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    Février 1692

    Betty, 9 ans, et Abigail, 11 ans, fille et nièce du révérend Parris, de Salem Farms (Salem-Village), présentent des symptômes de possession diabolique. Pressées de donner les noms de leurs tourmenteurs, elles finissent par accuser d'abord Tituba, la servante indienne des Parris puis deux vieilles femmes détestées par la communauté : Sarah Good et Sarah Osborne. Des mandats d'arrêt sont lancés contre elles.


    1er mars 1692


    Les trois femmes sont interrogées dans la meeting house de Salem Farms. Tituba confesse. Elle est même prolixe et son récit montre une familiarité avec le monde occulte et la démonologie classique. Elle accuse Good et Osborne d'être des sorcières, reconnaît avoir vu le diable et s'être rendue a des sabbats.


    7 mars 1692


    Les trois supposées sorcières sont envoyées à la prison de Boston, mais, à Salem Farms, l'hystérie est contagieuse. Bientôt, ce ne sont plus seulement des femmes pauvres, laides, vieilles et marginales qui sont accusées, mais des femmes d'estime et des piliers d'église. Une psychose se développe parmi les fermiers ; certains ont des visions et toute la communauté se persuade que Satan est à l'oeuvre pour détruire la Nouvelle-Angleterre, terre des élus de Dieu.


    Mars-avril 1692


    Le 20 mars, on arrête Martha Cory ; puis le 23, Rebecca Nurse, vieille dame respectée et aimée de tous qui clame son innocence. Ensuite, sa soeur, Sarah Cloyse, est arrêtée ; et d'autres encore, sur dénonciation des affligées . Le 19 avril, Abigail Hobbs, une fille impertinente et dévergondée, rapporte avec complaisance qu'elle a passé un pacte avec le diable. On arrête aussi Elisabeth Proctor, l'aubergiste, accusée par sa servante Mary Warren, puis Bridget Bishop, dont on dit depuis longtemps qu'elle pratique la magie noire. Et la pieuse et digne Mary Easty, une autre soeur de Rebecca Nurse. Et Susannah Martin et Dorcas Hoar, qui passent depuis longtemps pour être des sorcières. Enfin, le 30 avril, une plainte est déposée contre l'ancien pasteur de Salem-Village, le révérend Burroughs. On l'arrête, on l'interroge avec précaution et on découvre qu'il a un penchant pour les théories baptistes. De plus, il est pris en flagrant délit de mensonge. Ainsi les dossiers des magistrats s'étoffent-ils. On arrête la vieille ' Mammy ' Redd, connue de longue date pour pratiquer la magie noire, et Martha Carrier, dont la réputation est exécrable. Mais aussi l'intègre John Willard et John Alden, un notable. A la peur s'ajoute maintenant un malaise : les accusés sont-ils des sorciers ou des victimes de Satan ? Le mal a gagné les villes voisines. A Andover, à l'été, l'épidémie fait rage.


    2 juin 1692


    Ouverture du procès. Les magistrats n'ont pas de preuves. L'attitude des affligées leur en fournit : leurs cris déments, leurs bouches baveuses, leurs yeux révulsés, leurs membres tordus, leur peau boursouflée par des brûlures imaginaires vont dicter leurs décisions et celles des jurés.


    10 juin 1692


    Bridget Bishop est pendue.


    19 juillet 1692


    Cinq autres accusées sont pendues, dont Rebecca Nurse et Sarah Good. La première meurt en bonne chrétienne ; l'autre en maudissant le pasteur qui l'exhorte à se confesser.


    19 août 1692


    Cinq accusés, une femme et quatre hommes, dont le révérend Burroughs, sont conduits à leur tour au gibet. Tous ont une mort exemplaire qui trouble la conscience des spectateurs : ' Ils prièrent, dira un témoin, pour que Dieu fît découvrir quelles sorcelleries il y avait parmi eux ; ils pardonnèrent à leurs accusateurs ; ils parlèrent sans ressentiment du jury et des juges qui les avaient déclarés coupables et condamnés ; ils prièrent avec ferveur pour le pardon de leurs péchés... '


    22 septembre 1692


    Sept femmes et un homme sont pendus, malgré les cris d'alarme lancés par les pasteurs de Boston. Des critiques se font entendre également du côté de la classe marchande et des gros propriétaires terriens. De New York parviennent aussi des avertissements. Revenu de la frontière où il combattait les Indiens, le gouverneur Phips met fin à la procédure engagée. La chasse aux sorcières est terminée. Mais pour vingt accusés, il est trop tard. Dix-neuf personnes ont été pendues.


