, mais que la kabbale lie (et lit) comme des mots dont certains sont des formes pleines des autres. Le mot "kissé", le siège, qui peut aussi s'écrire ks, et se pronocer kis, forme raccourcie de "kissé", est ainsi mis en rapport avec le mot "kos", la coupe, qui apparaît comme la forme pleine du premier.

    Or le trône (siège, trône s'exprimant par le même mot), ont un lien intrinsèque en hébreu, et ce n'est pas un hasard, si pour nous adresser au trône royal de la divinité, nous évoquons le kos, qui correspond dans notre monde à un objet dont la vérité, à son plus haut niveau, se rapproche de celle du kis, le trône.

    Le trône divin est traditionellement un trône "vide" d'image, et réservé à D.

    La légende du Graal se fonde sur une problématique très significative pour un hébraïsant. Le roi a pêché, et son pêché a déséquilibré le monde d'en bas en déséquilibrant le monde d'en haut, puisqu'il représente l'ordre supérieur par sa propre hiérarchie sur terre. pour "réparer" cet ordre perdu, et devant le trône vide où le roi ne siège plus, ce trône qui est aussi appellé le siège interdit, il faut retrouver le graal, le kos, qui permettra la réinstauration du kis, du siège de la royauté divine sur le monde, et rétablira ainsi l'équilibre cosmique.

    En termes juifs, la royauté divine, la shekhina a quitté le monde qui en est déséquilibré, et il faut réparer le monde par des actes de prières, par le kos, pour rétablir le kis.

    La légende du Graal joua un rôle fondamental dans l'histoire de France, que nous aborderons dans ce deuxième point, avant d'évoquer son rôle dans l'histoire juive.

    Il faut remonter au temps de l'affrontement entre le Nord et le Sud, entre les provinces de langue d'Oc, et les contes du Nord, autour du Comte de Paris, qui soutenus par l'Eglise, décidèrent de conquérir le Sud de la France, au prix du sang et de la guerre, pour agrandir leur pouvoir.

    Dans cette guerre sanglante, (dont on trouvera l'histoire détaillée admirablement écrite dans le Que Sais-je, l'histoire du languedoc), un événement, aux alentours de l'an mille, marque l'histoire du Languedoc de la façon la plus cruelle: c'est la destruction de Béziers, où les Comtes du Nord tuent 10 000 personnes, en prenant soin de n'épargner ni femme, ni enfant, ni vieillard. Le massacre de Béziers emplit d'angoisse et d'horreur toutes les populations du Sud, et il faut, pour en comprendre l'ampleur et l'impact, se représenter cette ville comme l'équivalent pour notre monde actuel, d'une grande métropole régionale comme Lyon ou Marseilles. Imaginez que l'une de ces villes soit rasée, et ses habitants tués jusqu'à la dernière personne.

    Ce massacre lance le signal de la révolte de l'Occitanie, et c'est à cette période que la légende du Graal connaît son premier grand succès, en particulier dans toutes sortes de sectes qui fleurissent en réaction aux Comtes du Nord qui massacraient sous le couvert de l'Eglise. Les Cathares, dont les origines religieuses sont complexes, et remontent, selon les chercheurs atuels, à un savant mélange de gnose égyptienne avec des croyances nordiques, s'emparent du mythe du Graal. Dans toute la provence, on ne cesse d'évoquer la coupe mystérieuse pour sauver le monde et rétablir l'harmonie... contre les Comtes du Nord, mais aussi contre l'Eglise, fausse Foi, puisque voilà que l'Inquisition commence à sévir, et pour assoir le pouvoir du Nord sur le Sud, à élever des bûchers criminels contre tous les hérétiques.

    Une fois les Cathares exterminés, après le dernier bûcher de Monségur, où périrent près de 250 "parfaits" (les prêtres cathares), la révolte occitane s'essoufle peu à peu, et la légende du Graal tombe dans l'oubli pour quelques siècles. On ne la lira jamais plus en lumière de ce qu'elle signifiat pour tous ces individus révoltés par la barbarie de l'Eglise, et assoiffés de vraie Foi, de communication directe avec le divin, sans intermédiaire de prêtres, et dans le but d'établir un monde de justice.

    Un certain Gandal, passioné par les Cathares, redécouvre la légende dans les années 1932. Il prétend avoir trouvé la grotte où se trouverait le Graal, associé ce lieu mythique avec le lieu encore inconnu où les Cathares auraient caché leur trésor, car à Montségur, tout le monde a brûlé, mais la nuit précédent la rédition, deux messagers sont partis par des chemins de traverse connus des seuls assiégés (qui ont tenu des mois de siège parce qu'ils disposaient de passages secrets et se réapprovisionnaient). On dit que cette nuit-là, le coffre qu'ils portaient sur deux rampes contenaient la fortune des Cathares qui a échappé aux Inquisiteurs, et que ce coffre a été caché dans une grotte de la région.

    Gandal, lui, est persuadé qu'il va tout retrouver. Il prétend même avoir resitué le Graal dans la muraille, et assure que dans la grotte qu'il a découvert, avait lieu es cérémonies d'initiation des Cathares pour cette même raison.

