• http://www.thewholetruth.com/sphinx.jpg

    Le sphinx était assis sur son roc solitaire,
    Proposant une énigme à tout front prosterné,
    Et si le roi futur succombait au mystère,
    Le monstre disait : Meurs, tu n'as point deviné !

    Oui, pour l'homme ici-bas la vie est un problème,
    Que résout le travail sous la faux de la mort.
    De l'avenir pour nous la source est en nous-même,
    Et le sceptre du monde appartient au plus fort.

    Souffrir c'est travailler, c'est accomplir sa tâche !
    Malheur au paresseux qui dort sur le chemin !
    La douleur, comme un chien, mord les talons du lâche
    Qui d'un seul jour perdu surcharge un lendemain.

    Hésiter, c'est mourir ; se tromper, c'est un crime
    Prévu par la nature et d'avance expié.
    L'ange mal affranchi retombe dans l'abîme,
    Royaume et désespoir de Satan foudroyé !

    Dieu n'a jamais pitié des clameurs ni des larmes,
    Pour nous consoler tous, n'a-t-il pas l'avenir ?
    C'est nous qui du malheur avons forgé les armes,
    C'est nous qu'il a chargés du soin de nous punir !

    Pour dominer la mort il faut vaincre la vie,
    Il faut savoir mourir pour revivre immortel ;
    Il faut fouler aux pieds la nature asservie
    Pour changer l'homme en sage et la tombe en autel !

     

    Du sphinx le dernier mot c'est le bûcher d'Alcide,
    C'est la foudre d'Oedipe et la croix du Sauveur.
    Pour tromper les efforts du serpent déicide,
    Il faut au saint amour consacrer la douleur !

    Le front d'homme du sphinx parle d'intelligence,
    Ses mamelles d'amour, ses ongles de combats ;
    Ses ailes sont la foi, le rêve et l'espérance,
    Et ses flancs de taureau le travail ici-bas !

    Si tu sais travailler, croire, aimer, te défendre,
    Si par de vils besoins tu n'es pas enchaîné,
    Si ton coeur sait vouloir et ton esprit comprendre,
    Roi de Thèbes, salut ! te voilà couronné !

        Eliphas Levi

     

     

    Bienvenue chez Neferthalie


  • Mozart

    L'appartenance de Mozart à la franc-maçonnerie n'est plus un secret. Mozart fut initié à Vienne en 1784 par la loge "La Bienfaisance".
    L'ésotérisme transparaît dans de nombreux opéras de Mozart, notamment La Flûte Enchantée, opéra maçonnique par excellence.
    La musique y est parfois utilisée comme un code et transporte une connaissance cachée au profane.

    C’est le 24 juin 1717 que naît à Londres, par la constitution de la Grande-Loge d’Angleterre, la Franc-Maçonnerie « spéculative » qualifiée ainsi pour la distinguer de la Franc-Maçonnerie « opérative » qui la précédait. La Franc-Maçonnerie opérative est une réunion corporative des différents techniciens de la construction.
    Elle n’a rien d’une société secrète même si elle conserve secrets la plupart des procédés des bâtisseurs de cathédrales. Les Maçons opératifs acceptent dans leurs « Loges » des membres honoraires, riches bourgeois, hommes de science ou grands seigneurs dont l’aide leur est utile. Ce sont ces membres honoraires qui deviennent de plus en plus nombreux à mesure que décline la Franc-Maçonnerie opérative, qui vont créer la Franc-Maçonnerie spéculative. 
    Les textes maçonniques de l’époque énoncent les quatre qualités nécessaires au Franc-Maçon : l’humanité, une morale pure, une discrétion inviolable et le goût des beaux arts.
    La Franc-Maçonnerie est divisée en trois grades (Apprenti, Compagnon et Maître).


