• Passer d'un monde à un autre,forêt magique aux milles secrets

    MYSTERES - La foret de Brocéliande.

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    Voyage en forêt magique

    Chemins d'histoires ,sentiers de légendes , forêt aux forces magiques, parcours aux ages millénaires, fées , elfes ,odeurs famillières , tu nous as pris sous l'emprise de tes bras et de tes charmes...
    Emerveillés comme deux enfants , passionnés comme deux êtres revenants sur leurs traces qu'ils avaient perdues...
    Tes Cycles ou se sont fait  rencontrer les chevaleries les céleste et les terrestres.

    Enchanteur Merlin tu nous a acceuillis au son du vent dans les chênes  , deux receuillements  pour toi sage des sages , voeux et cadeaux que l'on t'as fait , éspérant ressentir ta magie jusque dans nos coeurs ..   
     Fontaine de Jouvence ou là le cri du corbeau qui nous guidait nous a fais sourire de deux sourires enchantés.. 
    Val sans retour ou une peine nous a envahie mais dont la beauté nous resteras à jamais gravée au fond de nos deux coeurs ..
    Morgane ma fée tu te tenais discrète et invisible ..
    Invisible et palpable à l'ombre d'un vieil arbre , t'imaginant le bras levé pour acceuillir le messager , ce corbeau qui a du te chuchoter notre venu ..
    De ce vent qui se levait je t'imaginais toujours ..
    Ta chevelure se melant aux ombres de l'écorce et qui fesait frémir ta cape de plumes sombres... 


    Tel l’oiseau mythique de feu, le Phoénix, l'arbre peint d'or, posé sur un pavement de schistes rouges entouré de deux troncs noirs et tordus, semblent là depuis une éternité comme des sentinelles attendant ta renaissance ...
     Un profond sentiment de bien-être et de rêveries se dégageait du Val, dont le Miroir aux Fées rayonnait telle une pierre précieuse bleue au visage doux comme une fée ..
    A jamais gravé dans nos mémoires , voyage mythique et mystique là ou l'on devait apprendre et voir pour nos deux futurs qui seront magiques ..

    Sab pr Bruno


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  • LA célèbre, la fontaine de Barenton est un lieu d’exception. Rares sont les endroits en Brocéliande où le légendaire arthurien côtoie de si près notre présent...
    L’image idéale de l’ancienne "légende" colportée par les bardes bretons.

    Chercher Barenton, c’est accepter de se perdre et effectivement la 1ère fois ont c'est perdu... La quête a longtemps été une aventure hasardeuse. Cachée dans les landes de Lambrun, la rieuse en a découragé plus d’un. De nombreux sentiers parcourent la lande. On a toujours l’impression de s’en approcher, et pourtant, il arrive qu’on tourne autour, voir qu’on s’en éloigne. Aujourd’hui le balisage facilite l’approche depuis le village de Folle Pensée mais il convient de rester vigilant... La source se dévoile par surprise. Quelques blocs de pierre entourent un modeste trou d’eau abrité par un taillis de chêne. Elle peut étonner par sa simplicité, et même paraître désuète. « Barenton, comme le reste des merveilles de la forêt, ne s’offre précisément qu’aux démunis, à la passion solitaire, quête désintéressée et hors circuit. Ceux qui abordent la fontaine comme une attraction de “Merlin Land”, et rêvent de l’apprivoiser par des pensées idiotes comme si Merlin n'était qu'une attraction de foire , redescendront d’ici poussés par le Serein de Barenton, un vent mystérieux et glacé .. » . Il faut s’asseoir, écouter, s’imprégner des éléments, et ainsi goûter la quiétude du lieu. Quelques bulles de gaz agîtent soudain la surface de l’eau. La fontaine semble alors vouloir se raconter.

    Chrétien de Troyes au XIIe siècle et les romanciers du moyen-âge en ont révélé les secrets merveilleux. Les amours de l’enchanteur Merlin qui rencontra en ce lieu Viviane. Yvain le Chevalier au lion aux prises avec le Chevalier Noir gardien de la fontaine. Et la magie que renferme ce gros bloc de pierre qu’on appelle le perron de Merlin, sur lequel on doit de s'assoir , place magique ...Baigné aussi de la présence de la gardienne de la Fontaine , la fée Laudine .


    Le perron de Merlin
    Versez dessus l’eau de la fontaine, et la pluie s’abattra sur vous.

    On apprend alors qu’en versant dessus de l’eau puisée à la fontaine, un incroyable cataclysme (ou au moins un orage) se déchaîne dans l’heure qui suit. La légende devint une croyance populaire. Ainsi au XVe siècle, il fallait l’intervention personnelle du seigneur de Montfort pour que le phénomène s’accomplît. Dans les Usements et Coutumes de la Forêt de Brécilien, on peut lire : « Joignant à la Fontaine de Belenton, y a une grosse pierre qu’on nomme le perron de Belenton, et toutes les fois que le seigneur de Montfort vient à ladite fontaine, et de l’eau d’icelle roule et mouille le dit perron, il pleut au pays si abondamment que la terre et les biens estant en icelle en sont arousés et moult leur proufitte ». Et plus tard, ce pouvoir échut au curé de Concoret. Pour la dernière fois, en août 1835, lors d’une sécheresse exceptionnelle, le clergé de la paroisse organisa une procession solennelle. Le curé bénit la source, y trempa le pied de la croix et le secoua sur le perron de la fontaine. On assure qu’une pluie abondante s’abattit alors sur la région.

