• Autre histoire du roi Arthur

    Le roi Arthur : entre réalité et légende

    Tout le monde connaît ne serait-ce que de nom ce roi mythique accompagné de ses fameux chevaliers de la Table Ronde : mais parmi tous les faits magnifiés au cours des siècles, quelle est la part de réalité dans cette célèbre légende ? Et quelle est son origine ?

    La légende raconte que le Roi Arthur n'est pas mort. Grièvement blessé lors de la bataille de Camlann, il a été transporté par sa demi- soeur, la fée Morgane, jusqu'à l'île d'Avalon, où il est soigné, attendant de pouvoir revenir prendre la tête de son peuple : c' est ce qu 'on a appelé  l'espoir breton.

    Henri II (1133-1189) va vouloir mettre un terme à la légende du roi Arthur, en se présentant comme son héritier légitime. En fesant cela il souhaitait mettre un terme à l'espoir breton et il demande une mise en langue romane de l'Historia Regum Britanniae, commandée en 1138 par son père, dans le même but, à Geoffroy de Monmouth.

    Le roi Henri II dans son royaume, a besoin de l'appui des Bretons contre les Saxons qui n'acceptent pas la domination normande. Mais les Bretons ne sont pas prêts et l'entendent d'un autre façon et pour eux il était hors de question de se rallier à la bannière des Plantagenêt nottament à cause de cet  espoir breton qui leur tiens à coeur.
    L'histoire du Roi Arthur aurait du  se terminer à sa mort mais son accession au trône, son mariage, la création de la Table Ronde, n'a fait qu'alimenter que se Roi était bel et bien un personnage dont ont aurait toujours  parler .De ces "légendes" , ce roi est le plus grand et cela continue de nos jours .Mystères Arthur ?Biensur puisque ce  Grand homme n' a eu qu'autre qu'un destin bien magique ...


    Hors , on découvre, en 1191, les soit disantes tombes du Roi Arthur et de Guenièvre dans le cimetière de l'abbaye. L'île d'Avalon aurait été identifiée  sous henri II comme étant l'abbaye de Glastonbury. De ce fait l'espoir breton met un terme par les soits disants dire et "preuves" de Henri II .Je penses que Henri II était farfelue , un assoiffé de pouvoir et trés jaloux de ce que Arthur avait été .A vouloir faire mieux que Arthur, vouloir qu'on ne parle plus de lui il n'a fait que perturer cette histoire . Aucuns n'auraient pu égaler ce Roi de légende .


    Localisation et chronologie



    Quand ? Le roi Arthur a existé dans la seconde moitié du Ve Siécle, soit durant la déchéance puis la chute de l'empire romain d'Occident.
    Où ? En Bretagne, qui est alors l'actuelle Grande-Bretagne : notre province homonyme est à l'époque appelée Armorique.


    Le contexte historique


    La Bretagne est, comme le reste de l'Europe, occupée depuis des siècles par les romains : cette conquête a débuté en 43 après JC. Une partie de la population autochtone devient " romano-bretonne " : elle est très bien romanisée tant au niveau de la culture que de la religion, et l'armée comprend de nombreux mercenaires bretons. Seules les tribus celtes vivant dans des contrées difficiles d'accès restent à dominante païenne. La situation est donc comparable à celle de la Gaule avec ses gallo-romains.

     



    Mais comme en Gaule avec ses goths, francs ou burgondes, cette province est victime d'invasions de la part :
    de tribus barbares germaniques : angles, jutes, saxons et frisons attaquent l'est du pays,
    de tribus venant d'Irlande ou du nord du pays : pictes, irlandais et scots assaillent le nord et l'ouest de la province. Ces tribus mènent des raids de plus en plus fréquents, et les légions romaines sont débordées.

    Face aux invasions généralisées sur tout l'empire romain, l'empereur Honorius décide dès le début du Ve siècle d'abandonner la Bretagne qui est trop difficile à protéger : les " romano-bretons " sont donc appelés à se défendre seuls.




    La résistance " romano-bretonne " et le roi Arthur


    Les anciennes structures héritées de la société romaine sont malmenées par ces invasions. Une résistance de la population " romano-bretonne " s'organise progressivement : elle souffre au début d'un manque d'union, et c'est dans ce contexte que chefs de guerre émergent.

    Ces derniers sont souvent issus de l'ancienne aristocratie romaine, et sont donc de grands propriétaires fonciers, base originelle de la future classe féodale.