    2) MOZART ET LA FRANC-MAÇONNERIE
    Le 14 décembre 1784 Mozart adhère à la Franc-Maçonnerie et se fait initier au grade d’Apprenti dans la Loge viennoise de « La Bienfaisance » (die Wohltätigkeit).
    Dès le 7 janvier 1785, Mozart est promu Compagnon à la demande de sa loge et avec les cérémonies habituelles par la loge "A la vraie Concorde" (Zur wahren Eintracht).
    Nous ignorons jusqu'aujourd'hui le moment exact de la promotion de Mozart au grade de Maître, mais sa présence à la loge le 22 avril 1785 nous permet d'en situer à peu près la date.
    C'est à peu près au même moment que son père Léopold Mozart, est aussi admis dans la loge "A la Bienfaisance" et qu'il franchit très rapidement les trois degrés de la connaissance.
    En entrant dans la Franc-Maçonnerie, Mozart pénètre dans un monde initiatique nouveau pour lui. Il effectue cette démarche dans le but de se renouveler lui-même, de reprendre l’ensemble de sa vie avec des forces nouvelles et dans une nouvelle lumière.
    L’esprit de la Franc-Maçonnerie germait en lui depuis longtemps. Epris de liberté, d’égalité, et de fraternité, persuadé de la nécessité d’échanges réciproques et d’un travail commun destiné à faire progresser l’humanité, les arts et les sciences ; en rejoignant la Franc-Maçonnerie, il accomplit ce désir de travail commun et s’investie au plus profond de lui-même dans cette quête spirituelle facilitée par la chaleur d’amitié fraternelle qu’il reçoit de ses « frères » francs-maçons.

    http://www.etrav.com/photos/mozart.jpg
    3) L’INFLUENCE DE LA FRANC-MACONNERIE SUR L’ŒUVRE DE MOZART
    Ce sont les œuvres de l’automne 1784 et notamment la sonate en ut mineur K 457, qui marquent les premières influences de la Franc-Maçonnerie sur les compositions de Mozart. Cette influence se retrouvera dans les sept dernières années de son existence au travers de la profondeur et de l’intensité de sa vie de Franc-Maçon.
    Citons trois œuvres particulièrement imprégnées de ce symbolisme maçonnique.
    La première, c’est la cantate « Die Maurerfreude » K 471, qui est véritablement la première grande composition maçonnique de Mozart, exécutée le 24 avril 1785 à un banquet de Loge à Vienne.
    On retrouve déjà dans cette composition une unité où se mêlent l’originalité du style personnel et l’expression sobre et dépouillée de sentiments « spirituels ». Cette œuvre montre avec quel sérieux et quel enthousiasme Mozart, au profond de lui-même, s’est engagé dans la Maçonnerie.
    La seconde, c’est la musique funèbre maçonnique K 477 exécutée lors d’une tenue de Loge à Vienne à la mémoire de deux frères maçonniques récemment décédés.
    Nous sommes loin d’une œuvre de circonstance dédiée à la mort de deux amis. Le sentiment qui anime l’œuvre n’est pas une simple résignation devant la mort, mais la traduction d’une renaissance à une vie nouvelle, spiritualisée, divine.
    Enfin la dernière, c’est l’opéra Singspiel  « La Flûte Enchantée » K 620 représenté pour la première fois à Vienne le 30 septembre 1791.


    La Flûte Enchantée qui en apparence semble être qu’un simple conte de fées, se révèle en réalité être une véritable œuvre de défense et de glorification de la Franc-Maçonnerie. Les allusions y sont à peu près ouvertes et se retrouvent d’un bout à l’autre de l’œuvre. Il n’est d’ailleurs pas nécessaire d’être franc-maçon pour remarquer les correspondances entre des passages du livret et des textes maçonniques qui ont été publiés à l’époque. Les références maçonniques de l’œuvre sont d’ailleurs nombreuses : on parle de confréries d’initiés, de déroulements rituels. Cela se retrouve notamment dans le passage du chœur des prêtres « O Isis und Osiris » du deuxième acte : le personnage Tamino n’a pas encore affronté la troisième partie des épreuves, la plus difficile ; mais déjà les initiés espèrent que le jeune prince sera bientôt digne d’être admis parmi eux.

    Tiré du site :Mozart franc-maçon

    http://www.litera.ru/slova/grigorieva/mozart.jpg


  • L alchimiste de Savignies prés de Beauvais

    Personnage mystérieux , Eugène Canseliet , ami de Phileas Lebsegues a mené des travaux sur les forces de la nature et nottament sur le pouvoir de la rosée.