    On dit aussi que les propriétés curatives de l’eau de Barenton étaient connues des druides. Pendant des siècles, on baignait les enfants dans la fontaine en espérant les guérir de la rache (eczéma). L’eau était également utilisée pour la guérison des maladies mentales. Le nom du village de Folle Pensée viendrait de là . L’implantation d’un sanatorium antituberlineux fût même envisagée au début des années 30.

    Enfin, au milieu du XIIe siècle, les alentours de Barenton étaient le refuge d’un étrange personnage, Éon de l’Étoile. Le « prophète de l’apocalypse » y rassemblait ses disciples. Pendant quatre années, il agita la contrée et y laissa une rumeur de sorcellerie. C’est à cette époque que la petite chapelle édifiée non loin de la fontaine fût détruite.

    A l’évidence, il ne faut pas se fier aux apparences. A Barenton, on n’est jamais vraiment seul. La discrète fontaine est toujours là, éternelle, fabuleuse, n’offrant ses richesses qu’à ceux qui veulent bien s’y attarder. Et c’est bien ainsi...

     



     Eudon de l'Etoile

    Pendant une huitaine d'années, Eon ou Eudon de l'Etoile terrorisa les moines des monastères de Bretagne, de Normandie, jusqu'à accumuler un considérable trésor en forêt de Brocéliande, au coeur des ruines d'un vieux prieuré.
    Eon de l'Etoile pillait allégrement les abbayes et monastères avec une forte armée, composée principalement  de réprouvés, de paysans et de bourgeois qui voyaient en lui plus qu'un prophète : le bras de Dieu.


    Située près de Rennes, dans l'Ille-et-Vilaine, la forêt de Brocéliande, dite maintenant " de Paimpont ", village voisin, offre de nombreuses légendes, souvent en rapport avec des trésors. Le plus authentique d'entre-eux semble être celui d'un terrible illuminé de dieu qui ravagea le pays au XIIe siècle, et avait installé sa communauté dans ces bois enchanteurs.
    Cette étude sera pour nous l'occasion de partir à la rencontre d'autres dépôts réputés cachés à Brocéliande.

    Au XIIe siècle, en Bretagne, vers 1140, c'est à dire dans les dernières années du règne de Conan III, apparut dans la forêt de Brocéliande, actuellement dite de Paimpont, près de la commune du même nom, en Ille-et-Vilaine, un étrange personnage qui se faisait nommer Éon.

    Il était né dans la région de la forêt de Loudéac, et était issu d'une famille noble. Son vrai nom était Eudon, qui, déformé, donna Éon, auquel on rajouta " de l'Étoile ", en rapport avec la comète qui, précisément traversa la ciel en 1148
    (Note de la rédaction : autrefois, l'apparition de comètes était supposée coïncider avec l'apparition de grands hommes, par référence à celle du christ, marquée par ce signe).

    Il aurait débuté dans la vie comme moine de l'Ordre de Saint-Augustin . Une nouvelle affectation lui ayant grandement déplue, il quitta les Ordres. Il vécut dès lors comme un ermite dans la forêt de Paimpont ; la vieille Brocéliande, à l'Ouest de Rennes. Cette immense forêt était six siècles auparavant un vaste massif de chênes et de hêtres qui couvrait tout le centre de l'Armorique. La forêt de Paimpont, que l'on connaît aujourd'hui et qui ne couvre que 7 000 hectares, n'en est plus que le reliquat. Ces terres étaient autrefois nommées Brécheliant, et c'est sans doute la vraie Brocéliande, celle qui englobe le mythe, très ancien, du Graal, de Merlin, et des Chevaliers de la Table Ronde. Ses frondaisons mystérieuses, ses étangs et ses vallées perdues étaient, au Moyen Age, un repaire idéal pour tous les proscrits. On ne traversait pas Bréchéliant facilement ; l'endroit était secret, plein de dangers, peuplé de personnages inquiétants et d'animaux féroces.
    La petite église de Tréhorenteuc, près de Paimpont (Ille-et-Vilaine) mérite le détour : elle est chargée de symboles indiquant que le Graal est caché en forêt de Brocéliande.


    Éon s'établit dans un couvent bâti à l'emplacement d'un ancien établissement druidique, qui existait encore au XIe siècle, quand un seigneur de la région y établit un monastère. Celui-ci fut ensuite abandonné.
    C'est de ce prieuré, dit du " Moinet ", qu'Éon commença à défrayer la chronique. Le solitaire raconta qu'un jour, l'esprit de Merlin l'enchanteur lui enjoignit de se rendre à une messe. Éon quitta son ermitage, et participa donc à un office, au cours duquel il fut frappé d'entendre le prêtre répéter plusieurs fois la phrase latine " Per eum qui venturus est judicare vivos et mortuos " (par celui qui doit venger les vivants et les morts). Éon compris ces paroles en pensant que " per eum " signifiait " par Éon ". C'était donc lui, l'élu qui devait juger les vivants et les morts !