    9 septembre 1692


    La vingtième victime est George Cory, le mari de Martha. Il n'y a pas de preuves tangibles mais en prison, il refuse d'être jugé. Selon la loi anglaise, le tribunal peut le soumettre à une ' peine forte et dure ' pour l'y forcer. Généralement, la réponse ne tarde pas à venir car la peine consiste à étendre le malheureux sur le sol et à poser sur sa poitrine des poids de plus en plus lourds. Tant qu'à mourir, mieux vaut être pendu. Mais Cory ne cède pas. ' Il fut le premier en Nouvelle-Angleterre à être pressé à mort ', note un témoin. Il fut aussi le dernier.


    17 décembre 1696


    La province fait pénitence et tente de réparer le mal qu'elle a fait en décrétant un jour de jeûne étendu à toute la communauté. Aux habitants de Salem Farms, cinq années seront nécessaires pour se réconcilier. Trente-deux adultes, sans compter les enfants affligées, ont accusé de sorcellerie quatorze autres habitants.

    Toutes les victimes du procès en sorcellerie de Salem étaient-elles des sorcières ? Peut-être pas toutes, mais quand le mal est fait il est trop tard pour se repentir, des innocentes sont mortes dues à la folie des hommes,et le seul fait d'être une Femme les menaient d'avance vers la mort...

    Un site :The Salem Witch Museum - Salem, Massachusetts


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  • http://www.iath.virginia.edu/salem/images/mattwitch1.jpg 

    Salem-Village est, en fait, un ensemble de fermes très éparpillées, avec seulement, au bord d'une route centrale, une meeting house en planches. Depuis 1689, le pasteur est Samuel Parris. Devenu pasteur sur le tard, aigri par la vie, il n'est pas du tout l'homme de la situation. C'est chez lui que Satan va se manifester. Parris avait ramené des îles Caraïbes une esclave indienne, Tituba. Durant l'hiver 1691-1692, rude et froid comme toujours en Nouvelle-Angleterre, celle-ci raconte à la fille du pasteur, Betty, à une jeune cousine, Abigail, et à quelques-unes de leurs amies, pour les distraire, des histoires de son pays. Un jour, elle se met à lire leur avenir dans une boule de cristal improvisée (un blanc d'oeuf cassé dans un verre) ; or la divination est strictement interdite dans la Bible. D'abord amusées, les petites filles prennent peu à peu conscience qu'elles commettent un péché très grave. Un jour l'une d'elles, regardant dans le verre, voit un cercueil à la place du visage de celui qu'elle devrait épouser plus tard. A partir de ce moment, les fillettes commencent à manifester des symptômes de possession, qui en réalité sont ceux d'une maladie : l'hystérie.

    L'affaire se répand très vite et a force d'être questionnées, les fillettes dénoncent l'indienne Tituba et deux autres femmes, Sarah Good et Sarah Osborne. Good répond au portrait type de la sorcière : vieille, sale, paresseuse et méchante. Sarah Osborne, elle, est une ' déviante ' qui ne va pas à l'église et a vécu un certain temps en concubinage avec un homme plus jeune qu'elle. En février 1692, une plainte est déposée à Salem contre les trois femmes.


    Le procès commence dès le début du mois de mars 1692 provoquant, pour la première fois, une vague d'arrestations.Les trois femmes sont interrogées publiquement, dans l'auberge de Salem devant tout le village. Si Sarah Good et Sarah Osborne nient farouchement avoir passé un contrat avec Satan, Tituba avoue avoir vu le diable, entendu ses promesses et s'être rendu sur un bâton à Boston pour assister à des réunions nocturnes avec d'autres femmes. Dès lors, les habitants de Salem sont convaincus qu'il s'agit d'un complot de Satan et de ses sorcières pour ruiner le Massachusetts.

    Le magistrat qui mène l'interrogatoire est le trisaïeul de Nathaniel Hawthorne (1804-1864), le grand romancier du XIXe siècle, auteur de La Lettre écarlate . Après l'arrestation des sorcières, la vie ne reprend pas son cours à Salem, car l'interrogatoire, qui dure trois jours, produit un effet de suggestion. Les habitants, et parmi eux de braves fermiers, ont des visions ; ils croient voir des bêtes entrer dans leur chambre, Sarah Good monter sur leur lit... D'étranges scènes de convulsions ont lieu. Dès lors, les accusations se multiplient : en quelques semaines soixante-dix suspects sont emprisonnés dans de très mauvaises conditions.