    Gandal a écrit un livre. Ce livre est lu par un jeune Allemand, Otto Ran, qui se passione pour son sujet, et part pour le Languedoc s'initier aux secrets du Graal. Otto Ran s'est aussi enthousiasmé pour la dimension élitiste du livre, pour la notion d'un peuple européen supérieur et désigné par Dieu. Otto Ran va revenir en Allemagne, où il convaincra Hitler de lui donner les moyens de recréer un lieu du Graal. Ce lieu fut Weselbuch. Construit sur le modèle et la symbolique des lieux décrits par la légende du Graal, il devient un nouveau château de la Table ronde des SS. Avec le Graal (mais le détenaient-ils ou leur foi naïve le leur faisait-elle croire?), les Nazis se situent hors du pêché originel. Ils sont absous a priori de toutes les fautes qu'ils auraient à commettre pour "rétablir" l'ordre du monde.

    Otto Ran est porté aux nues par le troisième Reich. Il semblerait qu'il ait commencé à réaliser l'horreur de son rôle après avoir visité le camp de concentration de Warlenbuch. Il comprend alorrs que la rédemption nazie n'est pas celle qu'il croyait. Il est de plus en plus dégoûté par le fait qu'on lui demande aussi de servir d'étalon pour créer des enfants de la race arienne dans les hôtels du Lebensraum (lire a ce sujet les fiancées d'Hitler).

    Et puis sa situation se dégrade très vite, lorsque, sommé de founir un certficat d'arianité, il s'en montre incapable... Il en était d'autant plus incapable que sa grand-mère était juive. Otto Ran, le dernier rêveur terrible du Graal, est trouvé mort sur un plateau enneigé de haute montagne en 1941, probablement liqudé par ces mêmes SS qu'il a tant soutenu par la légende du Graal...

    L'histoire et le développement de la légende du Graal est donc riche en enseignements, et nous allons tenter de les aborder tour à tour.

    Il est d'abord intéressant de voir comment les légendes fleurissent ou bien s'oublient au gré des besoins psychologiques d'une époque. Sans les luttes sanglantes opposant l'Occitanie au Nord de la France, la légende du graal n'aurait peut-être jamais connu la notoriété qu'elle connut.

    L'histoire du Graal, peut être inspirée du Judaïsme, probablement résultant des mélanges entre judaïsme et chrétienté que pratiquent très tôt les érudits chrétiens, constitue un des premiers textes de ce que Gershon Sholem fut le premier à nommer "cabbale chrétienne".

    Le paradoxe est que ce savant mélange de croyances ait dérivé si loin de sa source hébraïque qu'il servit un peuple oeuvrant à la destruction du peuple juif. Tout se passe comme si en fait toute déformation des valeurs essentielles juives, qui ne se comprennent que si elles se lisent dans leur complétude (l'unité des valeurs est la valeur suprême), représentait toujours une force de destruction phénoménale.

    On peut bien sûr trouver la source de cette destructivité dans le symbole sacrificial, le sang, le cricifix, la coupe de sang, qui associe les images les plus violentes aux concepts d'amour et de purification, détruisant les limites nécessaires et fondamentales entre amour et mort.

    Ensuite, l'histoire de cette légende nous renseigne sur les fondements paradoxaux de l'idéologie pangermaniste des SS, et nous éclaire sur les raisons jusqu'ici obscures de la "réécriture" de la Bible qu'avait commandée Hitler. Le dictateur avait ordonné, parallèlement à la destruction systématique des talmuds, torah, michaniots des Juif que soit réécirt un texte de la création, "au commencement Hitler créa le monde"...

    Lorsque j'entendis parler de ce projet hitlérien, je crus entendre un mythe fondé sur la démence du dictateur. Mais tout acte dément se fonde sur une croyance, un système de rationalité alternative. Si la légende du Graal avait fondé les croyances SS, que ceux-ci s'imaginent même le posséder, alors Hitler pouvait s'imaginer détenir le pouvoir suprême, alors que ss troupes s'imaginaient absoutes de toute faute par cet instrument de purification idéale... L'idéologie de purification éthnique arienne se fondait elle aussi sur un acte de sacrifice barbare ancré sur ces croyances, sur l'idée élitiste et arienne de Grandal... La folie du troisième Reich apparaissait sous un nouveau jour, plus affreux encore, plus primitif, rejoignant les pratiques païennes de l'Antiquité.

    Quant à Otto Ran, il est au fond lui aussi un exemple caricatural de ce qui arrive à un Juif désireux d'effacer ses origines. Au service du Reich, il est un "étalon" jusqu'à ce que sa judaïté réapparaisse, et sa chute est brutale, sans voie d'issue: il meurt isolé, en pleine montagne, loin de tous, rejeté par tous.

    source: Le mythe du Graal, des origines aux temps nazis (Yona Dureau)

    Source :Le Graal: recherche d'une définition Alliancefr.com Prolongez l'aventure... avec cathares.org, voyage virtuel en Terres cathares un site dés plus intérressant.Saint graal sur france astro Historia 

    Je mets les sources de ces articles trouvés sur le net , néanmoins si un ou des sites nommés ne sont pas d'accord que je les ai mis , qu'ils me le disent et je les oterai aussitot.Merci d'ailleurs d'avoir fait d'aussi intérressants articles.


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    - Le Graal s’éloigne, dit Merlin.
    Il va s’éloigner pendant des siècles…
    Mais il reste toujours proche.
    Le chemin qui y conduit s’ouvre en chaque vivant…"

    René BARJAVEL ("L’ENCHANTEUR").