    Savignies dans l'Oise , une maison à colombages , dans le centre du village , a abrité de 1946 à1982 , l'Athanor d'Eugène Canseliet , il avait découvert l'alchimie à l'age de 16 ans en lisant un court traité .Il était un alchimiste opératif mondialement connu .Lorsqu'il disparait à 83 ans , le 17 avril 1982, Eugène Canseliet poursuivait inlassablement sa quête sur les forces de la nature et surtout sur la Rosée..
    Canseliet s'était replié à Savignies où dans son Athanor il poursuivait ses recherches en solitaire .Rares , hormis ses propres amis  , étaient ceux qui étaient parvenus à franchir le seuil de sa porte .
    Robert Defrance , qui l'invitait souvent ds son abbaye de saint Arnoult toute proche , se souvient de l'une de ses visites à Savignies , il racontait ceci :" le souvenir que je garde de son atelier , c'est le four de taille modeste .Il n'y avait rien de trés impressionnant à l'intérieur.Il tentait d'utiliser ou a utiliser les forces de la nature .Ces recherches portaient principalement sur la rosée matinale .Selon lui elle bénéficie des forces de la nuit , de la lune et des étoiles.Et de cette rosée il receuillait le sel , un sel aux vertues bien spécifiques" La rosée est selon la tradition alchimique , le véhicule privilégié de l'esprit universel. C'est avec la rosée que l'alchimiste traite les sels pour les dissoudre et celle de mai par les alchimiste et celle qui est la plus attendue et la plus recherchée.

    Les habitants de Savignies le voyaient parfois trés tot avec un grand drap blanc qu'il passait sur les étendues herbeuses pr receuillir cette rosée ..

    Robert Defrance qui avait organisé en 1997 un colloque sur Eugène Canseliet , se souvient des conditions de leur rencontre a dis ceci :" A une époque , la grande mode c était la revue "planète" de louis Pauwels et de Jacques Bergier . C'est un article de Bergier que j'ai appris l'existence d'Eugène Canseliet et je l'ai rencontré pr la première fois en 1966 .J'étais alors a Beauvais, lui à Savignies , le "hasard" a voulu que , comme kiné je l'aie eu comme client et quasiment tous ceux qui autour de lui collaboraient à la revue " Atlantis" , et je me suis aussitot intérréssé à ses recherches "

    Comme je le dis plus haut Canseliet a découvert l'alchimie à l'age de 16 ans en lisant un court traité sur ce sujet .C'est lors de vacances familliales à Marseille qu'il rencontre son " maitre " Fulcanelli , ( natif d'Amiens de son vrai nom ??? mystère ..) .L'année 1920 marque un tournant ds sa vie: il copie des traités alchimiques sous formes de manuscrits conservés à la bibliothèque Nationale et à la bibliothèque  de l'Arsenal.

    Ces deux ouvrages que Canseliet avait préfacés et annotés , obtinrent apres guerre un grand succés et furent réedités par Jean -Jacques Pauvert .Une interrogation demeure néanmoins , autour de ces deux livres ..Ont-ils été réellement écrits par Fulcanelli ou par Canseliet ? En 1952 il aurait revu à Séville Fulcanelli mort depuis 1930 ....Beaucoup pensent que Fulcanelli et Canseliet sont une seule et même personne.Canseliet s'est toujours refusé à dévoiler l'identité réelle de Fulcanelliet comment il avait eu en possession de  ces deux ouvrages , aujourdhui encore le mystère demeure...

    Eugène Canseliet qui a connu Anathle France et fréquenté le pape du surréalisme André Breton a par ailleurs écrit un certain nombre de livres trés recherchés aujourdhui tel " l'alchimie" ou encore "L'alchimie expliquée sur ses textes classiques" 

    En quittant ce monde , Eugène Canseliet a emporté tous ses secrets.Quelques societés hermétiques en France et à l'étranger perpétuent son oeuvre .Eugène Canseliet repose au cimetière de la Neuville-Vault , non de loin de la tombe de son ami Phileas Lebesgues dont il avait été l'éxécuteur testamentaire .

    sab

    formation.html  Zenit - Documenti ermetici - Canseliet, Alchimia e magia


  • http://haikudesign.canalblog.com/images/Scarabee.jpg

    Khepri (Khepra, Khepri, ou Khopri)

    "Celui qui hérite de l'existence"

    Symboles : Scarabée
    "coléoptère"


    Description: L'association de Khepri avec le coléoptère du fumier a pour rôle comme un dieu du soleil et a eu comme conséquence sa description en tant qu'homme avec un coléoptère sur sa tête ou avec une tête de coléoptère roulant le soleil et la lune à travers le ciel.

    Mythologie: Le dieu du soleil se levant, Khepri était  la manifestation de Re ou Râ. Il roulerait le soleil à travers le ciel comme  un coléoptère de fumier roulant sa boule de fumier dans laquelle il pond ses oeufs. Les Egyptiens ont cru que Khepri s'est créé juste comme les coléoptères du fumier (sacer de scarabaeus) quand leurs larves ont émergé de la boule de fumier. Khepri a été associé à l'art du renouvellement et à l'art de la génération. 