    Les accusés, qui n'ont pas d'avocat, sont jugés par un jury, comme en Angleterre. Lors de chaque interrogatoire, on fait venir les jeunes filles possédées - qu'on appelle les ' affligées ' - qui sont sujettes à des crises d'hystérie devant les jurés, ce qui a sur eux un effet dramatique. De plus, ceux-ci ont une si grande idée de Dieu, de sa puissance et de sa justice, qu'ils ne peuvent pas imaginer qu'Il puisse laisser Satan accuser des personnes innocentes.

    En outre, sir William Phips, le nouveau gouverneur royal, arrivé en mai 1692, au milieu des procès, est parti aussitôt combattre les Indiens, laissant toute l'affaire entre les mains de son lieutenant général, William Stoughton, un ancien pasteur, homme intègre mais dur et inflexible. Le résultat est catastrophique. Les condamnations sont prononcées beaucoup trop rapidement. Dans la plupart des cas, il n'y a pour preuve que des ragots et les crises d'hystérie collectives des ' affligées '. Les jurés ont recours à la ' preuve spectrale ', ce qui est une erreur dramatique : ils croient que Satan a pris possession de la personne qu'ils interrogent et que son spectre torture les ' affligées '.



    Très vite, dès l'automne, s'élèvent des protestations contre la manière dont se sont déroulés les procès. 

    Les pasteurs de Boston, dont Cotton Mather, commencent à s'inquiéter, d'autant plus que, parmi les suspects, il y a des notables au-dessus de tout soupçon. Ils écrivent aux magistrats. Entre-temps, le gouverneur Phips est revenu après avoir combattu les Indiens ; il est effrayé par le verdict. Il arrête immédiatement la procédure et demande conseil à des pasteurs, notamment à des calvinistes français, qui déclarent qu'on ne peut fonder un jugement sur la preuve spectrale. Aucun ne met en question le fait que Satan soit mêlé à cette affaire, mais ils laissent entendre que peut-être Satan, dans sa malignité, fait condamner des innocents. Les prisonniers restant sont libérés. Dès lors commence la période du repentir. Il y a d'abord la confession publique de certains magistrats, puis des jurés. Une lettre est lue en chaire dans les paroisses pour demander pardon publiquement aux prisonniers qui ont été libérés, ainsi qu'aux familles de ceux qui ont été exécutés.



    L'histoire des sorcières de Salem est-elle un drame puritain ?.C'est plutôt le drame de la peur et de l'ignorance. Le drame, aussi, d'une époque et d'une culture, celles de la Bible prise au pied de la lettre. Mais ce n'est pas parce qu'ils étaient puritains que les habitants de Salem se sont assez vite rendu compte, en faisant leur examen de conscience, qu'ils allaient sur une mauvaise voie et qu'ils ont publiquement demandé pardon. Ce drame occupe une place très importante dans l'histoire américaine. Pour une majorité d'Américains, c'est le drame de l'intolérance.

    C'est a croire et à constater que la race humaine est bien bête et méchante..Un cas parmi tant d'autres qui aurait trés bien pu être évité.Et je pense que sorcellerie ou pas , tout individu a des droits : la liberté de penser , de croire en ce qu'il veut, d'avoir foi en ce qu'il a choisi,de pratiquer ce qu'il veut , de dire ce qu'il veut.A tout à chacun ces choix personnels ,de mener sa vie comme il l'entend, tant pis pour ceux qui en usent pour faire mal et tant mieux à ceux qui en usent pour le bien .

    http://p.vtourist.com/1392636-Broad_Street_Cemetry-Salem.jpg


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    http://www.f5iyj.com/IMG/jpg/chateau_auxonne.jpg

    Chateau d'Auxonne , belle région qu'est la Bourgogne...

    Le Diable au couvent
     
     
    Hystérie au couvent : les ursulines ont le diable au corps  
     
    La France connaît au XVIIe siècle plusieurs affaires retentissantes de possession diabolique, en particulier à Aix, à Loudun, à Louviers et à Auxonne. Ces affaires sont très différentes des procès de sorcellerie rurale. Elles se produisent toutes en ville, pas à la campagne. Il s'agit de la possession diabolique de religieuses du même ordre (les ursulines), toutes jeunes et de bonnes familles. Elles sont donc, malgré elles, les victimes d'un sorcier, le plus souvent de sexe masculin, et aucunement elles-mêmes des sorcières ; d'ailleurs, elles ne sont pas marquées sur leur corps et ne participent pas au sabbat. Pour les délivrer de leurs démons, elles sont exorcisées sans succès, du moins au début, pendant plusieurs années. Les exorcismes sont spectaculaires et se déroulent avec un grand concours de spectateurs. Le tout est accompagné d'accusations de sorcellerie portées contre des habitants de la ville.