    Bien que tous ceux et celles qui s'interressent au Graal doivent le connaitre de A à Z ,j'ai cru bon de mettre en ligne ces articles qui m'ont semblé interressants en 2 parties.
     Il y a eu maintes et maintes facons de raconter son histoire, pour les uns une légende pour les autres une Coupe , la quête de quelques "adeptes" au sens propre du terme.
    Bien que ce « Graal » n'est pas mentionné dans le Nouveau Testament, le Graal apparait pour la premiere fois en 1010, dans le testament du comte Ermengaud d'Urgel, qui lègue à l'abbaye de Sainte-Foy de Conques le : 
    «gradales duas de argento».
    Il faut attendre  la fin du XII siècle avec le romancier Chrétien de Troyes la réapparution du Graal ,dans son roman Perceval ou le Conte du Graal, et ce qu'il faut bien mentionner c'est que ce roman de Chrétien de Troyes fut inspiré par un document apocryphe, l'Évangile de Nicodème, rédigé en grec au IVe siècle.
    Toujours est-il, personne ne l'a encore retrouvé..Objet mystique ce saint Calice... Lui qui rend des personnes des passionné(e)s, des accros aux recherches , bref un objet bien "passionnant" ( si je px m'exprimer ainsi).
    Alors Conte ou Réalité ?? Personnellement j'y crois...
     
    Sur un prochain article je vous raconterai l'histoire de la fameuse "fiole" dont Marie-Madeleine ne se séparait jamais.Histoire Vraie ca va de soit.

    Le Graal selon... Ordre d'Arimathie

    Le Saint-Graal de la littérature médiévale européenne est l'héritier sinon le continuateur de deux talismans de la religion celtique préchrétienne : le chaudron du Dagda et la coupe de souveraineté. Ce qui explique que cet objet merveilleux soit souvent un simple plat creux porté par une pucelle. Dans les traditions relatives aux chevaliers de la table ronde, il a le pouvoir d'offrir à chacun de ceux-ci le plat de viande qu'il préfère : son symbolisme rejoint ici celui de la corne d'abondance. Parmi ses innombrables pouvoirs il possède, outre celui de nourrir (don de vie), celui d'éclairer (illumination spirituelle), celui de rendre invincible (Julius Evola , cité dans «la symbolique maçonnique» de Jules Boucher).

    Hormis d'innombrables explications plus ou moins délirantes, le Graal a donné lieu à des interprétations diverses, correspondant aux niveaux de réalité auxquels se plaçait le commentateur, et dont Albert Béguin résume ainsi l'essentiel : le Graal représente à la fois, et substantiellement, le Christ mort pour les hommes, le vase de la Sainte Cène (c'est-à-dire la grâce divine accordée par le Christ à ces disciples), et enfin le calice de la messe, contenant le sang réel du Sauveur. La table sur laquelle repose le vase est donc, selon ces trois plans, la pierre du Saint-Sépulcre, la table des Douze Apôtres, et enfin l'autel où se célèbre le sacrifice quotidien. Ces trois réalités, la Crucifixion, la Cène, l'Eucharistie, sont inséparables et la cérémonie du Graal est leur révélation, donnant dans la communion la connaissance de la personne du Christ et la participation à son Sacrifice Salvateur.

    Ce qui n'est pas sans rapport avec l'explication analytique de Jung pour qui le Graal symbolise la plénitude intérieure que les hommes ont toujours recherchée.

    Mais la Quête du Saint-Graal exige des conditions de vie intérieure rarement réunie. Les activités extérieures empêchent la contemplation qui serait nécessaire et détourne le désir. Il est tout près et on ne le voit pas. C'est le drame de l'aveuglement devant les réalités spirituelles, d'autant plus intense qu'on croit plus sincèrement les rechercher. Mais on est plus attentif aux conditions matérielles de la recherche qu'à ses conditions spirituelles. La Quête du Graal inaccessible symbolise, au plan mystique qui est essentiellement le sien, l'aventure spirituelle et l'exigence d'intériorité, qui seule peut ouvrir la porte de la Jérusalem céleste où resplendit le divin calice. La perfection humaine se conquiert, non pas à coup de lances comme un trésor matériel mais par une transformation radicale de l'esprit et du coeur. Il faut aller plus loin que Lancelot, plus loin que Perceval, pour atteindre à la transparence de Galaad, vivante image de Jésus-Christ.

    Le Graal selon... Histoire du Monde

    Dans l’imaginaire du Moyen Age, dans le nôtre aussi, le Graal occupe une place de privilège. Dans sa nature indéterminée et variable, selon l’écrit médiéval aussi bien que dans nos métaphores, le Graal signifie la recherche de l’impossible. Lié à la symbolique du repas, le Graal jouissait de belles promesses pour la durée, par la séquence énigmatique qui se propose de texte en texte, tantôt christianisée, tantôt bien proche encore de la tradition celtique.

    Diverses explications ont été proposées. Des défenseurs d’une thèse chrétienne veulent voir dans le Graal - qui chez Chrétien n’est qu’un large plat creux où l’on sert une hostie - un ciboire ou un calice, et dans le tailloir d’argent une patène, dans la lance qui saigne la sainte Lance. Le cortège serait alors le processus liturgique d’une communion de malade qui reçoit le saint Viatique.

    D’autres, suivant Frazer, ont défendu une thèse païenne et rituelle qui rattacherait le cortège à un culte de la fécondité et de la végétation. Il est vrai que la stérilité des terres redit la blessure du Roi Mehaignié, et Perceval aurait ainsi manqué son initiation à un mystère, puisque Lance et Graal seraient deux symboles de la sexualité. Mais les excès d’une vieille mythologie comparée ont été soulignés.