    A partir de ce moment, il changea radicalement son mode de vie et de pensée. Il devint prophète, et commença à accueillir dans son ermitage des adeptes qui se firent de plus en plus nombreux.
    Éon les éblouissait par des tours de magie qui le magnifiaient. Il apparaissait parfois nimbé d'une étrange lumière, ce qui frappait l'esprit de ses visiteurs. Il avait aussi le don d'ubiquité : on pouvait le voir en plusieurs endroits en même temps. Il organisait de nombreux banquets où l'on pouvait manger les mets les plus délicats. Les invités racontaient que pourtant, ils se retrouvaient après ces repas les estomacs complètement vides, on parlait d'enchantements pour évoquer ce qui n'était sans doute qu'habile suggestion. Les fidèles d'Éon venaient de toutes les classes de la société médiévale, mais la plus grande partie des troupes se composait de serfs, de paysans oppressés d'impôts et de vexations. Ce petit peuple, qui en voulait à la noblesse et au clergé trouva auprès d'Éon quelqu'un à l'écoute de leurs difficultés, et qui aurait peut-être les moyens de les protéger ou de les venger. La bande se mit à piller châteaux, églises et monastères alentours. Un butin énorme s'entassait peu à peu au prieuré du Moinet, et Éon devenait très riche. Il redistribuait une partie de ces trésors à ses compagnons, toujours plus nombreux autour de lui ; toujours plus violents, sûrs d'eux et actifs. En cela, Éon devint un précurseur du communisme. Ses brigandages s'effectuaient au détriment des riches, jamais des pauvres, et visait à une redistribution des biens saisis. On pourrait voir en Éon de l'Étoile une sorte de " Robin des Bois " à la française, quelque peu prophète et habile magicien.

    L'ermite du Moinet prenait beaucoup de goût, après le pillage d'une église ou d'un monastère, à revêtir des défroques religieuses et à paraître ainsi vêtu à ses coreligionnaires. Ces tenues augmentaient son prestige (note de la rédaction : et le fait que la foudre divine ne le frappe pas pour ces sacrilèges ne faisait que renforcer son rôle d'élu).
    Éon avait étrangement organisé sa bande. Ses membres étaient dits anges ou apôtres, selon leur grade, et leurs noms étaient science, sapience, jugement etc...
    Peu à peu, il créa une vraie religion, et cette " hérésie Éoniste " grandissait de plus en plus, dépassant finalement les frontières mêmes de Brocéliande, allant se répandre jusqu'à Saint-Malo, et faisant même des émules en Gascogne. Tout commençait donc à devenir très grave, et à inquiéter les autorités politiques et religieuses. Le mouvement Éoniste qui, peu à peu, prenait l'aspect d'une authentique révolte paysanne généralisée. Le pape de l'époque, Eugène III, vint à Reims, présider un concile (note de la rédaction : ce concile était destiné à organiser la lutte contre l'hérésie, le catharisme ayant, plus tôt qu'en Albigeois, touché les masses populaires de Champagne).

    Il entendit bien y parler d'Éon, et demanda qu'on le prit, afin de le mettre en sa présence. L'archevêque de Reims contacta le duc de Bretagne, Conan III, qui chargea ses hommes de s'emparer du fauteur de troubles. Capturé, Éon fut conduit à Reims pour y être finalement jugé par un tribunal ecclésiastique.
    La révolution sociale prêchée par Eon de l'Etoile ne pouvait qu'affoler les autorités, surtout religieuses. Le pape, en voyage à Reims, le fit donc arrêter et conduire devant lui. Après quoi, il mourut, dit-on, en se repentant des erreurs commises.


    On le passa à la question. Qui était-il ? " Ego sum ille qui venturus est judicare vivos et mortuos et seculum per ignem " fut sa réponse, soit " je suis celui qui doit venir juger les vivants et les morts ".

    Le pape l'ayant vu pour la première fois avec un bâton fourchu à la main, tenu comme une crosse d'évêque, lui demanda quelle était le signification de cet emblème. Éon lui répondit que par celui-ci, il partageait le monde avec dieu. Toute l'assemblée se mit à rire, et on le prit pour un fou. Mais, ce fou faisait peur, et, pour ne pas qu'il retourna comme auparavant séduire le peuple, il fut envoyé " en une étroite prison ", dans laquelle il mourut peu après, " avec son bon sens recouvré " dit-on.

    Restait ses amis, ses bandes de pillards, et avec eux, c'était une autre affaire. Il avait fait de nombreux disciples, dont beaucoup étaient devenus à leur tour ermites, à Brocéliande, mais aussi en forêt de Loudéac et quelques autres lieux tout aussi secrets. " Ils s'y tinrent si opiniâtrement qu'on eut du mal à les prendre, bannir, brûler et défaire " disent les chroniques du temps.
    C'étaient des " durs à cuir " au sens propre du terme. Avant d'être jeté dans le feu des bûchers qu'on leur réservait, ils ne reniaient rien, et se faisaient gloire de mourir ainsi pour leurs croyances.
    Il fallut se résoudre, en Brocéliande, à détruite le prieuré du Moinet, ce qui se fit sur l'ordre de l'évêque d'Aleth. N'en resta plus que la chapelle Saint-Mathurin, à laquelle on n'osa pas toucher. Elle s'écroula d'elle même bien plus tard, et on éleva à son emplacement une croix de bois qui ne disparut qu'en 1840. Ainsi, par la volonté de l'autorité ecclésiastique et politique, on supprima toutes traces de l'aventure Éonienne.
    Après la disparition des derniers Éonistes, la parenthèse ne fut plus commentée, et l'on s'empressa d'enfouir dans les brumes de l'Histoire jusqu'au souvenir de cette étrange tentative de partage des richesses qui avait tant fait de mal dans la région, et fait si peur aux nantis.

