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Par princessedenuit le 24 Août 2006 à 14:24
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1167
Concile cathare de Saint Felix de Lauragais (près de Toulouse)Au cours de ce concile, présidé par lévêque bogomile Nicétas de Constantinople, lEglise cathare sorganise : création des quatre évêchés cathares (Albi, Agen, Carcassonne et Toulouse).
Le comte de Toulouse, Raymond V (1134-1194) adresse une lettre à lordre de Cîteaux pour lui signaler le « développement effrayant de lhérésie cathare ».
1194-1222
Raymond VI, comte de ToulouseObligé de tolérer lhérésie albigeoise à laquelle adhérent nombre de ses vassaux, notamment le vicomte de Carcassonne et les comtesses de Foix, il est mis en demeure par Innocent III de chasser les hérétiques de son domaine. 1204
Concile cathare à MirepoixLes cathares demandent à Raimond de Perella de fortifier le pog de Montsegur afin d'y trouver refuge. 1206
Début de la prédication dominicaine en LanguedocEchec de la campagne de prédication contre les cathares de Dominique de Guzman et dom Diego, prieur dOsma.
Esclarmonde, sur du comte Raymond-Roger de Foix, reçoit le consolament à Fanjeaux.1207
Excommunication du comte Raymond VIRaymond VI est excommunié pour complaisance à légard des hérétiques par le légat du pape Pierre de Castelnau, moine cistercien de labbaye de Font froide. 1208
Assassinat du légat du pape Pierre de Castelnau près de Saint-GillesLe comte Raymond VI de Toulouse est désigné comme linstigateur de ce crime. Le pape nomme un nouveau légat : Milon.
Innocent III ordonne alors à la noblesse française de prendre la croix contre lui et charge labbé de Cîteaux, Arnaud Amaury de lever la troupe des croisés. En exposant les terres du comte de Toulouse en proie, le pape autorise tout seigneur catholique à semparer de ses biens, domaines et possessions. Un seigneur languedocien ainsi dépossédé sappelle un faydit.1209
Début de la croisade contre les Albigeois
Prise de Béziers et de CarcassonnePar le jeu des alliances féodales, par conviction religieuse, par goût de laventure, par cupidité pour la plupart, cest une armée de 5000 hommes qui descend la vallée du Rhône pour se retrouver le 22 juillet 1209 aux portes de Béziers.
Raymond Roger Trencavel, vicomte de Béziers et Carcassonne, refuse lalliance que lui propose son oncle, le comte Raymond VI. Ce dernier décide alors de négocier avec les croisés; il est contraint de shumilier publiquement au cours dune cérémonie de pénitence et de se croiser.
Se retrouvant seul face aux croisés, Raymond Roger Trencavel tente dimiter son oncle. Arnaud Amaury refuse la tentative de soumission du neveu.
La prise de Béziers (la ville la plus importante après Toulouse) et le massacre de ses 15.000 habitants sèment la terreur dans tout le pays. Cest au sac de Béziers quArnaud Amaury aurait répondu à un soldat qui lui demandait comment faire pour reconnaître les catholiques : « Tuez les tous, Dieu reconnaîtra les siens ! ».
Un mois plus tard (du 1er au 15 août), larmée des croisés prend Carcassonne. Les habitants sont expulsés et les croisés sy installent. Simon de Montfort (1160-1218) est désigné pour succéder au vicomte Raymond Roger Trencavel, capturé et meurt dans les geôles de Carcassonne le 10 novembre à lâge de 25 ans (vraisemblablement assassiné). Le petit seigneur dIle-de-France devient brusquement le « cerbère de Dieu ».
A lautomne et après un assaut manqué contre le château de Cabaret (Lastours), la plupart des croisés, une fois leur service accompli, rentrent chez eux. Montfort se retrouve isolé et des seigneurs occitans en profitent pour reprendre possessions de leurs terres.
Les premiers cathares sont brûlés à Castres.1210
Chute de Minerve, Termes, PuivertAvec le printemps, de nouveaux contingents de croisés arrivent. Montfort investit lun après lautre les bourgs et les châteaux qui abritent des cathares.
En Juin-Juillet, la place-forte de Minerve est ainsi livrée au pillage et 140 cathares y sont brûlés. A Bram, les croisés mutilent une centaine dhabitants avant de les envoyer au seigneur de Cabaret. En été et à lautomne, les châteaux de Termes et de Puivert sont assiégés et pris.
