• Château de Montségur

     

     

     
     
    Voilà bientôt huit siècles, en 1208, le pape Innocent III lançait une croisade contre les cathares que l'on nommait aussi albigeois.

    Cette croisade, sous prétexte d'une guerre sainte,ne sera rien d'autre qu'une opération de brigandage et de pillage au profit deseigneurs d'Ile-de-France en mal de combats. Cette offensive meurtrière qui se camoufle en guerre sainte, puis en opération de police, puis en annexion au profit du roi de France n'a d'autre mobile que la cupidité. Dans le midi de laFrance, elle est généralement considérée comme une guerre d'annexion et son souvenir a alimenté un anticléricalisme puissant.

    Difficile dans ces conditions pour les cathares de se battre avec des idées et des raisonnements, même fondés, face à des barons avides,soutenus par un clergé cupide et servis par des illettrés.

    Pourquoi cette croisade fut-elle prêchée contre les domaines occitans alors que les cathares étaient répandus dans toute la France et une partie de l’Europe ? Qu’était le catharisme, pourquoi rencontra-t-il un tel succès avant de disparaître ?


    L’Eglise

    Dans la société du Moyen-Age, l’Eglise joue un rôle très important. Rêvant de puissance et de suprématie, elle entretient une terreur spirituelle basée sur le postulat d’une vie meilleure après la mort à condition de s’être empoisonné la vie en suivant de divins principes. L’excommunication est l’arme absolue.

    Dans le Sud, la population ne cautionne plus une église dont certains ministres s’adonnent sans retenue à la boisson, au jeu, à la luxure, à l’usure, … L’effort des frères prêcheurs sera vain et une grande partie de la population se tournera vers une religion plus ascétique et rigoureuse : le catharisme.

    Craignant la concurrence, l’église va lâcher ses armées d’inquisiteurs sur ceux qui ne pensent pas comme elle allant jusqu’à déterrer les morts pour les brûler. Ce sera un véritable génocide de la part de l'église...


    Le catharisme


    Origines

    Les très rares documents qui ont survécu permettent de rapprocher le catharisme de la religion bogomile. Né au Xe siècle en Bulgarie et largement répandu dans l’empire byzantin, le bogomilisme s’appuie sur la doctrine manichéenne. Cette doctrine est élaborée au IIIe siècle par Manès qui se disait prophète de Boudha, de Zoroastre et de Jésus. La synthèse qu’il fait des trois religions le conduit à un système dualiste :Bien et Mal, Lumière et Ténèbres.

    Apparu au XIe siècle en Italie du Nord, le catharisme occitan s’organise au concile de Saint Félix de Caraman en 1167. Au cours de ceconcile, présidé par l’évêque bogomile Nicétas de Constantinople, le catharisme s’organise en une véritable Eglise avec quatre évêchés (Albi, Agen,Carcassonne et Toulouse).

    Pourchassés en Europe, éliminés méthodiquement, ils trouvent dans le Sud de la France un foyer de relative tranquillité. Ils sont reçus et encouragés par de nombreux petits seigneurs. De grands princes sont soupçonnésde leur être favorable ou de ne rien faire pour les empêcher de prêcher sur leurs


    Doctrine

    Le catharisme prétend être l’authentique christianisme. Ses livres saints sont la bible (Nouveau Testament, uniquement) et les évangiles,principalement celui de Saint Jean.

    Le catharisme pose comme principe de base que Dieu, infiniment bon, créateur de l’univers, ne peut être à l’origine du mal. Celui-ci estl’œuvre d’un ange déchu, le démon, qui aurait entraîné dans sa chute d’autres anges et le tiers des âmes créées par Dieu (cf. Apocalypse de Saint Jean). Les cathares pensent que ces âmes, tombées à terre, s’incarnent dans le corps des hommes. Elles ne pourront retrouver leur place au ciel qu’après s’être purifiées. Cette théorie dualiste s’oppose au dogme de l’Eglise officielle, où Dieu est seul créateur du monde. Pour un cathare, l’homme ne peut échapper à l’emprise du mal et accéder au spirituel qu’en se détachant du monde et de la chair. La mort représente l’anéantissement du mal.

    En se référant aux Actes des Apôtres, les cathares rejettent la liturgie catholique. Ils ne récitent qu’une seule prière, le Notre Père et ne reconnaissent pas dans l’eucharistie la présence du Christ. Ils ne reconnaissent qu’un seul sacrement : le consolament qui a à la fois valeur de baptême (par imposition des mains, et non par l’eau),d'ordination et d'absolution des pêchés. Conféré aux mourants, il vaut l'extrême onction. Chaque âme consolée, à la mort de sa prison charnelle, regagne le Royaume du Père. Les autres devront se réincarner dans une existence nouvelle sur terre.