     Les trésors d'Éon de l'Étoile

     Qu'en est-il advenu des trésors amassés au prieuré du Moinet par Éon et ses coreligionnaires ? Ceux-ci existaient bien. Un jour, un proche d'Éon vint le voir au monastère pour tenter de le raisonner et de le ramener à la religion vraie. De l'Étoile se contenta pour toute réponse de lui montrer ses amas de richesses et d'argent monnayé, déclarant en avoir plus que deux rois n'eussent pu en fournir, et l'autorisant à y puiser comme il l'entendait.
    Le pillage des monastères et des églises, des châteaux aussi, bref, de tous les centres ou l'or et les valeurs se trouvaient amassés, avaient apporté à Éon et à ses compagnons de considérables profits. Il est très possible que certains de ses disciples, avant de périr sous les persécutions lancées contre eux, aient pris la précaution de cacher le pécule qu'ils avaient pu amasser en quelques années. Il n'est pas impossible qu'Éon ait fait de même. Il n'est qu'à se souvenir de ce qui se passa plus tard pour d'autres révoltes, celle des cathares, des camisards, des vendéens, pour comprendre combien ces caches supposées sont loin d'être hypothétiques. L'abondance régnait au camp d'Éon, et on ne trouve aucune trace du fait que ces trésors aient par la suite été récupérés, ce qui n'est d'ailleurs pas concevable en soi.

    La fontaine de Barenton, près de laquelle, enchaînée au perron dit de Merlin ,se trouvait une coupe d'or. Un autre vase du même métal a été découvert dans les environs. il est maintenant au Musée de Saint-Germain-en-Laye.

    La compagnie Éoniste sévit de 1140 à 1148, soit huit années passées à accumuler de considérables fortunes ; cela devait représenter une belle quantité de métaux précieux !
    Où chercher ? et bien se procurer une carte de la foret :-) et surtout d'aller voir l'église du Graal , "observer et analyser" .. En tout les cas , j'en ai fait un rapprochement avec un tableau peint dans cette église et de ce mystèrieux Eudon!
    Un toponyme est significatif à l'extrême nord de la forêt de Brocéliande. Il est dit " les Rues-d'Éon ". Il est tentant d'y voir l'endroit où se tenait Éon et sa célèbre compagnie. Ce lieu, tout aussi désert qu'autrefois, se trouve au sud-est du bourg de Concoret.
    La forêt proche, ainsi que celles de Loudéac, Lannouré, la Hardouinais, sont également susceptibles d'avoir servi d'abris aux amis d'Éon. Reste t'il sur place quelques vestiges de ces ermitages Éonistes ?

    On pourra noter aussi trois lieux-dits " Ville-d'Eon " situés dans la forêt de Paimpont, dont un près d'un autre endroit nommé lui " Ville-aux-Moines ", situé au nord-est du massif. N'oublions pas que la communauté dont disposait Éon dans les quatre dernières années de son action était très dense, ce qui explique que plusieurs ermitages aient été nécessaires pour installer tout le monde. C'est d'ailleurs sans doute cette multiplicité de camps qui rendait Éon si invulnérable.
    Notons que la tradition veut que les maisons du hameau de Folle-Pensée aurait, selon la tradition, été construit avec les pierres du prieuré occupé par Eon et ses turbulents disciples.


     


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    Robert de Boron écrivit dans son Merlin qu'Arthur obtint son trône en tirant une épée d'un rocher et d'une enclume. Cet acte ne pouvait être effectué que par le Vrai Roi, ce qui signifie le roi choisi par Dieu, ou l'héritier d'Uther Pendragon. Cette épée est certainement la célèbre Excalibur. Dans d'autres récits, Excalibur sort d'un lac portée par une main, et est remise à Arthur peu de temps après le début de son règne par Viviane, la Dame du Lac, une demoiselle sorcière. L'épée pouvait trancher n'importe quoi, et sa gaine rendait son porteur invincible.Ville aussi appelée Camaloth ou Camaaloth


    Excalibur
      Fille des anciens dieux, Excalibur est une épée magique qui leur permit d'accéder enfin au repos. Infatigable croisée, elle fut le fer de l'avènement de cette surprenante religion dont les dieux ne sont qu'un.

    En ces temps, Uther Pendragon était mort. Les Bretagnes divisées sombraient dans le chaos. Des joutes furent organisées, le vainqueur serait proclamé roi. Fichée dans une stèle de granit apparut une épée à la garde ornée de dragons. Excalibur ne sera brandie que par le grand roi des bretons. Tous les barons s'y essayèrent en vain, puis les chevaliers. Seul un page nommé Arthur réussit à la retirer de son socle et devint donc le roi de Bretagne.

    Digne fils d'Uther, Excalibur au côté, le roi Arthur a réuni et pacifié les deux Bretagnes. À sa mort, l'épée fut jetée dans un lac magique.

    L'épée avait la réputation d'être incassable et de trancher toute matière.



    La fée Viviane

    , dite Viviane, la Dame du Lac, recueillit le jeune Lancelot, alors qu'il était encore enfant, après la mort de son père le roi Ban de Bénoïc et de sa mère, la reine Élaine. Elle l'emmena au plus profond d'un profond lac duquel il crut ne jamais pouvoir ressortir, ignorant qu'il s'agissait là du « passage » obligé pour rejoindre le royaume merveilleux et caché d'Avalon, le pays des mages et sorciers.
    Viviane lui enseigna les arts et les lettres, lui insufflant sagesse et courage, faisant de lui un chevalier accompli. Elle le mena alors à la cour d'Arthur, à Camelot, pour y etre adoubé, et le présenta aux chevaliers de la Table Ronde, dont il devint le plus célèbre représentant.
    Selon une des nombreuses variantes de la légende, Viviane, après la mort de sa mère Ygraine, eut soin de Morgane, faisant d'elle une magicienne, tandis que Merlin l'enchanteur prit soin de l'éducation de son demi-frère, le futur roi Arthur.