Pendant ce temps-là, Arnaud Amaury entre à Toulouse pour aider larchevêque Foulques à remettre de lordre dans lEglise. Les Toulousains divisés vont sorganiser en deux milices : la confrérie blanche chargée de combattre lhérésie et la confrérie noire créée par les sympathisants cathares. Les rues de Toulouse deviennent le théâtre de batailles rangées où les deux camps sexterminent.
1211-1212
Le comté de Toulouse est ravagéLe comte de Toulouse ayant montré peu dempressement à poursuivre les cathares, le pape le somme de se soumettre. Il refuse et appelle ses vassaux à la révolte contre lEglise et son bras armé, le roi de France. Fous de rage, les croisés reprennent leur guerre de conquête :
Au printemps 1211, après la reddition de Cabaret, les croisés sattaquent aux possessions du comte. Ils prennent Lavaur, égorgent 80 chevaliers, brûlent 400 cathares et jettent vivante au fond dun puits Dame Guiraude la châtelaine de la ville. Lhorreur est à son comble ! En Juin, cest le premier siège de Toulouse
En 1212, les croisés ravagent à nouveau lAlbigeois, le Quercy et lAgenais ainsi que le comté de Foix laissant derrière eux destructions, pillages, bûchers, avec la bénédiction de lEglise (massacre de Moissac).
Montfort sen prend également aux communautés juives obligeant pour la première fois dans lhistoire ses ressortissants à coudre une rouelle sur leur vêtement.1213
Bataille de Muret : victoire de Simon de Montfort contre Pierre II dAragon et Raymond VI de Toulouse.Les Toulousains font alors appel au roi Pierre II dAragon : un état occitano-aragonais se dessine par dessus les Pyrénées. Les armées toulousaines et aragonaises se rejoignent devant Muret (sud de Toulouse).
Inférieurs en nombre, les croisés parviennent néanmoins à vaincre; le roi dAragon est tué, cest la débandade : les Aragonais et les Toulousains laisseront 15.000 morts sur le champ de bataille. Les croisés entrent dans Toulouse en Septembre.1215
Concile de Latran (apogée de la théocratie papale)Deux ans après la bataille de Muret, le comte de Toulouse perd ses droits en faveur de Simon de Montfort qui est confirmé en tant que duc de Narbonne et comte de Toulouse.
Raymond VI et son fils deviennent des « faydits », des proscrits, chevaliers sans terre.
La croisade menée au nom de lEglise est parvenue à ses fins : elle a placé un homme sûr à la tête du comté de Toulouse et peut désormais agir contre lhérésie.
Bûchers, massacres et pillages rendent exsangues les terres soupçonnées dhérésie. Malgré la solidarité de la population, les croyants cathares doivent cacher leur foi et se dissimuler. Les « maisons de parfaits » connues pour être des lieux de culte et de travail ferment une à une. Le pays doit feindre la soumission à ses nouveaux seigneurs1216-1219
La « reconquista »A la suite du concile de Latran, les Toulousains réagissent. Le jeune comte Raymond VII entreprend la reconquête de ses terres. En juin 1216, la garnison française assiégée à Beaucaire se rend aux Provençaux.
Le 13 septembre 1217, le vieux comte Raymond VI sorti de son exil espagnol entre en libérateur dans Toulouse. La garnison française est aussitôt massacrée. Larmée croisée met le siège devant la ville.
Au printemps 1218, toute la région se révolte. Le 25 juin, tandis que la bataille fait rage, Simon de Montfort est tué par un boulet lancé dune pierrière manuvré par des femmes.
Pour venger la mort de son père, son fils Amaury fait périr plus de 5.000 personnes à Marmande, en mai 1219, en présence du prince Louis, fils de Philippe Auguste.
Larmée croisée vaincue se disperse. Lannée suivante voit les Toulousains reconquérir peu à peu leurs terres.1224
Armistice de CarcassonneLa croisade elle aussi se meurt. Le fils de Simon de Montfort, Amaury, qui avait succédé à son père, abandonne Carcassonne et ses droits au roi de France et retourne en Ile-de-France.
Partout, les seigneurs chassés par la croisade ou leurs descendants reprennent possession de leurs terres. Raymond Trencavel, fils de Raymond-Roger, reprend son fief.