     

     

    vizir de Séti II (vers 1320 av. J.-C.)


    Voyez ! N'est-ce point écrit dans ce rouleau ? Lisez, vous qui le trouverez dans les jours à naître, si vos dieux vous ont donné l'intelligence ! Lisez, ô enfants de l'avenir, et apprenez les secrets de ce passé qui pour vous est si lointain, et qui est cependant, en vérité, si proche ! Les hommes ne vivent pas seulement une fois, partant ensuite pour toujours. Ils vivent de nombreuses fois en de nombreux endroits, quoique ce ne soit pas toujours dans ce monde-ci. Entre deux vies, il y a un voile d'obscurité. La porte s'ouvrira à la fin, et nous montrera toutes les chambres que nos pas auront traversées depuis le commencement. Notre religion nous enseigne que nous vivons éternellement. Or, l'éternité, n'ayant point de fin, ne peut avoir de commencement ; c'est un cercle. C'est pourquoi si l'un est vrai, à savoir : que nous vivons à jamais, il semble que l'autre aussi soit vrai, à savoir : que nous avons toujours vécu. Dans les temps anciens, avant que les prêtres n'aient figé les pensées de l'homme en blocs de pierre et qu'ils en aient construit des temples à mille dieux, beaucoup tenaient ce raisonnement pour juste, comme ils tenaient alors qu'il n'y a qu'un seul Dieu. Aux yeux de l'homme Dieu a beaucoup de visages, et chacun jure que celui qu'il voit est le seul vrai Dieu. Cependant ils ont tous tort, parce qu'ils ont tous raison.
    Nos Kâ, qui sont nos moi spirituels, nous les montrent chacun d'une manière différente. Puisant à l'éternelle source de sagesse qui est cachée dans l'être de tout homme, ils nous donnent des lueurs de la vérité, comme ils nous donnent, à nous qui sommes instruits, le pouvoir d'opérer des merveilles. L'esprit ne doit pas être jugé d'après le corps, ni le Dieu d'après sa maison.


    Chez les Egyptiens, le Scarabée n'est pas un dieu, mais un emblème du Créateur, parce qu'il roule une boule d'ordure entre ses pattes et y dépose ses oeufs pour qu'ils éclosent, comme le Créateur roule le monde qui semble être rond et lui fait produire de la vie... Ma foi m'enseigne que la vie ne se termine pas avec la mort, et que par conséquent l'amour , étant l'âme de la vie, doit nécessairement durer aussi longtemps qu'elle dure. La force de ce lien invisible continuera d'attacher ensemble deux âmes longtemps après que le monde sera mort.

    Si vous perdez un être cher, prenez courage. La mort est la nourrice qui l'emmène dormir, rien de plus, et au matin il s'éveillera de nouveau pour voyager à travers un autre jour avec ceux qui ont veillé sur lui avec compassion depuis le commencement...


    L'éternité n'a pas de fin, donc pas de commencement. L'éternité est donc un cercle. Si nous vivons, nous devons continuer à jamais, et si nous continuons à jamais comme le cercle et comme l'éternité, l'homme n'a pas eu de commencement.

    L'homme vient à l'existence de nombreuses fois ; cependant il ne sait rien de ses vies passées, sauf que, occasionnellement, un rêve ou une pensée le ramène à quelque circonstance d'une précédente incarnation. Mais il ne peut se rappeler quand, ni où, cet événement s'est produit. Il reconnaît seulement quelque chose de familier. A la fin, pourtant, toutes ses vies passées se révèleront à lui. Les esprits, ou âmes, qui se sont connus dans une incarnation, se rencontreront peut-être dans une autre incarnation, attirés l'un vers l'autre ; mais pour quelle cause, tous deux l'ignoreront.