    Morgane

    , fille d'Ygraine et du duc de Cornouailles, est la demi-sœur, considérée comme méchante par la légende, du roi Arthur. La légende raconte qu'à sa naissance le roi Arthur fut adopté par un chevalier de Galle et sa femme et à l'âge de 15 ans, il sortit une épée de la pierre. Seul le vrai roi de Bretagne pouvait déloger cette épée de la pierre, cela étant donc un message des anciens dieux (celtes). Quelques année plus tard, Morgane envoya sa sœur Margwase afin que celle-ci séduise Arthur devenu roi de l'actuelle Grande-Bretagne. Par la suite un enfant naquit plusieurs mois après. Morgane savait très bien que Mordred (le fils du roi) causerait la perte d'Arthur. Son but était de détrôner Arthur afin qu'elle devienne la suzeraine de la Bretagne. Pendant toutes ces années, elle essaya de tuer son demi-frère, mais Arthur se fit tuer par son propre fils Mordred.

    Selon la version que présente Marion Zimmer Bradley dans Les Dames du Lac, dans laquelle on n'attribue pas à Morgane le rôle de méchante, elle aurait été élevée sur l'île d'Avalon par la déesse Viviane et aurait eu un enfant de son demi-frére le roi Arthur au cours du rituel de Beltane sans savoir qui il était. Elle cherche à protéger la Bretagne de l'influence grandissante des prêtres, notamment par l'intermédiaire de la reine Guenièvre, et à défendre auprès du roi Arthur l'ancienne foi à laquelle est fidèle le petit peuple, qui a reconnu Arthur comme roi et qui lui a confié les objets sacrés comme l'épée Excalibur. C'est elle qui a brodé le fourreau magique de cette épée qui protège Arthur de toute blessure fatale au combat. Elle cherchera par la suite à lui reprendre cet objet sacré, car en ne restant pas fidèle à l'ancienne foi, il a trahi son serment, ses origines celtes et le petit peuple.



    Dans la légende arthurienne, Mordred est le fils du Roi Arthur et de sa sœur, la fée Morgane.
    Merlin avait prédit cette naissance. Le Roi Arthur voulut se débarrasser de cet enfant incestueux et envoya tous les enfants nés le même jour que Mordred dans un bateau mais le bateau coula et seul Mordred survécu. Jusqu'à l'age de 14 ans il a été élévé par un brave homme du nom de Nabur, puis fut amené à la cour où ses véritables origines lui furent révélées.
    Il devint un temps chevalier d'Arthur et participa à quelques joutes et tournois mais perdait la plupart du temps, il ne respectait d'ailleurs que très rarement les règles de courtoisie qui régissaient les tournois, ne faisant qu'augmenter sa réputation de chevalier traître. Il était détesté par les autres chevaliers pour son caractère fourbe et sournois. Il a d'ailleurs tué Sir Lamorak, traitreusement, alors que celui-ci se préparait à partir à la Quête du Graal.
    Selon certaines sources, Mordred aurait également blessé (mortellement) le Roi lors de sa dernière fourberie, en déclenchant une bataille, Arthur parti, pour récupérer son royaume.





    Avalon
    est, dans la légende arthurienne, une île mythologique. Île sacrée dans la tradition celtique, les prêtresses de Ceridwen y ont élu domicile. On ne peut s'y rendre qu'après avoir reçu une forme d'initiation : il faut savoir appeler la barque qui y mène, mais également savoir s'y rendre à pied, au travers d'un labyrinthe marécageux. Le commun des mortels peut y voir « l'île aux Moines », abritant un monastère et servant de lieu de retraite, mais le déchiffrement du mythe est plus complexe. « Avallon » représente le dernier refuge de la tradition celtique, à ce titre l'île correspond davantage à l'Irlande, mais aussi à tout finis terrae où les légendes se conservent.

    Selon la tradition mythologique et littéraire, l'île est entourée de brumes et en son centre se dresse un mont couronné d'un cercle de pierre, un cromlech.

    Disparition de l'île d'Avalon

    Plus la tradition celtique légendaire disparaît, plus Avalon s'éloigne de la terre. Quand Galaad a retrouvé le Graal la religion chrétienne a supplanté les croyances celtiques et l'île d'Avalon a disparue aux yeux du monde. La fée Morgane est devenu reine d'Avalon et d'autres créatures fantastiques tels que les elfes, les fées.




    Camelot
    était le siège de la cour du roi mythique Arthur, souverain de « Bretagne », soit l'actuelle Angleterre, le Pays de Galles et la Bretagne continentale, au sud du mur d'Hadrien. Arthur et la reine Guenièvre y tenaient leur cour où était instituée la Table Ronde.

    Personne n'a pu situer ce lieu légendaire, mais il s'agit vraisemblablement d'une cité ensevelie quelque part en Angleterre, dont l'origine pré-celte remonte à la préhistoire.

    La mythologie celtique est basée sur une tradition orale, historiquement transmise par les bardes. Au Moyen Âge, un certain nombre de monastères entreprirent de coucher les traditions de leurs régions par écrit. C'est de cette source que nous proviennent des romans comme ceux de Chrétien de Troyes, et les chansons de geste.



    La Table Ronde
    réside dans les légendes arthuriennes à la cour de Camaloth du Roi Arthur, dont le royaume s'étend sur les deux Bretagnes.
    La Table Ronde en elle même fut dressée après que Merlin l'Enchanteur eut révélé à Arthur la nécessité de créer une assemblée faite des chevaliers les plus preux afin de retrouver le Graal. La table ronde rappelait qu'ils héritaient de leur place uniquement sur leurs mérites, et qu'ils étaient à ce titre tous égaux. Comme la distance par rapport au roi peut réintroduire une hiérarchie, ce siège est choisi au hasard parmi les derniers. Outre l'intérêt de rassembler les meilleurs chevaliers du royaume, cette table était destinée à recevoir le Graal, quand il aurait été retrouvé.