Cest également un répit pour la communauté cathare qui réorganise maisons et évêchés. La noblesse accueille de nouveau les prêches des parfaits ayant survécu aux bûchers. Evêques et diacres cathares ne sont plus très nombreux mais leur omniprésence contribue à reconstituer le terreau indispensable à leur foi. Au concile de Pieusse de 1225, un cinquième évêché cathare est créé : le Razès.
Un vieillard ne digère pas léchec de la croisade : Arnaud Amaury ; il fait appel au nouveau roi de France qui nest plus sans mesurer lintérêt dune éventuelle annexion du Languedoc (ouverture sur le Sud et la Méditerranée).1225/1226
Mort dArnaud-Amaury, archevêque de Narbonne1226
Croisade royale de Louis VIII
Raymond VII jugé peu sûr par lEglise est excommunié et ses domaines attribués au roi de France : Louis VIII revient à la tête dune armée. La prise dAvignon lui ouvre les portes des villes du Midi. Le pays découragé seffondre en quelques mois. Louis VIII meurt sur le chemin du retour.
Apprenant le mort du roi et le jeune âge de lhéritier, les seigneurs occitans font volte-face et entre en guerre contre les garnisons laissées par le roi. Nayant pas la supériorité des armes, celles-ci vont se livrer au « dégât » : récoltes brûlées, vignes et arbres arrachés, moulins et greniers détruits, bétail abattu, ...
En 1227, Humbert de Beaujeu ravage les environs de Toulouse pour affamer la population.
Les Toulousains se battent avec courage, mais ne peuvent rien faire contre la puissance conjuguée de lEglise et du roi de France. Après 20 années de lutte, le pays est exsangue : il ne sen remettra jamais réellement. Son économie est ruinée, ses élites politiques et intellectuelles décimées. La vie culturelle, économique et politique de lOccitanie est anéantie.Monument commemoratif à l'intérêt de 200 Cathars qui ont été brûlés à Montsegur
1229-Début du XIVe Siècle, La Chasse aux Hérétiques
Fin du Catharisme et dune Occitanie indépendante1233-1235
Début de lInquisitionDébut de lInquisition
Les croisés maîtres du terrain, il reste à éliminer les hérétiques. Pour exécuter cette tâche, lEglise se dote en 1231 dun tribunal spécialisé, lInquisition - ancêtre des polices politiques modernes. Celui-ci est confié à lordre des Dominicains, fondé en 1215.
Confiée à Toulouse aux mains de Guillaume Arnaud et Pierre Sellan, le tribunal ouvre lhorreur au quotidien. Non seulement on brûle des Parfaits et des Parfaites à pleines charettes, mais on exhume des cadavres à dents de bûchers posthumes.
En 1234, 210 personnes sont brûlées à Moissac sur l'ordre des inquisiteurs.
Fondant son enquête sur la délation systématisée et assimilant confession et déposition, lInquisition fait régner suspicion et terreur jusquau sein des familles. Elle parvient en quelques générations à briser la solidarité qui protège les hérétiques clandestins.
Pour les soustraire du monde, les « coupables » sont emmurés (« le Mur ») ; les suspects doivent porter un signe distinctif. Par cupidité, les inquisiteurs nhésitent pas à faire des procès aux morts afin de semparer de leurs biens. Ils iront jusquà déterrer des cadavres pour les brûler.
En 1235, les inquisiteurs sont expulsés de Toulouse sur ordre du comte et des consuls.
Les cathares entrent dans la clandestinité. Ils nont plus le soutien des grands, leur hiérarchie est peu à peu désorganisée. Un siècle plus tard cette église parallèle aura à peu près disparu. Dès 1232, Montségur devient le siège de lEglise cathare.1240
Dernier soulèvement du LanguedocSous la direction de Trencavel, fils du vaincu de Carcassonne, une révolte de faydits éclate. Le siège de Carcassonne aboutit à un échec. Trencavel senfuie en Espagne à larrivée des renforts royaux.
Peyrepertuse se soumet à Jean de Beaumont.