    Ceux, nombreux, qui défendent la thèse celtique invoquent des motifs qui se retrouvent dans nombre de récits d’Irlande et du pays de Galles, où un récipient magique, une écuelle ou un chaudron d’abondance possèdent la vertu magique de dispenser boisson et nourriture à volonté. Talismans de l’autre Monde - la lance elle aussi apparaît fréquemment dans le domaine celtique, celle du dieu Lug, celle du dieu Ongus, la lance rouge et noire de Mac Cecht, là lance de Celtchar, enfin la lance du roi Arthur, capable de faire saigner le vent.

    Le Graal pose la question non résolue de la christianisation d’un conte, celle aussi de l’agencement d’éléments provenant de plusieurs contes différents. Des scénarios énigmatiques défilent ainsi dans notre littérature arthurienne : à chaque fois, des objets mystérieux et un héros fasciné qui contemple, dont le silence dure trop... La liturgie du regard, du silence et de l’échec renvoie Perceval- et Gauvain à leur misère. Christianisation progressive et discontinue du mystère du Graal, on l’a souvent dit : des significations religieuses sont venues surdéterminer des motifs, des lieux et des noms celtiques.Le Graal aujourd’hui reste encore partiellement attaché à son mystère. Mystère du nom d’abord : Chrétien emploie le mot Graal pour désigner un récipient, un objet précis. Le sens du mot est attesté comme écuelle ou plat. Un passage de la chronique d’Hélinand au début du 13e siècle, rapporte une certaine histoire " quae dicitur de Gradali " : il donne la définition de l’objet, l’image d’un plat creux, probablement large. Cette image a pour ancêtre dans le latin médiéval le mot gradalis, mais il, existe aussi en provençal, ce qui le ramène à la représentation d’une écuelle, d’une jatte, d’un grand plat, il évoque donc un service de table. Cet étrange objet, qui apparaît avec obsession dans les séquences du Graal, ne se trouve que chez le Roi Mehaigné dont la terre est stérile. Chez Chrétien d’abord, Perceval voit passer une lance blanche d’où tombe une goutte de sang. Un Graal porté par une demoiselle répand une étrange clarté. Il est d’or pur, serti de pierres précieuses. " Aucun mot n’est sorti de ma bouche " : Perceval le Gallois au nom enfin retrouvé est en même temps Perceval l’Infortuné ! Comme pour ceux qui vont le suivre, la Terre restera Gaste. Dans la Première Continuation - et ceci parallèlement au moment où Robert de Boron donnait une interprétation très religieuse de la scène - le lien est affirmé avec la, matière celtique. Gauvain se trouve devant une scène funèbre : une bière, un cadavre, une épée brisée. Il reste aussi silencieux que Perceval ; on apprend pourtant qu’il s’agit de la lance de Longin qui a percé le côté du Christ mort sur la Croix. La vision du Graal est ici sanglante ; le plat magique effectue un mystérieux service sous les yeux de Gauvain qui voit ensuite une lance saignant abondamment. Le sang repart dans un tuyau d’or.

    Dans la Seconde Continuation, Perceval tente d’éclaircir le mystère, et la Troisième Continuation fait aboutir la visite du héros au Château du Graal : la lance qui saigne est la lance de Longin, le Graal est le récipient qui a recueilli le sang du Christ. Quant au " tailloir " il recouvrait le Graal. Ainsi Perceval est couronné roi du Graal après la mort du Roi Pêcheur, il règne sept années durant, puis se retire dans un ermitage avec les trois objets sacrés, le Graal, la lance et le tailloir. Un texte étrange, l’Elucidation placée en tête d’un manuscrit de Perceval et des Continuations parle plus clairement d’un arrière-plan celtique. Des fées des puits, raconte ce court récit, auraient possédé des coupes d’or et d’argent. Violées, elles auraient laissé dépérir le pays ; plus de feuilles, plus de fleurs les cours d’eau sont raréfiés, la cour du riche Roi Pêcheur, roi de fécondité, est perdue. Mais ceci se passait avant le temps du roi Arthur, dont les chevaliers tenteront de protéger les demoiselles des puits et de rendre au pays la prospérité.

    En revanche chez Robert de Boron, le Graal apparaît bien comme la relique précieuse qui a servi au Christ à Pâques. Il faut faire revivre le rituel qui redit la Cène et qui se perpétue, après la mort de Joseph, par le Roi Pêcheur, nommé Bron. Dans le Lancelot en prose, Lancelot pouvait espérer approcher le Graal, car seule la perfection courtoise en procure l’accès mais il ne pourra qu’apercevoir l’objet sacré. Dans le Perlesvaus, une séquence au rythme singulier décrit l’extase et l’hébétude de Gauvain : devant le spectacle de la lance d’où tombe le sang vermeil, devant le Graal dans lequel il croit apercevoir un enfant, Gauvain en proie à une joie intense oublie tout : il ne pense qu’à Dieu. Mais il ne dit mot et tous sont alarmés et consternés. Car la Terre est Gaste là aussi, que traversent Gauvain et la demoiselle entrant dans la plus effroyable des forêts, là où " il semblait que jamais il n’y avait eu la moindre verdure les branches étaient dénudées et sèches, les arbres noirs et comme brûlés par le feu, et la terre à leurs pieds noire et comme incendiée ne portait aucune végétation et était parcourue de profondes crevasses ". Dans La Quête du Saint Graal, à la fin du récit, Galaad voit une lance qui saigne si fort que les gouttes de sang tombent dans un coffret. Un homme nu, tout ensanglanté apparaît : " C’est l’écuelle où Jésus-Christ mange l’agneau le jour de Pâques avec ses disciples. C’est l’écuelle qui a servi à leur gré tous ceux que j’ai trouvés à mon service. C’est l’écuelle que nul impie n’a pu voir sans en pâtir, et parce qu’elle agrée ainsi à toutes gens, elle est à juste titre appelée le Saint Graal. "