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    911, le royaume de France, suite à la bataille de Chartres, signe le traité de St Claire sur Epte avec le chef danois Rollon devenu ainsi maître du nouveau duché de Normandie. Charles III édifie aussitôt toute une série de forteresses afin de veiller sur la nouvelle frontière qu’est devenue la rivière de l’Epte: Neaufle St Martin, Dangu, Château sur Epte et la plus importante: Gisors.
    Une douzaine de puissantes tours ceinturent une motte féodale, rapportée artificiellement, sur laquelle se dresse un donjon polygonal. Bien plus tard Philippe Auguste, ayant récupéré de haute lutte la Normandie, fait doubler cette tour d’une autre, circulaire, à trois niveaux.
    Et Gisors pouvait traverser le temps avec son cortège d’événements chronologiques ni plus ni moins importants que tant d’autres sites en France… avec son lot de découvertes archéologiques naturelles en ces régions au passé historique particulièrement mouvementé.

    Cette année de 1929 la commune de Gisors engage un jardinier ayant aussi les fonctions de guide pour le vieux château. Personne ne soupçonne, alors, que vient de s’enclencher lentement un processus étrange connu plus tard sous le nom «d’énigme de Gisors».
    L’homme, Roger Lhomoy, vient de rompre avec le séminaire où il était pourtant déjà admis aux ordres mineurs. Curieusement l’ancien séminariste est immédiatement persuadé (et il serait temps de se demander enfin pourquoi et comment) que les vestiges médiévaux de la forteresse cachent encore le fabuleux trésor de l’ordre du Temple. Lhomoy ne dira jamais d’où lui vint cette certitude. Toujours est-il qu’avec un matériel dérisoire il entreprend clandestinement, vers 1944, des travaux nocturnes de terrassement. Dans un premier temps il tente de dégager le puits près du donjon dans lequel il descend jusqu’à la profondeur de 20 mètres où un éboulement se produit. L’aventurier aura une jambe cassée. Cherchant une autre solution, encore vers le donjon, il creuse un cheminement vertical inimaginable de 16m., puis une galerie horizontale de 10m. et enfin un puits de 4m. A moins 21m. de fond il rencontre un parement de pierres dont une en s’écroulant révèle un orifice vers «une chapelle romane en pierre de Louveciennes, longue de 30m., large de,9 haute d’environ 4,5m». Il y aurait vu des statues du Christ et des 12 apôtres, 19 sarcophages, et surtout «trente coffres de métal rangés par colonnes de 10».
    Le lendemain il alerte la mairie de Gisors, les notables venus en hâte sur le site déclarent que c’est là «l’œuvre d’un fou», et lui interdisent formellement de poursuivre ses travaux.


    Personne ne veut croire à une telle aventure, pourtant E. Beyne, commandant des Sapeurs-pompiers s’engage loin dans la galerie, mais manquant d’oxygène il remonte sans pouvoir aller au bout. Lhomoy est licencié de son emploi et prié de ne plus tenter le moindre travail de ce type. Le même jour des prisonniers allemands comblent les boyaux. Mais l’ancien jardinier tentera obstinément plusieurs fois de reprendre ses recherches. Il obtiendra même, le 25 juillet 1946, une autorisation des Affaires Culturelles aussitôt refusée par la mairie. En 1952 il réitère sa demande avec une nouvelle autorisation légale et deux associés locaux. La mairie cette fois accepte en demandant cependant une caution financière phénoménale et exige, en cas de succès, 80% de la découverte! Ces conditions mettent fin à toutes nouvelles tentatives officielles. Pourtant Lhomoy retournera clandestinement encore quelques fois sur les lieux mais n’aboutira jamais. Gérard de Sède relatera tous les détails de cette aventure dans son célèbre «Les Templiers sont parmi nous» … l’énigme de Gisors est en place et générera de bien étranges polémiques, commentaires et rebondissements. Les archéologues, les historiens crieront au scandale et à la farce argumentant que techniquement aucune chapelle ne peut exister à 20 m. sous le donjon!