  •  
     
    L'alphabet runique ou Futhark —terme formé à partir du nom des six premières lettres de cet alphabet— était l'alphabet utilisé par les anciens peuples de langues germaniques (comme les Angles et Nordiques (Vieux norrois)), qui étaient appelées runes.
    Il était aussi utilisé en divination et en magie. Au contraire des lettres de l'alphabet latin, les runes ont des sens intrinsèques. Le fait est, cependant, que l'alphabet latin est le fruit d'une longue et lente évolution, héritage des Étrusques, dont l'alphabet était lui-meme fruit de l'héritage des Phéniciens ; tout alphabet ayant lui-meme pour origine les pictogrammes, qui avaient, eux, une signification symbolique. Il est assez improbable que les peuples germaniques aient pu inventer un alphabet à partir de rien quelques millénaires après la naissance des premiers alphabets. Une pièce de monnaie étrusque représentant les attributs d'Athéna retrouvée dans le Valais en Suisse retrace assez bien le chemin qu'avait dû parcourir l'alphabet vers le nord avant que les peuples nordiques ne l'adaptent à leurs propres langues.
    Les racines indo-européennes du mot rune, run, signifient « mystère » ou « secret » et ceci est plus visible dans l'un des dérivés raunen signifiant « murmurer » ou « parler en secret ».
    D'autres systèmes d'écriture apparentés aux runes existent : les Runes hongroises et l'alphabet runiforme turc dit Runes gokturk.


    Système original

    Note : les translittérations suivent le modèle traditionnel.
    L'alphabet original des runes nordiques, le futhark à 24 lettres, est souvent appelé la « ligne rune » et était organisé en trois groupes de 8 runes chacun, dénommés ätter (familles) ; les ätts de Freyr (ou Frey), Hagal et Tyr respectivement, le premier caractère de chaque groupe étant exemplifié par le caractère initial du nom.
    Le futhark original nordique de 24 lettres, aussi connu comme le futhark germanique :
    f  u  þ  a  r  k  g  w
    h  n  i  j  e/i  p  z/R  s

    t  b  e  m  l  ng  d  o


    Futhark original nordique de 24 lettres

    Systèmes ultérieurs
    Le futhark initial à 24 runes plus une rune sans glyphe représentant « Odhinn » fut ultérieurement raccourci à 16 runes autour de l'an 800 et est généralement vu comme une adaptation servant à simplifier le travail de l'écrivain. La plupart des runes de Scandinavie sont ultérieures à 800 et utilisent les 16 lettres :
    f  u  p   a  r  k
    h  n  i   a   s
    t  b  m   l  

    Ceci est la variante norvégienne/suédoise, aussi appelée rune brindille-courte. La variante danoise est très similaire. On peut lire un exemple de runes danoises dans l'inscription de la Grosse pierre de Jelling.

    Le plus récent futhark nordique à 16 runes :
    1re ligne, la variante danoise aux brindilles normales
    2e ligne, la variante suédoise-norvégienne aux brindilles courtes.
    Les autres futharks nordiques incluent une forme sans branche (probablement pour une sculpture plus rapide) et le futhark médiéval (lequel inclut des runes représentant l'alphabet latin complet).

    Variante de Hälsingland en Suède, sans brindille


    Variante médiévale, incluant l'alphabet latin
    Les runes thorn  et wynn  ont été adoptées dans l'alphabet du vieil anglais  Thorn est encore utilisé dans l'alphabet islandais.

     
    Origine des runes

    L'alphabet runique fut créé par les locuteurs de dialectes de langues germaniques afin d'écrire leurs langages. Bien que quelques érudits prétendent que les runes seraient entièrement issues de l'alphabet grec (Morris in Odenstedt 359) ou du latin (Odenstedt 362) la plupart des érudits considèrent que cet alphabet est un mélange aux origines diverses. Seebold5, Krause3, Jensen (571) et Coulmas (1996: 444 ff.) pensent que l'alphabet runique est un mélange d'alphabets italique nordique/alpin avec une influence latine.
    Cette pensée majoritaire est certainement plus réaliste que les explications fournies par Morris et Odenstedt.
    Quelques lettres ont une origine latine évidente, par exemple les runes pour /f/ et /r/, d'autres qui rappellent — au moins au niveau du format — l'alphabet alpin, par exemple le rune /h/. Il y a aussi des symboles qui peuvent être aussi bien latins que alpins, par exemple la rune /i/-rune. Bernal (36) pense qu'il y avait aussi quelques substrat d'alphabet impliqué ; Miller (62) prétend que les origines de l'alphabet runique sont le méditerranéen archaïque. Les deux n'expliquent pas les raisons de leurs croyances. Dans le même travail, Miller écrit aussi que les paramètres phonétiques sur lesquels l'alphabet runique est basé sont finalement clairement sémitique et sont liés aux scénarios de Byblos et Ugarit aussi bien que l'alphabet phénicien. Plusieurs scénarios runiques différents furent développés au cours du temps, incluant un système anglo-saxon qui avait même des différences pour /k/ et /c/ (anglais moderne /tS/). Ce dernier était symbolisé par le vieux rune /k/-rune ; un nouveau symbole fut créé pour l'anglo-saxon /k/.
     