    Parmi ces chefs, un certain Artus ou Artorius aurait existé durant la seconde moitié du Ve siècle et le début du VIe : celui-ci serait parvenu à unifier provisoirement les romano-bretons dans leur lutte contre les barbares irlandais, pictes et saxons.

    Les sources qui le mentionnent sont rares, mais laissent apparaître les éléments suivants
    :


    il aurait été nanti du titre d'Imperator (commandant en chef),
    il aurait remporté environ 12 batailles,
    il aurait combattu avec des cavaliers, contre des forces barbares comportant une majorité de fantassins. La légende idéalisera plus tard cette chevalerie médiévale avec ses " chevaliers de la table ronde ". Selon la légende, il serait mort dans l'Ile d'Avalon (Abbaye de Glastonbury) ou il s'est réfugié chez sa sœur Morgane après son combat contre son neveu Mordred.


    Les recherches archéologiques


    Site de Tingatel : de nombreuses recherches archéologiques ont été menées depuis 1930 sur le site de Tingatel, petite presqu'île sur les côtes des Cornouailles (sud-ouest de l'angleterre). Bien que les ruines visibles datent des normands (Xe), certains éléments datant du VIe ont été découverts (fin de l'épopée arthurienne). Ce site pourrait avoir été la résidence d'un riche personnage vivant à la mode romaine. En 1998, une pierre gravée du nom de " artognov " a été découverte, alimentant encore le mystère !
    Château de Camelot : Camelot, le château mythique du roi Arthur, correspondrait à la ville romaine de "Camulodunum " (Colchester au nord-est de Londres), qui partageait avec Londinium (Londres) le siège du gouverneur de la province du temps de l'occupation romaine. Globalement, les sources écrites fiables et les découvertes archéologiques sont très rares : les polémiques d'historiens ne sont donc pas prêtes à s'éteindre.




    Arthur et son mythe au cours du temps


    Le début du mythe : la légende arthurienne est alimentée dès le VIe par des récits populaires en Pays de Galle et en Irlande, puis les allusions à ce mythe se multiplient dans les textes latins dès le IXe.

    "Propagande politique" du roi Henri I : le roi d'Angleterre Henri I (1100 - 1135) désirant rallier les Celtes de son royaume et pacifier ses nouvelles conquêtes en Pays de Galle utilise ensuite à son profit la légende arthurienne.L'épopée arthurienne circule alors dans tout le pays sous forme de lais (conte en prose comportant un dénouement lyrique en vers), puis en Europe : Chrétien de Troyes y fait allusion en France en 1120 dans " Conte del Graal ".Ce mythe a donc été construit sur un héritage celtique pour permettre au christianisme de réutiliser les anciennes croyances pour son propre compte.

    Epoque des grands romans et oeuvres cycliques : entre 1170 et 1180, la littérature arthurienne connaît une immense ferveur : c'est l'époque des grands romans évoquant Tristan. Les gens d'église se plaignent d'ailleurs de l'intérêt que les moines portent à ces sujets profanes.La légende arthurienne s'organise alors en œuvres cycliques : elles ont pour ambition de relater en prose la chronique totale de la Bretagne depuis les temps évangéliques jusqu'à la mort d'Arthur. Le 1er romancier cyclique est Robert de Boron (vers 1190) : c'est lui qui introduit le Graal comme étant le récipient qui a recueilli le sang du Christ, puis associe le saint sang à une sainte lance.


    Qu'est-ce que la littérature arthurienne ?


    La littérature arthurienne possède les caractéristiques suivantes :
    elle cultive les mystères de la féérie celtique
    elle fait une large part à l'amour courtois
    elle met en valeur le prestige du cérémonial courtois.
    elle glorifie la loyauté et le dévouement du roi Arthur et introduit les valeurs de code de la Chevalerie


    Qu'est-ce que la légende du Graal ?


    la coupe du Graal aurait été taillée par les anges dans une émeraude tombée du front de Lucifer lors de sa chute. Elle aurait ensuite été confiée à Adam, qui l'aurait perdue après le péché originel, puis Seth l'aurait retrouvée, et de là elle serait parvenue jusqu'au Christ.
    Joseph d'Arimathie aurait récupéré le calice de la Cène (le dernier repas du Christ), et l'aurait amené jusqu'en Bretagne, en passant, entre autres, par la forteresse de MontSégur, dernier fief cathare. A partir de la Bretagne, serait partie la Quête du Graal (Arthur et ses amis) qui aurait aboutie entre autres en Armorique.