    Tous les chevaliers appelés à s'assoir à cette Table ont été vite identifiés, sauf un. Quiconque s'asseyait dans le siège vacant sans avoir été élu était englouti par la terre ; c'est pourquoi cette place s'appelait le Siège Périlleux. Il semble que cet ajout où seul le plus pur d'entre eux peut s'asseoir est un rajout chrétien tardif ; en effet dans la légende celtique ce serait Lancelot qui découvre le Graal, mais d'un point de vue chrétien, sa relation adultère avec Guenièvre, la femme du roi Arthur, le rend impur. C'est donc Galaad, le fils de Lancelot, né d'une union illégitime mais pur en lui-même, qui trouvera le Graal, le rapportera à la Table Ronde et s'assiera dans le Siège Périlleux. Ce retour du Graal à la Table Ronde marque la fin des Temps Aventureux, la fin de la quête.




    Un mythe sur la disparition de la Magie



    Dans l'écriture moderne de ce roman, nous trouvons le thème suivant : la Bretagne est corrompue par divers pouvoirs maléfiques, et la quête revient autant à défaire un par un les maléfices auxquels sont soumis les sujets de Bretagne, qu'à trouver le Graal. Une fois le Graal emporté en Palestine, les enchantements et maléfices disparaissent, ainsi que les pouvoirs de Merlin. Excalibur, l'épée du Roi est restituée à la Dame du Lac. D'une certaine manière, le dénouement et les actes trompeurs qu'Uther Pendragon a commis pour engendrer Arthur finissent par avoir une conséquence (amoureux d'une femme, il s'était fait passer pour son mari afin de passer une nuit avec elle, d'où est né Arthur). Ceci, en fait, s'inscrit dans l'idée que la magie dissipée, les enchantements et maléfices disparaissent, et que l'Homme se retrouve à devoir assumer la responsabilité de ses actes.



    Cela paraît bizarre si l'on prend Merlin (dans la version chrétienne) comme représentant du Bien, or ce n'est pas le cas ; il est le fils du Malin qui lui donna le pouvoir de voir le passé, et Dieu le racheta du fait de la pureté des actions de sa mère, et lui offrit le pouvoir de voir le futur. Ainsi, Merlin est similaire au mythe de Prométhée et d'Épiméthée, les premiers des Hommes. Le mythe représente le Mal comme étant bien plus présent que le Bien. Plutôt que de l'attaquer directement et par là de choisir son camp, Merlin préfère laisser aux Hommes le pouvoir de choisir par eux-mêmes leur Destin. La magie, dans le contexte de la quête du Graal, bonne ou mauvaise, altère invariablement le jugement et la perception des Hommes. Nous pouvons nous demander si la Quête du Graal n'était pas une invitation symbolique, non à chercher la source de la magie du monde, mais au contraire à l'éteindre pour profiter pleinement de sa capacité de jugement.


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  • Le roi Arthur : entre réalité et légende

    Tout le monde connaît ne serait-ce que de nom ce roi mythique accompagné de ses fameux chevaliers de la Table Ronde : mais parmi tous les faits magnifiés au cours des siècles, quelle est la part de réalité dans cette célèbre légende ? Et quelle est son origine ?

    La légende raconte que le Roi Arthur n'est pas mort. Grièvement blessé lors de la bataille de Camlann, il a été transporté par sa demi- soeur, la fée Morgane, jusqu'à l'île d'Avalon, où il est soigné, attendant de pouvoir revenir prendre la tête de son peuple : c' est ce qu 'on a appelé  l'espoir breton.

    Henri II (1133-1189) va vouloir mettre un terme à la légende du roi Arthur, en se présentant comme son héritier légitime. En fesant cela il souhaitait mettre un terme à l'espoir breton et il demande une mise en langue romane de l'Historia Regum Britanniae, commandée en 1138 par son père, dans le même but, à Geoffroy de Monmouth.

    Le roi Henri II dans son royaume, a besoin de l'appui des Bretons contre les Saxons qui n'acceptent pas la domination normande. Mais les Bretons ne sont pas prêts et l'entendent d'un autre façon et pour eux il était hors de question de se rallier à la bannière des Plantagenêt nottament à cause de cet  espoir breton qui leur tiens à coeur.
    L'histoire du Roi Arthur aurait du  se terminer à sa mort mais son accession au trône, son mariage, la création de la Table Ronde, n'a fait qu'alimenter que se Roi était bel et bien un personnage dont ont aurait toujours  parler .De ces "légendes" , ce roi est le plus grand et cela continue de nos jours .Mystères Arthur ?Biensur puisque ce  Grand homme n' a eu qu'autre qu'un destin bien magique ...


    Hors , on découvre, en 1191, les soit disantes tombes du Roi Arthur et de Guenièvre dans le cimetière de l'abbaye. L'île d'Avalon aurait été identifiée  sous henri II comme étant l'abbaye de Glastonbury. De ce fait l'espoir breton met un terme par les soits disants dire et "preuves" de Henri II .Je penses que Henri II était farfelue , un assoiffé de pouvoir et trés jaloux de ce que Arthur avait été .A vouloir faire mieux que Arthur, vouloir qu'on ne parle plus de lui il n'a fait que perturer cette histoire . Aucuns n'auraient pu égaler ce Roi de légende .