    Dans la version allemande de Wolfram von Eschenbach, qui a eu pour sources des manuscrits du roman de Chrétien de Troyes, Parzival devient chevalier arthurien et même roi du Graal. L’ermite Trevizent, oncle de Parzival, lui révèle que le Graal est une "pierre", dont le nom ne se traduit pas. L’objet magique dispense là aussi nourriture et boisson à volonté et il est source de vie, vertus qui lui sont conférées par l’hostie que dépose sur la pierre tous les vendredis Saints une colombe ; la pierre est ainsi " la quintessence de toutes les perfections du Paradis "Si le Graal fait éclater la simplicité et la " niceté " de Perceval devant la merveille, et révèle l’inaptitude de ceux qui vont le suivre, il peut exprimer aussi l’espoir d’un approfondissement du héros et d’un aboutissement de la quête. Mais le Graal fait plus encore : il indique la souffrance du royaume stérile. et la blessure du roi. Ou plutôt, pour suivre Daniel Poirion, " le Graal ne dit pas, il fait signe ". L’obsession de l’énigme dans les scénarios que nous ont laissés les récits médiévaux - qu’il s’agisse d’un vestige de mythe archaïque ou d’un objet religieux lié à l’ère du Christ - suggère en tout cas que l’Occident médiéval a subi une grande fascination pour le réseau des sens que l’objet porte avec lui et qui ne semblent pouvoir être épuisés.

    source: Le mystère du Graal (Histoire du Monde)

    Le Graal selon... Bernard Reydellet

    [...] On peut alors continuer notre investigation et interroger les différents récits pour en apprendre plus et tous confirment qu'il s'agirait d'une émeraude, pierre dont les teintes vertes ne sont pas sans rappeler les teintes de la renaissance de la nature au printemps, donc l'élan des forces vitales universelles.

    D'autre part, beaucoup le représentent, le symbolisent par une étoile de David ou un hexagone, figure de base de la taille d'ailleurs couramment utilisée par les joailliers pour l'émeraude. Ceci est d'ailleurs loin d'être un hasard car la taille d'une pierre précieuse se fonde très souvent sur un élément géométrique qui découle de la structure cristalline du composé utilisé. Dans le cas de l'émeraude, la ressemblance est frappante car celle-ci est formée d'un silicate double d'Aluminium et de Béryllium cristallisant en réseau cristallin hexagonal, et la structure chimique des silicates est toujours à base de structure hexagonale.

    Ainsi, cette figure géométrique hexagonale associée à l'Émeraude nous enseigne qu'une structuration présente au niveau atomique, se répercute immanquablement au niveau collectif : il nous incite donc peut-être à structurer notre activité humaine individuelle pour que puisse être structurée la vie collective de nos groupes. Mais il ne s'agit pas d'un nivellement ou tout élément est semblable à son voisin ; il s'agirait plus d'un puzzle où toutes les pièces différent les unes des autres mais s'adaptent parfaitement à leurs voisines !

    Cultiver une certaine adaptation personnelle à un moule collectif structurant mais souple, voici la première leçon que l'on peut tirer de cette structure de pierre précieuse.

    Ce véritable Graal de troisième génération nous apporte donc certains éléments nouveaux et nous serions amenés, si nous tenons à le relier aux deux précédents, à le qualifier de récipient de lumière. On comprend mieux alors l'aspect plus éthéré de son action, puisque sa capacité est d'une tout autre nature et qu'il agit par et sur la Lumière.

    Mais l'Émeraude a une autre réputation encore plus étonnante. Beaucoup d'auteurs estiment que l'utilisation par Wolfram von ESCHENBACH de l'expression Pierre Précieuse lapsis exillis est probablement une erreur de traduction ou de transcription de l'auteur : il s'agirait plutôt d'une pierre tombée du Ciel. (lapis e coeli) Il est alors d'usage de relier cette lapis e coeli au célèbre et énigmatique épisode de la Bible tiré des prophéties d'Isaïe :

    "14:12 Comment es-tu tombé du ciel, Astre brillant, Fils de l'Aurore? Comment as-tu été précipité à terre…"

    Bien que cette interpellation soit théoriquement adressée au Roi de Babylone, beaucoup, pour des raisons assez obscures, la prétendent adressée en fait, à l'Ange déchu, Lucifer, porteur initial de la Lumière Divine. Dans sa chute, l'Émeraude qu'il portait à son front, symbole et signe de son dépôt, serait tombée sur le sol, en signe de déchéance, et des anges, non rebelles eux, l'auraient reprise et emportée au Ciel.

    Curieuse scène que celle-ci, pour deux raisons au moins :

    1. Tout d'abord, on se retrouve presque en contexte polythéiste avec ce Lucifer, porteur de la Lumière, qui n'est pas sans nous faire songer à Prométhée, voleur du Feu des dieux. Lucifer avait-il volé la Lumière pour la donner aux hommes ?

    2. Ensuite parce qu'elle forme presque le négatif de la cène où Joseph d'Arimathie utilise, lui, le Graal historique pour recueillir le Sang du Sauveur qui s'épanche sur le sol, mais en signe de rachat du genre humain !