    L'affaire des possédées d'Auxonne, une petite ville située sur la Saône, à la frontière entre la Bourgogne et la Franche-Comté (alors espagnole), participe de cette série. La Bourgogne avait connu en 1644, comme la Franche-Comté, une épidémie de sorcellerie rurale, mais l'affaire des possédées d'Auxonne, qui survient une dizaine d'années plus tard, est d'une autre nature : c'est la dernière des grandes affaires de possession diabolique urbaine dans la France moderne. La seule différence avec les affaires précédentes concerne la personnalité du responsable désigné : ici une religieuse sorcière, nommée Barbe Buvée, ailleurs des prêtres sorciers, comme Urbain Grandier à Loudun.

    Les faits sont les suivants. En 1658, une quinzaine de religieuses du couvent des ursulines d'Auxonne, dont plusieurs novices, se disent hantées par les démons. La situation des religieuses possédées (nommées « énergumènes »), comme les nombreux exorcismes réalisés au couvent par les aumôniers, sont d'abord secrets. C'est seulement en 1660 que les habitants de la ville d'Auxonne apprennent la réalité des possessions, au moment même où l'épidémie s'étend hors des murs du couvent et touche des habitants de la ville. Des exorcismes publics ont lieu dans l'église paroissiale, des femmes laïques sont condamnées au bannissement par les juges locaux, et deux d'entre elles, prises pour des sorcières, sont même massacrées par la population.
    Loudun

    Les religieuses possédées présentent les symptômes habituels de l'hystérie, telle que la décrira Charcot longtemps après. Elles parcourent toute la gamme de ses troubles psychiques, depuis la forme la plus atténuée jusqu'à la plus sévère. Au début, il s'agit de vomissements de corps étrangers, pris pour des sorts diaboliques par les spectateurs - en fait, il ne pouvait s'agir que d'objets avalés par elles sous l'influence simultanée d'une dépravation du goût, souvent constatée chez les hystériques, et d'un intense besoin de mystification -, de contorsions corporelles et de délires érotiques, évidemment liés, et de l'adoption ou de l'invention de pauses physiques spectaculaires. Ensuite, lorsque l'épidémie atteint son plein développement, la suggestion et l'autosuggestion, ainsi que l'imitation des unes par les autres, accentuent les phénomènes caractéristiques de la névrose hystérique, en particulier lors des exorcismes. Dans ces circonstances, les attitudes sont violentes et spectaculaires : corps en arc, avec cris et hurlements, suivis de délires avec imprécations et blasphèmes, pendant lesquels ont lieu les interrogatoires, puis d'excentricités, comme des courses dans l'église ou des sauts sur l'autel, ou parfois, à l'inverse, des comportements à caractère léthargique, avec délire zoopsique. L'ensemble s'accompagne d'anesthésie, parfois même de thermo-anesthésie, et aussi parfois de cessation de battement du pouls, consécutive à la suggestion qui accompagne l'injonction de l'exorciste. Il se produit aussi des contractures diverses, qui persistent parfois après l'attaque hystérique pendant plusieurs heures, ainsi que des perturbations de l'innervation vasomotrice, d'où le non-écoulement du sang à l'occasion des saignées.
    En octobre 1660, l'une des religieuses du couvent, Barbe Buvée, nommée en religion soeur de Sainte-Colombe, beaucoup plus âgée que les religieuses possédées, est présentée par la mère supérieure comme la responsable de ces possessions. Accusée publiquement, lors d'une cérémonie religieuse, d'apostasie, de magie, de sortilège et d'infanticide, elle est victime de violences de la part d'autres religieuses et mise aux fers dans la prison du couvent. A la demande de la famille de Barbe Buvée, et constatant des irrégularités procédurières, le parlement de Dijon intervient alors : une commission d'enquête judiciaire, dirigée par le conseiller Legoux, se rend à Auxonne, constitue une commission d'enquête ecclésiastique, procède à de nombreux interrogatoires, fait réaliser des expertises et conclut à la fausseté des possessions ; le parlement ordonne la libération de Barbe Buvée. Dans le même temps, le spectacle des exorcismes attire un vaste public, venu de tout le royaume, dans l'église d'Auxonne. Une nouvelle commission d'enquête, décidée par le parlement de Paris à la demande de la municipalité, persuadée de la réalité des possessions, aboutit alors à la conclusion inverse de la commission précédente, tandis que le parlement de Dijon réhabilite officiellement Barbe Buvée et que l'intendant de la généralité, Bouchu, qui envoie à son tour deux nouvelles commissions d'enquête, conclut successivement à l'absence de possessions, puis à leur réalité. Tout porte à croire que ces rebondissements et ces dissensions s'expliquent pour une bonne part par les rivalités qui opposent diverses familles puissantes de la ville d'Auxonne, ainsi que par l'opposition entre l'intendant et le parlement. Le dossier est finalement confié de nouveau au parlement de Paris, qui préfère enterrer l'affaire. L'épidémie de possessions ne tarde pas alors à se calmer, les religieuses ayant été transférées dans d'autres couvents et les exorcismes ayant cessé.
      