    Localisation et chronologie



    Quand ? Le roi Arthur a existé dans la seconde moitié du Ve Siécle, soit durant la déchéance puis la chute de l'empire romain d'Occident.
    Où ? En Bretagne, qui est alors l'actuelle Grande-Bretagne : notre province homonyme est à l'époque appelée Armorique.


    Le contexte historique


    La Bretagne est, comme le reste de l'Europe, occupée depuis des siècles par les romains : cette conquête a débuté en 43 après JC. Une partie de la population autochtone devient " romano-bretonne " : elle est très bien romanisée tant au niveau de la culture que de la religion, et l'armée comprend de nombreux mercenaires bretons. Seules les tribus celtes vivant dans des contrées difficiles d'accès restent à dominante païenne. La situation est donc comparable à celle de la Gaule avec ses gallo-romains.

     



    Mais comme en Gaule avec ses goths, francs ou burgondes, cette province est victime d'invasions de la part :
    de tribus barbares germaniques : angles, jutes, saxons et frisons attaquent l'est du pays,
    de tribus venant d'Irlande ou du nord du pays : pictes, irlandais et scots assaillent le nord et l'ouest de la province. Ces tribus mènent des raids de plus en plus fréquents, et les légions romaines sont débordées.

    Face aux invasions généralisées sur tout l'empire romain, l'empereur Honorius décide dès le début du Ve siècle d'abandonner la Bretagne qui est trop difficile à protéger : les " romano-bretons " sont donc appelés à se défendre seuls.




    La résistance " romano-bretonne " et le roi Arthur


    Les anciennes structures héritées de la société romaine sont malmenées par ces invasions. Une résistance de la population " romano-bretonne " s'organise progressivement : elle souffre au début d'un manque d'union, et c'est dans ce contexte que chefs de guerre émergent.

    Ces derniers sont souvent issus de l'ancienne aristocratie romaine, et sont donc de grands propriétaires fonciers, base originelle de la future classe féodale.

    Parmi ces chefs, un certain Artus ou Artorius aurait existé durant la seconde moitié du Ve siècle et le début du VIe : celui-ci serait parvenu à unifier provisoirement les romano-bretons dans leur lutte contre les barbares irlandais, pictes et saxons.

    Les sources qui le mentionnent sont rares, mais laissent apparaître les éléments suivants
    :


    il aurait été nanti du titre d'Imperator (commandant en chef),
    il aurait remporté environ 12 batailles,
    il aurait combattu avec des cavaliers, contre des forces barbares comportant une majorité de fantassins. La légende idéalisera plus tard cette chevalerie médiévale avec ses " chevaliers de la table ronde ". Selon la légende, il serait mort dans l'Ile d'Avalon (Abbaye de Glastonbury) ou il s'est réfugié chez sa sœur Morgane après son combat contre son neveu Mordred.


    Les recherches archéologiques


    Site de Tingatel : de nombreuses recherches archéologiques ont été menées depuis 1930 sur le site de Tingatel, petite presqu'île sur les côtes des Cornouailles (sud-ouest de l'angleterre). Bien que les ruines visibles datent des normands (Xe), certains éléments datant du VIe ont été découverts (fin de l'épopée arthurienne). Ce site pourrait avoir été la résidence d'un riche personnage vivant à la mode romaine. En 1998, une pierre gravée du nom de " artognov " a été découverte, alimentant encore le mystère !
    Château de Camelot : Camelot, le château mythique du roi Arthur, correspondrait à la ville romaine de "Camulodunum " (Colchester au nord-est de Londres), qui partageait avec Londinium (Londres) le siège du gouverneur de la province du temps de l'occupation romaine. Globalement, les sources écrites fiables et les découvertes archéologiques sont très rares : les polémiques d'historiens ne sont donc pas prêtes à s'éteindre.




    Arthur et son mythe au cours du temps


    Le début du mythe : la légende arthurienne est alimentée dès le VIe par des récits populaires en Pays de Galle et en Irlande, puis les allusions à ce mythe se multiplient dans les textes latins dès le IXe.

    "Propagande politique" du roi Henri I : le roi d'Angleterre Henri I (1100 - 1135) désirant rallier les Celtes de son royaume et pacifier ses nouvelles conquêtes en Pays de Galle utilise ensuite à son profit la légende arthurienne.L'épopée arthurienne circule alors dans tout le pays sous forme de lais (conte en prose comportant un dénouement lyrique en vers), puis en Europe : Chrétien de Troyes y fait allusion en France en 1120 dans " Conte del Graal ".Ce mythe a donc été construit sur un héritage celtique pour permettre au christianisme de réutiliser les anciennes croyances pour son propre compte.

    Epoque des grands romans et oeuvres cycliques : entre 1170 et 1180, la littérature arthurienne connaît une immense ferveur : c'est l'époque des grands romans évoquant Tristan. Les gens d'église se plaignent d'ailleurs de l'intérêt que les moines portent à ces sujets profanes.La légende arthurienne s'organise alors en œuvres cycliques : elles ont pour ambition de relater en prose la chronique totale de la Bretagne depuis les temps évangéliques jusqu'à la mort d'Arthur. Le 1er romancier cyclique est Robert de Boron (vers 1190) : c'est lui qui introduit le Graal comme étant le récipient qui a recueilli le sang du Christ, puis associe le saint sang à une sainte lance.


    Qu'est-ce que la littérature arthurienne ?