    C'est à un mélange entre le Graal historique et ce Graal de troisième type que nous convie d'ailleurs Richard Wagner dans son récit du Graal tiré de Lohengrin :

    Dans un pays lointain, inaccessible à vos pas, se trouve un château nommé "Montsalvat"; un temple lumineux se dresse en son milieu, si précieux que sur Terre, rien de tel n'est connu ; à l'intérieur, un vase doté d'un pouvoir miraculeux y est gardé comme le Saint des Saints ; pour être confié aux soins des plus purs parmi les hommes, il fut apporté par une troupe d'anges ; chaque année, du ciel s'approche une colombe, pour fortifier de nouveau sa vertu miraculeuse. "

    Ce n'est plus l'Émeraude tombée du front de Lucifer qui est rapportée par les anges sur terre, mais bien la Coupe précieuse qui servit au Christ et à Joseph d'Arimathie, ainsi que l'auteur le confirmera sans réserve dans son PARSIFAL ultérieur ; par la même occasion, nous découvrons ici l'Opérateur qui donne son pouvoir magique au Graal : la Colombe nous suggère évidemment l'intervention de l'Esprit Saint. [...]

    Le Graal selon... Antonin Gadal

    Le Graal est le secret le plus mystérieux du Moyen-âge. Son origine se perd dans la nuit des temps. Comme tous les symboles sacrés, le Graal s'est imposé avec force à la conscience intérieure d'une époque éprise de spiritualité et d'élévation car il évoquait pureté et révélation, sacrifice et guérison parfaite.

    La Sainte Coupe passe de bouche en bouche, voyage de tradition en tradition. C'est le chaudron magique des druides de Celtide. Il apparût en Perse, ressurgit chez les premiers chrétiens gnostiques et les Manichéens puis vient animer la Gnose médiévale. On le trouve au Pays de Galles (Gladstonbury), à Fécamp et à Bruges, sur le Rhin et surtout dans les Pyrénées, le nord de l'Espagne et le Languedoc.

    Le mot Graal vient de "grasal" et désigne, en langue d'oc, un vase de terre et une large coupe. Les Templiers parlaient du "Sant Grésal" ou du "Sant Gréal".

    Voici ce qu'en dit Antonin Gadal:

    « Le Graal, le sang de Christ, c'est la pureté, la perfection.

    Le chemin du Saint Graal, c'est le travail de chaque jour pour éviter le Mal, pour rester dans le Bien ; c'est le symbole qui doit nous guider dans nos efforts pour suivre ce chemin.

    On a souvent dit que le Graal était un symbole matériel de la foi chrétienne !

    Mais cela n'est pas en harmonie avec la sagesse des Cathares pyrénéens, puisqu'ils rejetaient tous les symboles matériels, se limitant aux formes les plus simples du culte".

    Ne portant pas d'armes, les Cathares ne pouvaient pas être les gardiens, défenseurs de reliques matérielles contenant le "Sang du Christ". La lettre tue, l'Esprit vivifie !

    Le mot "symbole" doit être pris dans son sens ésotérique. Il ne peut venir à la pensée de personne que le sang de Jésus-Christ ait pu se conserver pendant des siècles ».

    source: Intemporalité du Graal et Le Graal, un symbole ? (Gadal Catharisme)

     

    Source : Le Graal: recherche d'une définition Histoire du Monde -> Sommaire Gadal Catharisme


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  • Souvent les choses que l'on cherche avec passion , sont à portées de tous ..
    C'est la cachette la plus appropriée car on ne regarde jamais ce qui nous est à portée de notre vue...

    Sab

    Dans la tradition pyrénéenne aujourd’hui encore vivante, Montségur est considéré comme le Château du Graal, l’écrin renfermant le trésor mystique ; car c’est bien d’une légende qu’il s’agit, légende qui porte sur ses ailes le message d’une réalité transcendante. Dans le récit conté par un berger ariégeois il est fait mention de l’épisode suivant:

    « Au temps où les murailles de Montségur étaient debout, les Purs y conservaient le Saint-Graal. Le château était en danger, les armées de Lucifer assiégeaient ses murs, elles voulaient avoir le Graal pour le réinsérer dans la couronne de leur prince, d’où il était tombé sur terre lors de la chute des anges. Alors, au moment le plus critique, une colombe blanche arriva du ciel et fendit de son bec le Thabor. Esclarmonde, sa gardienne, jeta le joyau sacré dans la montagne, qui se referma. Ainsi fut sauvé le Graal. Lorsque les diables entrèrent dans le château, ils arrivèrent trop tard. Dans leur fureur ils envoyèrent au bûcher tous les Purs, au camp des crémats. »

    Cette légende apparaît comme ayant une origine et un fond gnostique certains, chacun n’ignorant pas que l’émeraude, pierre de la Connaissance, symbolise ici le « troisième oeil » qui est celui de la Clairvovance, perdue lors de la chute de l’esprit dans la matière.

    C’est d’ailleurs dans un évangile gnostique, celui de Nicodème, que l’on trouve le récit du Graal chrétien. Selon ce texte, Joseph d’Arimathie, disciple du Christ, aurait recueilli, dans une coupe d’émeraude, le sang divin tombé des blessures du Sauveur causées par le coup de lance du centurion Longin, lors de la crucifixion.

    Quant à l’origine de cette pierre creusée en forme de coupe, recueillie par Joseph d'Arimathie, celui-là même qui embauma le corps de Jésus et offrit d’abriter la dépouille dans son tombeau, il nous est rapporté par la légende née cette fois-ci à Jérusalem (Gnose Syrienne) que ce fut Saint Michel qui détacha la gemme magique lors d’un coup de lance lorsque l’archange terrassa Lucifer.

