• Les métamorphoses du vampire


    La femme cependant, de sa bouche de fraise,
    En se tordant ainsi qu'un serpent sur la braise,
    Et pétrissant ses seins sur le fer de son busc,
    Laissait couler ces mots tout imprégnés de musc :
    " Moi, j'ai la lèvre humide, et je sais la science
    De perdre au fond d'un lit l'antique conscience.
    Je sèche tous les pleurs sur mes seins triomphants,
    Et fais rire les vieux du rire des enfants.
    Je remplace, pour qui me voit nue et sans voiles,
    La lune, le soleil, le ciel et les étoiles !
    Je suis, mon cher savant, si docte aux Voluptés,
    Lorsque j'étouffe un homme en mes bras redoutés,
    Ou lorsque j'abandonne aux morsures mon buste,
    Timide et libertine, et fragile et robuste,
    Que sur ces matelas qui se pâment d'émoi,
    Les anges impuissants se damneraient pour moi ! "


    Quand elle eut de mes os sucé toute la moelle,
    Et que languissamment je me tournai vers elle
    Pour lui rendre un baiser d'amour, je ne vis plus
    Qu'une outre aux flancs gluants, toute pleine de pus !
    Je fermai les deux yeux, dans ma froide épouvante,
    Et quand je les rouvris à la clarté vivante,
    A mes côtés, au lieu du mannequin puissant
    Qui semblait avoir fait provision de sang,
    Tremblaient confusément des débris de squelette,
    Qui d'eux-mêmes rendaient le cri d'une girouette
    Ou d'une enseigne, au bout d'une tringle de fer,
    Que balance le vent pendant les nuits d'hiver.
     
    Charles BAUDELAIRE (1821-1867) 
    (Recueil : Les fleurs du mal)
     
    Opale Déesse de la Nuit

    Opâle lueur de la Lune
    Éclaire de ta lumière les yeux de ma Belle
    Déesse Écarlate
    Toi qui t'abreuve du nectar de vie
    Bois en moi ta vie éternelle
    Je t'offre cette liqueur vermillon
    Toi qui vois s'écouler le temps comme un fleuve de passion
    Tu m'as appris qu'une vie c'est mille siècles
    Qu'un siècle c'est 100 ans d'Amour
    Qu'un an c'est 365 jours de patience
    Qu'un jour c'est 24 heures, dont 12 de nuit …
    …et tout autant d'absence
    Qu'une heure c'est 30 minutes de plaisir …
    Pour 30 minutes de haine
    Qu'une minute c'est 60 secondes …
    Pour regretter les mots que l'on ose dire
    Qu'une seconde c'est l'éternité …
    Lorsque tu n'es pas là
    Alors bois en moi ta vie éternelle,
    …et reste auprès de moi
    Car l'éternité n'est rien …
    Lorsque mon cœur est auprès du tien

    huoma66

    poème que j'ai apprécié lu sur le site :Poèmes | Opale Déesse de la Nuit (par huoma66)


    4 commentaires
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    Quand la nuit met son long châle noir,
    Et la lune élève son aura d’espoir
    S’éveille licorne à la lumière du soir.
    Pure et courageuse en son âme preuse ,
    Elle aspire à un bien meilleur avenir
    Pour cette terre prisonnière et malheureuse.
    Mais en ces temps sombres et houleux
    Où l’ardent brasier souffle le feu
    Invoquant tous ces démons haineux,
    Qui puisent en leurs âmes perfides
    Pour condamner nos yeux tristes et vident,


    Les monstres sévissent comme l’araignée
    Tisse une blanche toile pleine de vices !
    N’y a-t-il que les larmes de nos sages
    Pour sauver notre bien lourd adage !
    Déjà la forêt protectrice referme son ramage
    Sur le mystère endormi en ses verts feuillages.
    Et dans le frisson du soir s’offre un mot l’espoir…


    Emilie.K


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  •  

    Amour "Toujours"

     Loin de toi, mon amour
    Ôte de mes yeux, ces mots, mon velours
    Car ma chair, sans toi, crie : au secours
    Quand mes pas résonnent de ton glamour
    Reviens-moi, mon tendre et terrible amour
    Ton ombre et mes cris vont me rendre fou et sourd

     

    Ma douleur achève ma vie, tout court
    Là où l'irraison me brûle comme dans un four.
    Tends tes bras, enlaces-moi, tout autour
    Que mon cœur continue à te faire la cour...

    EsteBaN Hache

    le 20 septembre 2005
    Dédié à tous ces amoureux ... à terre !

     

    Copyright : Poème 'Amour "Toujours"'
    Copyright © EsteBaN HACHE



    J'affronterai...



     Amour, faut-il le dire, toujours
    Pour toi, c'est sûr, j'affronterai
    Ici, là, cette vie : je la démettrai
    Faire en sorte, jeté le drap velours
    J'affronterai... pour toi, cette vie
    Sûr, je suis, tes efforts seront l'hallali
    Comme un étendard, flamberont nos envies
    Oui, aujourd'hui, j'affronterai nos ennemis !

     
    J'affronterai... tous ces mots qui te démettent
    J'affronterai,... tous ces mots qui, ici-bas, se jettent
    J'affronterai,... tous ces cons qui là se revêtent
    J'affronterai... tous ces "dons" qui nous embêtent
    J'affronterai... pour toi cette vie

    Sûr, je suis, cette force fera notre embellie
    Tel un fard, prisme qui nous ravit
    Oui, aujourd'hui, j'affronterai ce qui nous chérit
    Levé le doute de ces jours, si peu fastes
    Oublié le chagrin de tous ces miasmes
    Où la croisée de nos destins, si peu chastes
    Là, c'est sûr, j'affronterai... jour, nuit... notre Amour !

      
    EsteBaN HACHE
    le 12 mai 2002
    à 23 h 25

    Copyright : Poème 'J'affronterai...'
    Copyright © EsteBaN HACHE

     

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