     
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    Urbain Grandier (v. 1590, Bouère (Mayenne) - 18 avril 1634, Loudun) était un prêtre français, fils d'un notaire royal de Sablé. Il fut accusé de sorcellerie et mourut sur le bûcher.
    Grandier était attaché à l'église Sainte-Croix de Loudun, dans le diocèse de Poitiers. Il semble avoir eu plusieurs relations sexuelles et affectives avec des femmes et avait acquis une réputation de séducteur. En 1632, quelques religieuses du couvent des Ursulines de la ville l'accusèrent de les avoir ensorcelées, en leur envoyant entre autres le démon Asmodée, pour les amener à commettre des actes impudiques avec lui. Les critiques modernes qui ont étudié l'affaire estiment que les accusations ont commencé après que Grandier eut refusé de devenir le directeur de conscience du monastère, sans se douter que la Mère Supérieure, la Sœur Jeanne des Anges, était devenue folle de lui, après l'avoir vu de loin et avoir entendu parler de ses exploits amoureux. On pense que Jeanne, mise hors d'elle par son refus, proposa au chanoine Mignon, ennemi juré de Grandier, cette place de directeur. Elle accusa alors Grandier d'avoir employé la magie noire pour la séduire. Les autres nonnes peu à peu se mirent à lancer des accusations du même genre. Bien des érudits modernes y voient un cas d'hystérie collective. Grandier fut arrêté, interrogé et jugé par un tribunal ecclésiastique, qui l'acquitta.

    Malheureusement pour lui, Grandier s'était attiré l'hostilité du puissant Cardinal de Richelieu qu'il avait publiquement attaqué en parole. Richelieu ordonna qu'on fît un nouveau procès, qu'il confia à un homme spécialement envoyé par lui : Jean de Laubardemont, un parent de la Mère Supérieure. Grandier fut arrêté de nouveau à Angers et on lui refusa le droit de faire appel au Parlement de Paris. Interrogées une deuxième fois, les nonnes (et même la Mère Supérieur) ne répétèrent pas leurs accusations, mais cela ne changea rien au procès où tout était décidé d'avance.
    Les juges (Laubardemont, Lactance, et Tranquille), après avoir torturé le prêtre, produisirent des documents prétendument signés par Grandier et plusieurs démons comme la preuve qu'il avait passé un pacte diabolique. Un des actes était écrit en latin et se donnait comme signé par Grandier ; un autre, presque illisible, comportait une foule de symboles étranges et était « signé » par plusieurs démons avec leurs cachets, aussi bien que par Satan lui-même (une signature se lit nettement Satanas). On ne sait pas si Grandier a écrit ou signé de tels actes sous la contrainte, ou s'ils ont été entièrement contrefaits.
    Malgré la défense de son ami Claude Quillet, Grandier fut reconnu coupable et condamné à la mort. Les juges ordonnèrent sa mise à la « question extraordinaire », forme de torture qui était d'habitude fatale, mais non tout de suite, et qui n'était donc appliquée qu'aux victimes qui devaient être exécutés
    tout de suite après. Malgré la torture, Grandier refusa d’avouer ce dont on l'accusait. Il fut brûlé vif.