    Nous tournons toujours autour du même symbole, celui du « Porte lumière » : Lucifer, vaincu et rejeté dans les ténèbres. Moïse aura possédé la pierre, tombée miraculeusement sur terre, puis Salomon dans son trésor. Ainsi s’expliquerait, par un jeu de filiation symbolique, la transmission de l’Emeraude jusqu’à Joseph dArimathie.

    Il est dommage que le seul récit qui, selon les Chroniqueurs , fasse état de cette origine du Saint-Graal, en l’occurrence le texte de Guyot de Provins (trouvère qui séjourna longtemps auprès du Comte de Toulouse et au château de Foix, au XIIè siècle) soit aujourd’hui perdu alors que nous sont parvenues les versions de Chrestien de Troyes et Wolfram d’Eschenbach. Ce dernier fait également allusion à Lucibel ou à Lucifer et donne une origine céleste au Graal.

    Otto Rahn, avant guerre, a assez étudié le récit de Wolfram d’Eschenbach, en le rapprochant des épisodes de la croisade contre les Albigeois et des traditions Cathares de Montségur, pour qu’il soit nécessaire d’insister davantage. Ajoutons seulement que le Minnesinger allemand qui termina le récit de Wolfram, resté inachevé place le Saint-Graal à la garde des Templeisen ou templiers-cathares et leur donne une origine « asiatique ».

    Il est intéressant de rapprocher cette précision d’une observation qui relève de la vérité historique pure et simple. Dans la grotte de Montréal-de-Sos (près de Capoulet dans l'Ariège), on a retrouvé une fresque, en partie détruite par l’humidité, remontant au moins au Xlllè siècle et représentant le vase mystique du Graal, entouré de croix latines et aussi une épée et un Soleil rayonnant.

    L’érudit chercheur Déodat Roché attribue cette peinture aux Templiers qui tenaient un poste (relais vers St Jacques-de-Compostelle) non loin de là à Mirepoix. Et M. Roché conclut : « Les vestiges du passé que nous avons retrouvés nous permettent de voir dans la région d’Ussat, à Montségur et Montréal- de-Sos des centres de la révélation nouvelle du Graal que nous désignerons dès lors comme celle du Graal pyrénéen. »

    Si l’on veut bien admettre que les Templiers (et personne n’ose sérieusement le contester) étaient détenteurs d’une tradition initiatique dualiste et gnostique (le Baphomet), nous rejoignons ainsi à nouveau les Evangiles dits « apocryphes » parmi lesquels se trouvent l’évangile de Nicodème déjà cité, et les textes fort importants pour le manichéisme qui se trouve à l’origine du Catharisme - " l’Evangile de Thomas " et les " Actes de Thomas " (disciple de Jésus).

    L’historien Jean Doresse fait remarquer à ce propos : « L’intérêt exceptionnel de ce texte aussi bien pour le passé du Christianisme que pour le développement des Gnoses et du Manichéisme fait que beaucoup de ceux qu’ont touchés les premières nouvelles publiées sur la découverte de Khénoboskion ont désiré connaître cet " évangile " sans trop tarder. » Et plus loin il ajoute : « Le mystère de l’authenticité possible de certaines des paroles que l’Evangile selon Thomas prête au Sauveur fait que cet écrit mérite, plus qu’aucun autre texte jusqu’à maintenant connu, d’être confronté avec les évangiles canoniques. Il est d’autre part notable qu’il fut, pour les hérétiques - pour les Manichéens en particulier - l’ "évangile" par excellence. »

    Une fois soulignée l’importance des textes évangéliques attribués à Thomas, il convient, toujours dans l’optique de notre Queste du Graal, d’étudier la vie de celui qui fut désigné comme « l’apôtre des Indes » et qui le fut effectivement, comme nous l’indiquent les données historiques et traditionnelles.

    Celui qui avait touché les plaies (donc le sang) du Christ fut instruit par le Sauveur et chargé par Jésus d’une mission privilégiée consistant à partir pour les Indes.

    L’évêque Abdias, de Babylone, a rapporté les circonstances du départ de Thomas dans son « Histoire apostolique » :

    « Et tandis que cela se passait, Thomas restait à Jérusalem, où il reçut, par une inspiration divine, l’ordre d’aller dans l’Inde, afin de montrer la Lumière de la Vérité à un peuple qui gisait dans les ténèbres. » Thomas partit avec un envoyé du Roi Gandafricus (souverain de l’Inde) qui désirait connaître la doctrine chrétienne, et ses deux frères Jude et Taddée.

    Prêchant et « accomplissant des miracles » l’apôtre, descendant le long de la côte dite « des Malabars », atteignit la pointe sud de la péninsule indienne où il s’embarqua pour l’île de Taprobane (l’actuelle Ceylan).

    Thomas pensait que l’île était le " séjour du Paradis terrestre ", selon la tradition.

    Les indigènes racontaient de leur côté :

    « Ici, vécurent Adima, le premier homme, et Héva, sa femme. Tentés par le Prince des Rackasas (Géants ou démons), ils voulurent voir ce qu’il y avait au-delà du merveilleux Jardin mis à leur disposition par Brahma, curiosité fatale, car ayant traversé la mer en sautant d’un récif à l’autre, ils abordent une terre de désolation, dévastée par les mauvais esprits : le Dekkan (« Pays-du-Sud ») dont l’aspect ne tarde pas à épouvanter les téméraires transfuges. Voulant alors regagner leur beau jardin, ils constatent avec effroi la disparition de certains des rochers qui leur avaient servi de passerelle. Ainsi, Adima et Héva, condamnés à rester sur une terre hostile, connurent-ils désormais la tristesse de la condition humaine... ».