Lévêque cathare Guilhabert de Castres meurt à Montségur.1242
Assassinat dinquisiteurs à AvignonnetRaymond VII se révolte contre le roi, puis se soumet. Montségur est alors désignée à la vengeance du pape et de la royauté. Il sagit désormais de « décapiter lhydre », selon Blanche de Castille. 1243-1244
Siège de Montségur
Fin théorique du catharismeEn mai 1243, une armée de 6.000 hommes levée par le sénéchal de Carcassonne Hughes des Arcis et placée sous lautorité « spirituelle » de larchevêque de Narbonne Pierre Amiel prend place au pied du pog de Montségur. Le castrum défendu par une centaine de personnes tiendra jusquen mars 1244. Le 16 mars, 200 personnes sont brûlées au pied du pog.
Le catharisme na plus dEglise ; ses survivants sont voués à tomber un à un. Les derniers Bons Hommes protégés par des bandes de faydits armés mendient leur pain à la lisière des hameaux, consolant à grand péril dans le secret des demeures.
Le catharisme survivra en Italie jusquà la fin du 14e siècle, en Bulgarie, Bosnie et Grèce jusquà la fin du 15e siècle noyé par linvasion turque.1247 Raymond VII fait brûler 90 cathares à Agen 1249
Mort de Raymond VIISon gendre Alphonse de Poitiers, frère de Saint-Louis, devient comte de Toulouse. A la mort de ce dernier, le comté sera annexé par le Couronne de France 1255 Prise du château de Quéribus, dernier refuge cathare 1271 Le comté de Toulouse devient possession r A la mort dAlphonse de Poitiers et de son épouse Jeanne, les terres de Toulouse reviennent au roi de France. 1300
Révolte contre linquisitionLa population de Carcassonne, soutenue par le franciscain Bernard Délicieux, se révolte contre lInquisition. Cette révolte se terminera sur des alignements de pendus 1300-1310
Dernier souffle cathareUne petite équipe de Bons Hommes menée par Pierre Authié tente de réimplanter une Eglise cathare dans le Midi ; ils finiront brûlés devant la cathédrale de Toulouse en avril 1310.. 1321
Mort sur le bûcher du dernier parfait cathareLe jour où Guillaume Bélibaste meurt sur le bûcher à Villerouge-Termenès, lEglise cathare est morte. Nul ne pourra plus, en son nom, prétendre détenir et transmettre la tradition des Apôtres. Les évêques et parfaits cathares
Plus de 1.500 Parfaits et Parfaites furent brûlés sur les bûchers par linquisition ; parmi eux :Guilhabert de Castres, Bernard de Simore, Benoît de Termes, Bertrand dEn Marti, Bernard de la Mothe, Pierre Isarn (frère de G. de Castres), Raymond Agulher,
Blanche de Laurac, Esclarmonde de Niort, Géralda de Lavaur, Esclarmonde de Foix, Corba de Péreille, Raymonde du Vivier.La dernière Eglise : Pierre et Guilhem Authié,Pierre dAlairac.
Tous les cathares sont montés sur les buchers avec courage , ils n'avaient aucune peur de la mort .Les inquisiteurs : Guillaume Arnaud,Pierre Sellan, Jacques Fournier (qui deviendra pape : Benoît XII), BernardGui, Bernard de Caux, Geoffroy dAblis, Renaud de Chartres, Jean deSaint-Pierre, Pierre Durand, Guillaume Raymard .
Une plaque dédiée à Maurice MAGRE, écrivain et poète (fin XIXe, début XXe siècle) se trouve sur la gauche en montant le chemin d'accès. Difficiles à trouver, les oeuvres de Maurice Magre peuvent éclairer le chercheur passionné, en particulier avec «Le Sang de Toulouse» (1931) et «Le Trésor des Albigeois» (1938).
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Par princessedenuit le 19 Août 2006 à 00:28
Vue intérieure de Montségur
Hiérarchie
Sur le modèle de l'Eglise primitive, les Eglises cathares sont administrées par une hiérarchie d'évêques et de diacres. Les évêques revendiquent en droite ligne des Apôtres le droit d'ordonner. Chaque évêque est assisté par deux coadjuteurs : ses fils majeur et mineur qui lui succèdent à sa mort. Le territoire de l'évêché est réparti en un certain nombre de diacres qui servent de relais entre les fidèles et l'évêque.
