• Honneur à Sab pour ma mise en route sur son blog.Sab je voudrai simplement te dire que je suis content de la confiance que tu me portes  En fin de compte j'ai tellement de choses à te dire que je ne sais par où commencer ( rires).J'espère que je ne vous déplairai pas , je resterai dans les mêmes tons que Sab qui a fait un énorme travail.

    Des chansons pour toi et une chanson qui je crois me rapeller est une de tes préférés de Johnny Hallyday ainsi que ce poème que j'ai trouvé sur le net, pour agrémenter tout ça , je mets un de tes fonds d'écran que tu m'as créer.Gros bisous Sab   'Phillip'

     

    La Fée blanche

    Il était une fée au sourire d'ange,
    D'une extrême bonté sans rien en échange.
    Une merveilleuse soeur, honnêtement,
    Sérieuse et songeuse, tout en même temps!
    Une fée pour la paix, l'amour et le vrai,
    Dont personne jamais n'a forcé le secret.
    Une fée du bonheur et de la joie de vivre,
    Une fée de douceur et de tendresse ivre,

    Une fée aux sourires plus beaux chaques jours,
    Et qui nous attirent, nous portent secours.
    Sans le savoir elle nous rend plus heureux.
    C'est cette étincelle, son secret précieux:
    Sa façon d'être unique et d'aider les gens,
    Sa flamme magique, son coeur-diamant.

    Jamais sa féérie
    Ne sera égalée
    Car même sa folie
    Est belle à écouter.
    Je vous invite vraiment
    A connaître cette fée,
    Si vous l'avez loupé
    Allez la rechercher.
    Quand on en a besoin
    Croyez moi, elle vient.
    Il suffit de l'aimer...

    Iscia COLLET 

     


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    Tant que les fées...



    Tant que les fées chanteront dans la nuit
    Ma destinée sera pleine de merveilles ;
    Raconte-moi tes songes, toi aussi

    Tard dans l'oubli, quand rien n'est plus pareil
    Mais tout est rêve, quand lune devient soleil
    Rassemble tes souvenirs, ma douce amie ( mon doux ami)

    Tapis de fleurs, d'étoiles cueillies du ciel
    Maillons de braises en flammes avec ton souffle
    Rappelle-toi, comme dans un carrousel

    Ta vision devient floue, tes sens se troublent
    Main dans la main, nos coeurs s'emballent en couple
    Ravive ta mémoire, parfum de notre vie

    Tandis qu'en moi des myriades de bougies
    Maladroitement partagent ta chaleur
    Raccompagne-moi au fond de tes envies

    Ta joue est moite, et je tremble de peur
    Malgré ta tendre étreinte, mes yeux pleurent...
    Radoucis ma douleur, ma chérie ( mon chéri)

    Tant que les fées chantent dans la nuit.

    (Genève|2001)

    Ill Garfae III 


     

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  • La ville enchantée

    Il est de par le monde une cité bizarre,
    Où Plutus en gants blancs, drapé dans son manteau,
    Offre une cigarette à son ami Lazare,
    Et l'emmène souper dans un parc de Wateau.

    Les centaures fougueux y portent des badines;
    Et les dragons, au lieu de garder leur trésor,
    S'en vont sur le minuit, avec des baladines,
    Faire un maigre dîner dans une maison d'or.

    C'est là que parle et chante avec des voix si douces,
    Un essaim de beautés plus nombreuses cent fois,
    En habit de satin, brunes, blondes et rousses,
    Que le nombre infini des feuilles dans les bois!

    O pourpres et blancheurs! neiges et rosiers! L'une,
    En découvrant son sein plus blanc que la Jung-Frau,
    Cause avec Cyrano, qui revient de la lune,
    L'autre prend une glace avec Cagliostro.

    C'est le pays de fange et de nacre de perle;
    Un tréteau sur les fûts du cabaret prochain,
    Spectacle où les décors sont peints par Diéterle,
    Cambon, Thierry, Séchan, Philastre et Despléchin;

    Un théâtre en plein vent, où, le long de la rue,
    Passe, tantôt de face et tantôt de profil,
    Un mimodrame avec des changements à vue,
    Comme ceux de Gringore et du céleste Will.

    Là, depuis Idalie, où Cypris court sur l'onde
    Dans un coupé de nacre attelé d'un dauphin,
    Vous voyez défiler tous les pays du monde
    Avec un air connu, comme chez Séraphin.