    N’oublions pas qu’à Ceylan se trouve une montagne nommée « le pic d'Adam ».

    En fait de paradis, Thomas et ses compagnons trouvèrent l’enfer de la jungle tropicale. Néanmoins, guidé par une étoile spirituelle, l’apôtre s’enfonça dans l’intérieur de l’île, finissant par arriver auprès d’un temple très ancien dont la tradition attribuait la construction aux anges, la première pierre, seule, ayant été posée par Adam. Ce temple devait se révéler comme étant le « temple du Graal » (le premier sur terre).

    Nous rejoignons ici le récit de Wolfram d’Eschenbach, le troubadour germanique . « Le païen Flégétânis découvrit, en examinant les constellations, de profonds mystères dont il ne parlait qu’en tremblant. Il était, disait-il, un objet qui s’appelait le Graal. Il en avait clairement lu le nom dans les étoiles. Une troupe d’anges l’avait déposé sur terre puis s’était envolée bien au-delà des astres. Les anges étaient trop purs pour demeurer ici-bas. »

    Nous pouvons ainsi constater que le Graal est un « objet céleste », ce qui en fait une réalité sur tous les plans, spirituel et matériel. Ainsi se rejoignent et se complètent les explications du Graal, coupe du Sang, de l’émeraude et du Livre de la Connaissance confondu avec le « Livre M » des Templiers et le « Livre aux 7 Sceaux » de l’Apocalypse.

    Le « Sanctuaire » du Graal est, dans le récit traditionnel que nous suivons pas à pas, le reflet d’un Sanctuaire « célestiel » matérialisé sur terre. En effet, le temple cinghalais contenait douze tables de bronze gravées d’une très fine écriture.

    Le récit de « Titurel » donne d’ailleurs une origine « asiatique » au Saint-Graal. Ces tables de bronze incrustées d’émeraude contenaient la Science des Sciences résumant le passé, le présent et l’avenir de l’Homme, depuis la création pré-adamique. Adam et Eve, ces premiers « Humains » d’après la Gnose, venaient d’ailleurs, d’une espèce autre venue visiter notre monde, dans des temps très anciens. Thomas découvrit les Tables, confia la découverte à un nommé Artabase (descendant des rois d'Arménie) ayant accompagné l’expédition , "homme de savoir versé dans la connaissance des parlers antiques". Celui-ci se mit en devoir de déchiffrer les signes gravés et transcrivit la traduction sur des rouleaux de papyrus.

    Après de nombreuses étapes au cours desquelles le Graal séjourna successivement en Assyrie, à Jérusalem, à Rome puis en Espagne wisigothique, les Tables de Bronze furent déposées dans une crypte creusée dans le rocher de Montségur, temple solaire des Cathares d’Occitanie.

    L’Allemand Otto Rahn chercha le Graal à cet endroit, avec raison, entre 1929 et 1936, au cours de plusieurs séjours dans la région pyrénéenne. Ses recherches n’aboutirent pas dans l’immédiat puisqu’une expédition allemande fut organisée en 1943 pour retrouver le Graal d’après les indications du chercheur allemand...

    En possession de ces tablettes, les savants d’outre-Rhin n’ayant pu déchiffrer le texte sacré, l’auraient enfoui à la veille de la défaite dans un glacier autrichien. Il est une certitude en l’espèce: l’existence réelle du Graal, objet « venu d’aileurs » et déposé sur terre par des « Etres Célestes » pour éclairer l’Humanité sur son sort et lui apporter la « Connaissance ».

    Ainsi Montségur comme le Pic d’Adam à Ceylan, est devenu « le Château du Graal », le « Revolving Castle » de la Tradition Primordiale. Le Catharisme détenait, par la Science des Parfaits albigeois, certaines clefs de la connaissance graalique. Et ce n’est pas en vain que les Dualistes Cathares et Manichéens se réclamaient de Thomas, de son « évangile » et de son « apocalypse ». (5)

    L’Eglise « officielle » qui partit en guerre contre cette Gnose, occulta le message et triompha du « Porte-Lumière » dans sa « Croisade contre le Graal ».

    Ainsi, Montségur attend toujours le « Chevalier fol et pur » qui révèlera au monde le message lumineux du Graal.

    S’il ne devait pas en être ainsi, la Terre devrait attendre l’ouverture du « Septième Sceau » du Livre de l'apocalypse de Jean pour connaître la vérité du Liber Mundi qui est aussi le Graal sur tous les plans, à une date qui nous est clairement indiquée par lapôtre de Patmos.

    Un texte qui a retenue mon attention de Michel Angebert

    Bibliographie:

    1. Otto RAHN, La Croisade contre le Graal (Stock-Paris, 1933)
    2. Déodat ROCHE, Etudes Manichéennes et Cathares (Ed. Véga, Paris,1952).
    3. J. DORESSE, L'Evangile selon St Thomas (Plon-Paris, 1961).
    4. Cf J-M. ANGEBERT, Hitler et la Tradition Cathare (Laffont-Paris, 1971).à lire 
    5. L'Apocalypse qu'écrivit St Thomas est un texte prophétique d'importance primordiale, hélas perdu.

     

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