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    Chasse aux sorcières dans les campagnes
     
    A peine finies les guerres de religion, le pouvoir royal , en compagnie des écclésiastiques tentent d'éradiquer un autre sujet ,"la sorcellerie". Aprés avoir illiminés , les cathares ,les vaudois, les chevaliers du temple , certains moines qui n'étaient pas d'accord avec le clergé bref une liste de personnes qui fesait trop d'ombre à ce "beau" petit monde cléricale qui avait cette soif de pouvoir.
    Premières visées : les femmes biensur, ces femmes gardiennes de la culture rurale. La chasse aux sorcières participe à cette volonté d'acculturation, qui diabolise la culture paysanne traditionnelle.Les femmes accusées de sorcellerie sont souvent sages-femmes ou guérisseuses, dépositaires d'un savoir et d'une pharmacopée ancestrales. La population, essentiellement rurale, n'avait guère d'autre recours pour se soigner, mais ces méthodes magiques heurtent la pensée rationnelle de la Renaissance.

     

     Vers 1326, le pape Jean XXII rédige la bulle Super Illius Specula, qui range la sorcellerie parmi les hérésies. En 1484, le pape Innocent VIII lance le signal de la chasse aux sorcières en rédigeant une bulle papale qui organise la lutte contre la sorcellerie et élargit la mission de l'Inquisition aux « praticiens infernaux ». La persécution est véritablement lancée à grande échelle après la publication en 1486 du Malleus Maleficarum, par Heinrich Kramer et Jacques Sprenger, deux dominicains. Il s'agit d'une enquête commanditée par l'Inquisition qui décrit les sorcières et leurs pratiques, et les méthodes à appliquer pour les reconnaître. Le Malleus Maleficarum, ou "Marteau des sorcières" en français, est un véritable succès : en 30 ans, il est réédité plus de vingt fois. Bien que rapidement rejeté par l'Inquisition, le manuel rédigé par les deux Dominicains servit de référence à la justice séculière qui jugeait les sorciers.Les victimes des procès en sorcellerie sont à 80 % des femmes, et appartiennent en majorité aux classes populaires. Les condamnations pouvaient parfois être étendues à leurs enfants, surtout s'il s'agissait de filles. Les juifs, homosexuels, marginaux et « errants », pauvres hères et vagabonds, « gens du voyage » font aussi partie des victimes et la liste est longue malheureusement ..

    Dans la France des XVIe et XVIIe siècles, la sorcellerie apparaît comme une réalité rurale qui touche de petites gens, alors que les affaires de possession diabolique concernent surtout des citadins issus de milieux aisés : il s'agit de deux phénomènes distincts, à aborder séparément.

    La présence des sorciers n'est pas une nouveauté à la Renaissance. Au Moyen Age, leur existence allait de soi, parce que l'univers de la magie, donc la présence des magiciens, s'imposait à tous, prêtres compris ;et oui la magie était demandé en ce temps là , pour toutes ces personnes qui voulaient ceci ou celà et çà par la magie , tout était bon pour arriver à leurs fins. En outre, l'idée même de sorcellerie n'était pas, ou peu, reliée au démon. Mais la démonologie est inventée au cours du XVe siècle par quelques clercs, qui voient Satan mener le bal des humains et qui entendent, pour l'en empêcher, éliminer ceux qu'ils considèrent comme ses alliés, les sorciers. Ces messieurs voyaient Satan partout , il aurait mieux fallu qu'ils soient soigner pour débilité ou paranoia ..ou encore hallucinations collectives...mais bon la psychiatrie n'existait pas encore en ce temps là , dommage...quelques têtes religieuses auraient eue besoin de quelques séances .

    Pendant les décennies qui ont suivies, la démonologie est théorisée dans des ouvrages imprimés, dont les plus importants sont le Malleus maleficarum (1486), et la Démonomanie des sorciers (1586) de Jean Bodin : les devins guérisseurs locaux sont ainsi transformés, du moins aux yeux des auteurs de ces ouvrages et de nombre de leurs lecteurs, en sorciers démoniaques. La réalité n'a pas changé, mais sa perception s'est profondément modifiée.

    La première chasse aux sorcières en France aurait été  expérimentée dans les Alpes, plus précisément dans le Briançonnais, entre 1428 et 1447 : près de deux cents personnes sont poursuivies et plusieurs sont pendues, noyées ou brûlées pour ce crime nouvellement défini. On observera que la chasse aux sorcières commence en France lorsque cesse la chasse aux hérétiques : le dernier pasteur protestant condamné à mort l'est en 1567 à Avignon, et les premières accusations contre « un nombre infini de sorciers » apparaissent en Ile-de-France entre 1572 et 1574, émises aussi bien par les catholiques que par les protestants, tous ennemis du démon. Mais les dates entre 1428 et 1447 s'oublient...