    La littérature arthurienne possède les caractéristiques suivantes :
    elle cultive les mystères de la féérie celtique
    elle fait une large part à l'amour courtois
    elle met en valeur le prestige du cérémonial courtois.
    elle glorifie la loyauté et le dévouement du roi Arthur et introduit les valeurs de code de la Chevalerie


    Qu'est-ce que la légende du Graal ?


    la coupe du Graal aurait été taillée par les anges dans une émeraude tombée du front de Lucifer lors de sa chute. Elle aurait ensuite été confiée à Adam, qui l'aurait perdue après le péché originel, puis Seth l'aurait retrouvée, et de là elle serait parvenue jusqu'au Christ.
    Joseph d'Arimathie aurait récupéré le calice de la Cène (le dernier repas du Christ), et l'aurait amené jusqu'en Bretagne, en passant, entre autres, par la forteresse de MontSégur, dernier fief cathare. A partir de la Bretagne, serait partie la Quête du Graal (Arthur et ses amis) qui aurait aboutie entre autres en Armorique.


  • Le roi Arthur, ou Arthur Pendragon, est un personnage important de la myhologie  britannique . Il est le personnage central des légendes arthuriennes . Il n'est pas sûr qu'il ait réellement existé quoi qu'il en soit légende ou pas l'histoire se perpétue. De plus, les textes médiévaux en gallois ne lui donnent jamais le titre de roi, mais l'appellent amerauder (empereur).

    Le nom lui-même viendrait de la racine celtique Arz signifiant "ours" , symbole de force, de stabilité et de protection, caractères bien présents dans sa légende : c'était un homme réputé fort, posé, et en tant que roi, garant de la sécurité de ses sujets. Dans la civilisation celtique , l'ours est avant tout l'animal emblématique de la royauté.
    On le trouve aussi sous les graphies suivantes : Arzur, Arthus ou Artus.
    Le terme "Pendragon" lui vient de son père Uther Pendragon .


    Le roi Arthur dans l'histoire

    Certains pensent qu'il aurait vécu au VI siècle et serait originaire du pays de Galles  ou de l'ouest de l'Angleterre , mais l'emplacement exact de sa cour reste un mystère. Il aurait combattu les Saxons . Il est parfois assimilé à un chef nommé Ambrosius Aurelianus, "Roi de la bretagne". Malheureusement, on ne connais que peu de choses de ce chef, et les spécialistes ne savent pas si les « Brettones » étaient des britannique ou des bretons.Il est néanmoins assez probable que le terme désigne les Insulaires,la Bretagne actuelle étant alors appelée Armorique. Les historiens anglophones parlent de britto romains, qui dénominent l'ensemble des populations celtiques romanisées de grande bretagne , à l'exception des Scots , et des Pictes de Calédonie . Concernant Arthur lui-même, une thèse intéressante, formulée par Baptiste Legeron de l'Université d'Aix-en-Provence, en ferait un grand propriétaire terrien romanisé ayant constitué, comme c'était alors courant, sa propre troupe de buccelaires (mercenaires à la solde d'un grand et payés en nourriture d'où leur nom [buccelus = biscuit) et ayant prêté main-forte aux rois brittons contre les Saxons.En effet, la chronique de Nennius (IX éme siécle) le désigne comme un dux bellorum (chef de guerre) combattant "avec les rois bretons". En outre, dès leIV siècle , les corps de buccelaires sont constitués en majorité de cavaliers. La légende d'un corps de cavaliers d'élites servant Arthur n'est pas loin…

    D'autres pensent qu'Arthur serait un demi-dieu celte , incarné, tel que le dieu de la mer  Lir(supposé incarné par leRoi lear  ), ou même un personnage fictif comme Beowulf  ( poème  épique majeur de la littérature anglo saxone datant des VII et VII siècle) . Cette théorie serait renforcée par le fait que d'autres Britanniques de cette période, comme par exemple Ambrosius Aurelianus , ont combattu les saxons à la bataille de Mons Badonicus .

    Il faut noter enfin que ce nom pouvait être courant à l'époque celtique et aurait pu désigner plusieurs chefs, dont les vies auraient servi à constituer celle du personnage mythologique. Le patronyme Arthur pourrait alors correspondre à un statut de chef de guerre pouvant être porté par divers personnages en même temps. Il est intéressant de constater que ce nom connait une vogue très importantes dans l'aristocratie celtique dans les années qui suivent la Bataille de Camlann, vers 540, où serait mort Arthur.

    En1191 , des moines de l'abbaye de Glastonbury  annoncèrent avoir découvert la tombe d'Arthur et de Guenièvre. Ces tombes furent visitées par beaucoup de personnes, et déplacées vers une nouvelle tombe en1278 . La tombe fut détruite pendant la réforme protestante du XVI siècle. L'antiquaire John Leland rapporte qu'il en a trouvé la croix parmi les débris, et traduit son inscription :
    " Hic jacet sepultus inclutvs rex arturius in insula avalonia,
    Ici est enterré le célèbre roi Arthur sur l'île d'Avalon. "

    Ces histoires devinrent populaires à partir du XII siècle . Dans ces histoires, Arthur rassembla les chevaliers de la table ronde (en particulier Lancelot ,Gauvain et Galaad) . Cette assemblée était en général située à Camelot dans les derniers récits. Le magicien Merlin alias « l'Enchanteur », y participait de temps en temps. Ces Chevaliers participèrent à des quêtes mythiques, comme celle du Saint Graal . D'autres histoires du monde celtique s'associèrent à la légende d'Arthur, telle que la légende de Tristant et Iseut . Dans les dernières légendes, la romance entre le champion d'Arthur, Lancelot, et la reine Guenièvre  devint la cause principale de la chute du monde arthurien.





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