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Par princessedenuit le 25 Avril 2009 à 22:14
2 ème partie
Merci à Introcrate pour avoir publier ces vidéos sur les mystères de la bible .
C'est finalement l'antiquaire suisse Frieda Tchacos qui acquiert l'objet en 2000 et le fait expertiser. Résultat : il s'agirait bien de "l'évangile de Judas", un document cité par les premiers chrétiens. Mais Frieda Tchacos revend à son tour le manuscrit à un acheteur qui lui fait un chèque en bois.
Après de nouvelles péripéties, le codex réapparait à nouveau en Suisse en 2001, en très mauvais état et dépouillé de certains fragments. On compte alors plus de mille morceaux à recomposer. Frieda Tchacos le confie alors à la Fondation Maecenas pour les arts anciens. Chargée de reconstituer et d'étudier le manuscrit, la National Geographic Society gèle toute communication sur l'objet. Jusqu'au mois d'avril 2006, au cours duquel la revue National Geographic en révèle l'existence au grand public.
Après la reconstitution à 75 % de ce puzzle millénaire, le document vient d'être traduit en plusieurs langues et devrait rejoindre le musée copte du Caire.
Livre que je conseille qui vraiment donne une autre vision sur Judas...
Editions Flammarion
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Par princessedenuit le 25 Avril 2009 à 21:46
Judas, le traître de la chrétienté?
Bien que l'on connaisse l'évangile de Jean , et les évangiles synoptiques de Luc, Marc et Matthieu , on ne s'interresses pas assez à ceux que l'on nomment Apocryphes laissés par Marie-Madeleine, de Thomas,de Philippe , de Pierre et bien d'autres ..J'ai trouvé celui de Judas en vidéo .
Pourquoi pas , aprés tout ,ils étaient tous et toutes des apôtres, alors tous bien placés pour écrire un évangile.celui de Judas ne comporte que 13 pages recto verso qui fut découvert en 1978 , mais assez pour qu'il ait "dérangé" depuis sa découverte.
Donc voilà qui était Judas ?
Dans la Bible, Judas est l'un des douze apôtres de Jésus, certainement l'un de ses plus proches fidèles, un de ceux qui ont tout abandonné pour le suivre.
Trésorier de ce groupe itinérant, il est chargé de récolter et de gérer les fonds des apôtres. L'évangile de Jean suggère aussi que l'intendant aurait détourné l'argent du groupe.
Ce groupe de fidèles a marché jusqu'à Jérusalem pour la Pâque juive. Avant son arrestation, il réunit ses disciples autour de lui lors d'un dernier repas et annonce que l'un deux le trahira.
Chose faite dans les jardins de Gethsémani : en échange de "30 deniers", Judas le désigne aux gardes romains en l'embrassant, d'où l'expression "le baiser de Judas", baiser du traître. Le vendredi, Jésus est crucifié par les Romains. Selon l'évangile de Mathieu, le traître, pris de remords, se pend à un arbre quelques jours plus tard.
Pendant des siècles dans la chrétienté, la figure de Judas se convertit en incarnation caricaturale de tous les vices. Le mot "Judas" devient synonyme de traître. Il désigne la visière des portes qui permet de voir sans être vu. Une figure qui sera par ailleurs exploitée par l'antisémitisme évoquant à travers lui un peuple cupide et déicide.
Mais dès les premiers temps du christianisme, Judas a aussi suscité des interprétations plus complexes. Théologiens et intellectuels se sont interrogés sur les raisons profondes de son forfait et ses relations avec Jésus. Une curiosité qui s'accroît à partir du XIXème siècle.Alice PouyatLe mystère de "l'évangile selon Judas"
Quel crédit apporter à ce manuscrit révolutionnaire qui fait de Judas le seul apôtre à avoir compris Jésus ?
Judas, le favori de Jésus!
Le fameux codex en papyrus comprend un dialogue entre Jésus et Judas l'Iscariote. Dans cette discussion apparaissent plusieurs phrases-clefs comme : "Tu les surpasseras tous, tu sacrifieras l'homme qui me sert d'habit" ou encore "Je t'enseignerai les mystères du Royaume (…) mais pour cela tu souffriras beaucoup". Autant de citations qui font de Judas non plus un traître, mais le préféré de Jésus. Celui qui accepte de le sacrifier et d'endosser le mauvais rôle pour que se révèle son essence divine. Celui par qui s'accomplit la volonté divine en permettant la résurrection. L''image traditionnelle de Judas, bête noire de la chrétienté, est donc remise en cause par ce texte.
Mais les fausses reliques religieuses sont légions. Doit-on prendre cette nouvelle trouvaille au sérieux ou l’inscrire au rang des contrefaçons à scandale ?
Un authentique document... qui n'a pas été écrit par Judas
"L'évangile de Judas" est cité par les premiers chrétiens et notamment par Irénée, Evêque de Lyon, qui le dénonce pour hérésie au milieu du IIe siècle. Le texte n'est donc pas une invention sortie de l'imagination de faussaires modernes. En revanche, le document retrouvé, écrit non en grec mais en copte (la langue des premiers chrétiens d'Egypte), est daté du IIIe ou IVe siècle par les experts. Il ne peut donc s'agir que d'une copie ultérieure de l'original. Pas d'un faux, mais d'une authentique reproduction.
On peut aussi penser que le premier manuscrit, pas celui qui vient d'être retrouvé mais l'original, n'a pas été écrit par Judas lui-même. Les spécialistes supposent en effet que les évangiles sont des compilations de paroles des évangélistes, recueillies et retranscrites ultérieurement par les premiers chrétiens. Ceci vaut également pour les quatre évangiles reconnus par l'Eglise : ceux de Jean, Luc, Marc et Mathieu. Ces quatre textes présentent de grandes similitudes, contrairement aux évangiles non reconnus par l'Eglises, comme ceux de Philippe, Thomas, Marie-Madeleine, ou encore celui de Judas. Des évangiles dits "apocryphes", fortement influencés par d'autres croyances et courants de pensée.
… Et influencé par la pensée gnostique
Le fond et la forme de l'Evangile selon Judas semblent en effet le rattacher aux courants dit "gnostiques". Pour ces groupes qui fleurissent aux premiers temps de la chrétienté, seuls quelques élus rejoignent la vie éternelle. Pour les gnostiques, sont "sauvés", non pas ceux qui croient en Jésus, mais ceux qui connaîssent Jésus, ceux qui parviennent à percer les secrets du divin après une longue quête initiatique.
Le manuscrit retrouvé, qui fait de Judas une sorte de "favori' de Jésus lui enseignant "les mystères du Royaume", semble fortemment influencé par cette pensée gnostique.
Dans tous les cas, ce texte reste un document des plus précieux pour tous les spécialistes. Il montre que la chrétienté des premiers siècles n'a pas été un bloc monolithique, mais un ensemble mouvant animé par de nombreux courants de pensée.
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