Les prêtres cathares (ou " Parfaits ")qui ont reçu le consolament se qualifient eux-mêmes de " bons chrétiens " ou de " bons hommes ". Ils ont le pouvoir de baptiser et de transmettre la doctrine cathare aux fidèles(" les croyants "). Lorsqu'un croyant rencontre un Bon Homme ou une Bonne Femme, il les salue d'une triple demande de bénédiction en s'inclinant trois fois devant eux : c'est le melhorier (amélioration).
A noter que le mot " Parfait " na jamais été employé par les cathares; il est dorigine inquisitoriale et provient du latin hereticus perfectus qui signifie " hérétique achevé, complet ".
Le prêtre cathare (homme ou femme) mène une vie austère,faite dabstinences : il ne mange pas de viande, sastreint au travail pour gagner sa vie, pratique la prière et la lecture des livres saints, respecte une chasteté absolue et fait preuve de non-violence.
Les fidèles appartiennent au peuple chrétien de base. Ils ne renient en rien leurs engagements catholiques antérieurs mais ont le sentiment d'accéder à un meilleur état de chrétien grâce au sacerdoce des Bons Chrétiens.
Enseignement et prédication
Les lieux de vie du catharisme ne se trouvent ni dans les grandes vlles (Toulouse, Albi), ni dans les châteaux frontaliers (Queribus,Peyrepertuse). Alors que les moines catholique (bénédictins, cisterciens)fuient le monde en s'isolant, les religieux cathares ouvrent leurs maisons au cur des bourgs. Ces maisons communautaires tiennent de multiples fonctions :hospice, école, atelier, ... Nombreuses dans les ruelles des bourgades, elles participent pleinement à la vie économique et locale, et certainement plus activement que le curé de sa paroisse. Chez les cathares, ceux qui prient,travaillent . Ce qui chamboule la hiérarchies des classes prônée par l'Eglise.
Contrairement aux clercs catholiques qui prêchent en latin,les religieux cathares prêchent en occitan.
Dans le clergé cathare, les femmes occupent une place égale à celle des hommes. Les cathares suivent la "Règle de Justice et de Vérité" des préceptes évangéliques. Le moindre manquement (mentir, jurer,tuer un animal, ...) constitue un pêché qui invalide la force de l'Esprit. Le pêcheur doit alors recevoir un nouveau consolament.
Le christianisme cathare n'utilise aucun symbole religieux.Sa spiritualité ne recherche Dieu qu'en dehors du visible. Il n'existerai donc ni croix, ni temple, ni château, ni colombe cathare. Quoi qu'il en soit beaucoup de croix et de chateaux ont été attribués aux cathares .
Fin du catharisme
Extirpé de façon méthodique par l'Inquisition au cours des13e et 14e siècles, le catharisme est victime de sa structure rigide d'Eglise peu propice à la survie clandestine. Le jour où brûle le dernier Bon Homme,l'Eglise cathare est morte. Nul ne pourra plus en son nom prétendre détenir et transmettre la tradition des Apôtres.
Quelques sectes revendiquent aujourd'hui de manière absurde son héritage. Touristes et curieux, profiteurs de la catharophilie,travestissent les Bons Hommes en architectes mystérieux, en templiers gardiens du Graal. Pour certains tout ceci n'est que de pures inventions , pour d'autres des frasques de verités venue du passé .Il est vrai qu'une "légende" veut que les cathares suite à la venue des inquisiteurs et de leurs arrestations, se soient enfuis avec le graal .Deux ou trois cathares se seraient enfuis par un arpent du chateau de Mont -Ségur pour non seulement protéger le Graal de ses hommes d'églises mais pour le cacher on ne sait où pour que nul le retrouve.Celui-ci aurait été une des pièces du trésor de l'église cathare, ou a tout le moins, les cathares auraient détenus des éléments permettant d'accéder au graal. Ce mythe a perduré tant et si bien qu'en 1933, un camp de recherche du Graal composé de scientifiques nazis est établi près de Montségur sur les ordres d'Himmler
Origine du mot " cathare "
Linquisition na jamais utilisé le terme de cathares pour désigner ces soit disant hérétiques albigeois. Il est donné pour la première fois en 1163 par Eckbert de Schonau, chanoine de Bonn en Rhénanie.
Léventail des appellation est large :« publicains » en Champagne et Bourgogne, « piphles » dans les Flandres, « patarins » en Italie, « albigeois » dans le Midi.
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