    Les mythes sataniques s'installent dans les esprits en même temps qu'un catholicisme de la peur, développé par la Contre-Réforme, qui conduit les élites sociales, donc les juges, à s'intéresser aux agissements de certains humains tentés par Satan, pour se protéger de l'emprise de celui-ci. Ce n'est pas la sorcellerie qui augmente à cette époque : c'est la perception qu'en ont les élites sociales qui se modifie. De tolérée, voire partagée, elle devient crainte, qu'il faut supprimer.La justice définit la sorcellerie démoniaque comme le plus grave des crimes, car les maléfices des sorciers rompent l'équilibre voulu par Dieu, que le roi se doit de préserver. La sorcière paraît concentrer toutes les turpitudes du monde : apostasie, sodomie, débauche sexuelle, infanticide, blasphème, destruction des familles et mise en cause de la puissance paternelle.

    A partir de 1682, la sorcellerie cesse d'être considérée en France comme un crime, donc d'être poursuivie en justice. Elle ne pas disparaît, loin de là, mais le regard porté sur elle par la société, surtout par les élites, notamment les juges, change. Les vieilles croyances magiques perdurent chez une grande partie de la population. La fin des bûchers ne signifie pas la fin de la sorcellerie et de la magie, désormais voilées mais toujours agissantes. Les mentalités magiques continuent à prédominer dans nos campagnes, où de nombreux actes de la vie privée ou professionnelle sont accompagnés de superstitions et de maléfices.En réalité, il n'était sans doute pas possible d'éradiquer profondément les croyances populaires ni les traditions, mais simplement , elles ont été contraintes à se faire plus discrètes.

    Je ne dis pas non plus qu'il n'y a pas un coté obscure dans la sorcellerie car ce coté existe vraiment , mais je dis que bien des personnes ont été victimes de cette chasse aux sorcièr(e)s à cause de l'absurdité d'hommes qui non seulement étaient croyants et parlaient en son nom :"dieu"et ils avaient le pouvoir d'inculper , de juger , de torturer et d'assassiner.
    A mon avis ils avaient oublié le 6ème commandement de la table des 10 commandements " tu ne tueras pas " ...
    Mais bon comme une personne que j'affectionne énormément le dit si bien  : Plus ils parlent au nom du Christ , plus ces gens sont Anti-Chrétien " ma foi c'est vrai , ils mettent en avant dans leurs paroles un nom pour qu'ils n'aient pas à se culpabiliser de leurs crimes....

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  • Commençant peut-être avec l'aube de la civilisation, la magie et la sorcellerie sont la manipulation des forces invisibles pour causer un changement du monde dans lequel nous vivons et ce royaume de l'inconnu. Considéré comme étant  une science et un art,  mot employé pendant des  siècles et encore de nos jours pour décrire ces actes de manipulations , qui sont des phénomènes normaux pour ceux qui l'a pratique .

    La sorcellerie n'a toujours pas à ce jour été encore expliquée par la science, telle que se servir de certaines herbes ayant des effets curatifs ou autres, le magnétisme, le savoir des pierres , sourciers, l'utilisation des  éléments dans un rituel , comprendre les différentes lunes  etc etc .On dit assez souvent que la magie et la sorcellerie sont identiques , je dis non , car la magie s'apprend à tous ages et peut etre apprise en solitaire , alors que la sorcellerie est une sorte "d'héritage" , elle se perpétue de génération en génération ,souvent de mère en fille  ou père en fils ,et quelques fois de grand-mère à petite fille , c'est un don inné et assez souvent elles ont des dons divers de divinations alors qu'un mage n'en a pas .Enfin pour ma part , je n'ai jamais rencontré de mages avec des dons comme la voyance , la chiromancie , la tarologie , la cartomancie etc etc , enfin toutes les voyant(e)s et autres ne sont pas sorcièr(e)s non plus .


    La sorcellerie peut aussi être apprise mais par un mentor qui lui même est un sorcier et qui sans nul doute cherchera un succésseur pour l'initier à sa sorcellerie pour qu'elle  ne se perd pas , et c'est lui qui cherchera son succésseur et non le contraire .