    Utilisation des runes

    Les runes étaient ordinairement utilisées pour des inscriptions dans le bois, le métal ou la pierre. Les runes consistaient principalement de marques verticales et diagonales, avec moins de marques horizontales ou courbées (certaines versions de runes n'en ont aucune). Le dessin des runes aidait à leur sculpture dans le bois. Les mots étaient écrits le long du grain du bois, signifiant que toutes les marques étaient coupées à travers le grain. Ceci est dû au fait que des coupes le long du grain auraient provoqué des cassures dans le bois, ou se seraient refermées si le bois absorbait de l'humidité.
    Les runes les plus anciennes qui nous sont parvenus seraient datées de l'an 200, et il est généralement accepté qu'elles ne furent pas inventées avant l'an 1. Ces runes primitives jusqu'aux environs de l'an 650 semblent toutes utiliser le même futhark de 24 runes. La plupart de ces inscriptions sont très courtes et incompréhensibles, et dans presque tous les cas il est difficile de les traduire et d'être certain de leur langue précise. La plupart des runes préservées sont en pierre, cependant quelques fragments existent en bois, écorce et os, et quelques-unes sur du parchemin, le plus fameux étant le Codex Runicus.
    Il apparaît que les runes pourraient être beaucoup plus anciennes. Le rune pour le son æ, comme dans sAd, n'était pas utilisé dans l'écriture, car à cette époque les langues germaniques n'avaient pas ce son. Néanmoins, dans chaque liste de caractères il apparaît toujours. Cependant, dans le proto-ouest germain æ semble avoir existé comme un phonème complet.

    Les plus récentes runes suédoises-norvégiennes.
     
    Plus tard les runes variaient d'un pays à l'autre. L'éventail du futhark se réduit à 16 ou 18 runes en Norvège et en Suède, où la vaste majorité des runes plus récentes sont trouvés. En Angleterre la futhark augmenta à environ 28 runes (plus quelques-unes utilisées seulement régionalement ou pour des noms propres étrangers).
    Presque toutes les runes qui ont été déchiffrées furent utilisées pour écrire des langues germaniques, comme le vieux nordique, le norvégien, le suédois, le vieil anglais, et dans le cas de nombreuses runes anciennes, les langues semblent germaniques mais sont difficiles à identifier plus précisément. La seule utilisation de runes identifiée pour des langues non germaniques est probablement quelques inscriptions en latin écrites avec des runes anglaises, ou plutôt un mélange de lettres latines et de runes anglaises. Il est possible qu'il y ait quelques rares autres cas.
    Bien que les runes aient été utilisées pour des travaux d'écriture comme la Bible, elles étaient utilisées plus habituellement pour des inscriptions courtes plutôt que pour un texte complet.

    Les runes semblent être tombées en désuétude autour de l'an mil sauf en Scandinavie où elles continuèrent à être utilisée pendant quelques autres siècles. Quelques régions plus isolées de Scandinavie continuèrent à utiliser les runes jusqu'à l'époque moderne. Il y eut quelques renaissances au cours des siècles, le plus souvent par des gens voulant s'associer avec le passé d'une certaine manière. La vague actuelle d'enthousiasme semble partiellement inspirée par J.R.R. Tolkien et partiellement par le mysticisme New Age. Les runes ont une valeur importante pour les adeptes de la religion Asatrú.
    Les runes et leurs associations mythologiques et magiques
    Dans la mythologie nordique le dieu Odin est suspendu dans le monde-arbre, Yggdrasil pour neuf jours en sacrifice personnel afin d'apporter le cadeau des runes à l'humanité. D'après Tacite, les anciens peuples germaniques avaient l'habitude de creuser des marques sur des feuilles de bois de fruit et les sélectionner comme lots pour la divination. De plus, chaque rune est associée à un dieu, et par là possède une signification magique particulière, qui peut s'associer à d'autres runes pour former un sort, une amulette ou une bénédiction. Ce point, et plusieurs poèmes runiques associés associant des significations et des images avec le nom des lettres runiques a conduit des occultistes à essayer de reconstruire les systèmes de divination en utilisant les lettres runiques.
    Source Wikipédia
    Bientot la signification de chacune des runes .