    La Belle au bois dormant, sur la moire fleurie
    De la molle ottomane où rêve le chat Murr,
    Parmi l'air rose et bleu des feux de la féerie
    S'éveille après cent ans sous un baiser d'amour.

    La Chinoise rêveuse, assise dans sa jonque,
    Les yeux peints et les bras ceints de perles d'Ophir,
    D'un ongle de rubis rose comme une conque
    Agace sur son front un oiseau de saphir.

    Sous le ciel étoilé, trempant leurs pieds dans l'onde
    Que parfument la brise et le gazon fleuri,
    Et d'un bois de senteur couvrant leur gorge blonde,
    Dansent à s'enivrer les bibiaderi.

    Là, belles des blancheurs de la pâle chlorose,
    Et confiant au soir les rougeurs des aveux,
    Les vierges de Lesbos vont sous le laurier-rose
    S'accroupir dans le sable et causer deux à deux.

    La reine Cléopâtre, en sa peine secrète,
    Fière de la morsure attachée à son flanc,
    Laisse tomber sa perle au fond du vin de Crète,
    Et sa pourpre et sa lèvre ont des lueurs de sang.

    Voici les beaux palais où sont les hétaïres,
    Sveltes lys de Corinthe et roses de Milet,
    Qui, dans des bains de marbre, au chant divin des lyres,
    Lavent leurs corps sans tache avec un flot de lait.

    Au fond de ces séjours à pompe triomphale,
    Où brillent aux flambeaux les cheveux de maïs,
    Hercule enrubanné file aux genoux d'Omphale,
    Et Diogène dort sur le sein de Laïs.

    Salut, jardin antique, ô Tempé familière
    Où le grand Arouet a chanté Pompadour,
    Où passaient avant eux Louis et La Vallière,
    La lèvre humide encor de cent baisers d'amour!

    C'est là que soupiraient aux pieds de la dryade,
    Dans la nuit bleue, à l'heure où sonne l'angelus,
    Et le jeune Lauzun, fier comme Alcibiade,
    Et le vieux Richelieu, beau comme Antinoüs.

    Mais ce qui me séduit et ce qui me ramène
    Dans la verdure, où j'aime à soupirer le soir,
    Ce n'est pas seulement Phyllis et Dorimène,
    Avec sa robe d'or que porte un page noir.

    C'est là que vit encor le peuple des statues
    Sous ses palais taillés dans les mélèzes verts,
    Et que le choeur charmant des Nymphes demi-nues
    Pleure et gémit avec la brise des hivers.

    Les Naïades sans yeux regardent le grand arbre
    Pousser de longs rameaux qui blessent leurs beaux seins,
    Et, sur ces seins meurtris croisant leurs bras de marbre,
    Augmentent d'un ruisseau les larmes des bassins.

    Aujourd'hui les wagons, dans ces steppes fleuries,
    Devancent l'hirondelle en prenant leur essor,
    Et coupent dans leur vol ces suaves prairies,
    Sur un ruban de fer qui borde un chemin d'or.

    Ailleurs, c'est le palais où Diane se dresse
    Ayant sur son front pur la blancheur des lotus,
    Pour lequel Titien a donné sa maîtresse,
    Où Phidias a mis les siennes, ses Vénus!

    Et maintenant, voici la coupole féerique
    Où, près des flots d'argent, sous les lauriers en fleurs,
    Le grand Orphée apporte à la Grèce lyrique
    La lyre que Sappho baignera dans les pleurs.

    O ville où le flambeau de l'univers s'allume!
    Aurore dont l'oeil bleu, rempli d'illusions,
    Tourné vers l'Orient, voit passer dans sa brume
    Des foyers de splendeur étoilés de rayons!

    Ce théâtre en plein vent bâti dans les étoiles,
    Où passent à la fois Cléopâtre et Lola,
    Où défile en dansant, devant les mêmes toiles,
    Un peuple chimérique en habit de gala;

    Ce pays de soleil, d'or et de terre glaise,
    C'est la mélodieuse Athènes, c'est Paris,
    Eldorado du monde, où la fashion anglaise
    Importe deux fois l'an ses tweeds et ses paris.

    Pour moi, c'est dans un coin du salon d'Aspasie,
    Sur l'album éclectique où, parmi nos refrains,
    Phidias et Diaz ont mis leur fantaisie,
    Que je rime cette ode en vers alexandrins.


    Théodore de BANVILLE (1823-1891)

    (Recueil : Odes funambulesques)


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