    Deux couleurs , même voir rouge , verte .. sont appropriées à la magie ( pourquoi pas arc en ciel ...), blanche et noire  sont les 2 couleurs que l'on parle le plus pour différencier les deux magies .Une seule pour la sorcellerie ( noire) depuis des siècles par les écclésiastiques bien évidemment... Alors blanche et noire, je re dis non lol ( je sais je suis contrariante ) , je dis simplement bénéfique et maléfique .Même en voulant faire bien lors d'un rituel dit blanc ,un mage peut trés bien sans le vouloir faire du mal et vice versa mais ils restent toujours du côté ou de la couleur qu'ils et elles ont choisi .
    Quand aux sorcièr(e)s il va s'en dire qu'ils ont  un coté plus radical et qu'ils  ont les deux cotés en même temps mais il y en a qui ont choisi qu'un côté...Quant-a un mage son rituel demande un laps de temps pour qu'il soit opérationnel , alors qu'en sorcellerie ca peut être immédiat , bref pas de quartier en sorcellerie( certaines )effet immédiat lol . Mais certains rituels en sorcellerie demandent aussi une lunaison et une lune bien spécifique pour les rituels demandés.

    Ce que l'on dis parfois en croisant une femme qui est soupçonnée de sorcellerie : "elle a le mauvais oeil " .Le mauvais oeil est soit involontaire ou délibéré.Ceci est pensé avec une telle force qu'il est fort facheux pour la personne concernée par le mauvais oeil de voir se produire des malheurs tels que la maladie ( dépression), la pauvreté, des dommages divers, la perte d'amour, la perte d'un projet en cours, bref tout ira de travers. On a dit que les sorcièr(e)s donnent à n'importe qui  ces malheurs à ceux qui ont croisés son mauvais oeil, c'est faux , soit on l'a contrarié, mal traitée , trahie ,soit que c'est une DEMANDE d'une tiers personne pour des actes de vengeances.Bien évidemment les traitements contre les malédictions du mauvais oeil  sont pratiquement aussi antiques et nombreux que les malédictions elles-mêmes.Et ces traitements contres les malédictions existent bel et bien.

    Personnellement je m'intérresses plus à la sorcellerie de nos campagnes ,la vraie , celles des traditions ancestrales.Biensur à celle de ma région la Picardie , celle du Morvan et enfin la plus connue celle du Berry  et plus particulièrement le Shuvanisme ( sorcellerie gitane ) ,une sorte de chamanisme celui de la Corse , trois sortes de femmes corses qui exercent  m'interresses , l'Incantatora ( qui enlève les "mauvais sorts"), la Sfumadora (qui brule les herbes sacrées pour des emplois divers) et la Signatora ( qui opère le plus souvent avec des huiles ) et enfin le Druidisme .Les sorcièr(e)s ont beaucoup plus de savoir occultes que les mages c'est ce que j'ai appris en tout cas , sur que beaucoup ne seront pas d'accord mais c'est mon opinion personnelle.La magie m'intérresses aussi mais une seule ,la Héka ( magie égyptienne ).

    Enfin certain(e)s qui me liront ne seront pas d'accord avec  mes écrits ,honnetement peu m'importe :-).Jouer les apprentis magiciens n'est pas un jeu , c'est un savoir que peu de gens ont le privilège d'avoir .Quand on rencontre des personnes qui se disent "magicien(ne) ou sorcier(e)" et qui ne sont pas capables de différencier une ortie ,d'un pied de plantain ou bien l'utilisations de ces plantes ( simple exemple) et bien ou vas- t'on ? lol dans les profondeurs de la connerie certainement .....
    Car enfin soyons lucides avec les feuilletons genre charmed , beaucoup beaucoup de jeunes se prennent pour des mages , c'est ce qui me fait bien peur...Le net également est une source de soit disant sites pour devenir un  magicien..Il y a de trés bon sites , je n'en disconviens pas mais le mieux pour certaines personnes,est de simplement se contenter de les lire .

    La sorcellerie comme la magie restent deux domaines tellement passionnants mais qui peuvent être dangeureux à manipuler. .La nature reste un temple avec des forces secrètes,  que certaines personnes ont su apprivoiser.A celui ( celle ) qui sait regarder au delà de ce que est visible à l'oeil nu, reconnaitre , ressentir à celui (celle )là des portes s'ouvriront..


     
    Voilà on m'avait demandé de faire un petit quelque chose  mais avec des mots simples sur ce que je preférais entre sorcellerie ou magie et pourquoi , bon ben voilà c'est fait et ne soit pas effrayé lol !! et encore une chose non non les sorcières n'ont pas de verrues sur le bout du nez et n'ont n'y le nez crochu, tu n'es plus dans le coup lol Cotoyer en réel ces personnes est une chance.
    Allez soit rassuré bises Toni ;-)
    PS: Il existe vraiment de trés méchant(e)s sorcier(e)s..c'est comme dans tout.


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