    Mais ici revenons un peu sur la construction primitive du château. Au XIe S. les travaux se déroulent sous l’autorité des architectes Robert de Bellême et Leufroy. Ce dernier aurait eu la réputation d’avoir été membre d’une société initiatique bien obscure lui ayant permis d’acquérir des données symboliques, militaires, ésotériques et astronomiques, qu’il transposait dans des constructions à usages bien précis. Gisors sera de celles-ci. Quant à Robert de Bellême il apparaîtrait dans un texte très ancien le présentant comme «chevalier du Temple». C’est là qu’apparaît la première mention sur l’ordre du temple, dont l’ombre ne quittera plus jamais cette énigme.
    Soyons clair et précis: le château de Gisors ne fut jamais le fruit d’une initiative templière! La seule occupation templière se déroula entre 1158 et 1161, sur décision commune française (Louis VI) et anglaise (Henri I et Henri II) qui confie la garde de Gisors aux chevaliers du Temple… et c’est tout sur le plan historique. Pourtant… curieusement un détail échappe généralement aux historiens et chercheurs. Il s’agit d’un document manuscrit, une sorte d’ordonnance du début 13e S., dont une partie stipule qu’une proche commanderie fournit un ou plusieurs chevaliers, selon des circonstances précisées, en garnison dans l’enceinte même du château et plus particulièrement en un lieu et pour une action ponctuelle. Il est précisé également que ce, ou ces, chevaliers ne devront pas ostensiblement faire état de leur appartenance à l’ordre, ni non plus se montrer en tenue de guerre… La même mesure s’applique également et au même moment pour le château de Neaufles…
    Les Nazis aussi s’intéressèrent au château. D’abord pour des raisons d’intendance mais encore sous le prétexte d’y installer des réserves de carburant. A cet effet ils entreprirent des travaux de terrassement… et mirent à jour, «par hasard», deux niveaux de galeries qu’ils prétendront, curieusement, avoir rebouchées aussitôt. Puis une autre affirmation, abominable celle là, fait état de l’utilisation d’une salle souterraine, découverte fortuitement sous le donjon afin d’y massacrer ou torturer des prisonniers…
    Ces éléments peuvent générer quelques remarques:
    - Etrange endroit que le château, cible bien visible idéale à bombarder, pour y abriter des réserves de carburant même souterraines.
    - Et ensuite curieusement les travaux de terrassement souterrains seront essentiellement sous la surveillance et l’autorité de trois officiers allemands (E. Artz, G. Tramenstrau, E. Neuftel). Ils feront plusieurs aller retour vers l’Allemagne plus chargés à l’aller qu’à leur retour. Ajoutons que les trois officiers sont membres d’une société ‘initiatique’ réservée à une élite, ne prenant part à aucun combat, œuvrant essentiellement à la mise en structure d’autres unités dont nous traduirions le but par le mot « perspectives». C’est ce genre d’unité (à laquelle appartenait le fameux Otto Rahn) qui mettra sur pieds d’autres opérations sous couvert militaire en différents lieux de France.
    Il existerait encore à Vienne, en Autriche, plusieurs registres consignant les activités de cette unité parallèle «Perspectives». On y retrouve avec les rapports, des relevés topos, des clichés photographiques réalisés dans les sous-sols de Gisors… mais aussi concernant les communications souterraines partiellement retrouvées, par ces officiers, entre Gisors et Neaufles… qui, soulignons-le, fut aussi sous la tutelle templière entre 1158 et 1161. Plus curieux encore: le rapport fait état que ces officiers inviteront 2 ou 3 jours un certain aumônier Mayol de Lupé à venir visiter leur chantier souterrain… on ne sait si celui-ci accepta l’invitation. Les trois officiers mentionnent encore, avec un orgueil démesuré, qu’ils purent ainsi retrouver partiellement le vieux cheminement utilisé par la ‘reine Blanche’… sans préciser plus s’il s’agit pour eux de la légende ou de Blanche de Castille qui fut, grâce à la donation de Jean sans Terre en 1200, propriétaire de Neaufles et… Gisors!


    Lhomoy, arrivé à Gisors en 1929, malgré son intuition semble plus chercher des informations sur le passé de la ville que de tenter quelques travaux de recherches sur le terrain. Il est forcément là lorsque les Nazis entreprennent leurs travaux. Sa fonction d’entretien au Château lui permet, sans doute d’entrevoir et comprendre la finalité des travaux engagés par les allemands. Toujours est-il que dès le départ de ces derniers il entreprend avec précision sa propre prospection sous le donjon (1946) à la recherche des fameuses galeries dont il sait à présent l’existence formelle.

    Après son échec le Ministère des Affaires culturelles intervient.
    Février 1963. Monsieur André Malraux décide de procéder à quelques travaux depuis la sape de Lhomoy… pour y retrouver, prétexterait il, «les vestiges d’une ancienne civilisation»... On croit rêver!
    Les travaux sont exécutés cette fois par le 12e régiment de génie de Rouen. Le 12 mars 1964 tout est consommé et il est annoncé officiellement qu’il n’y avait ni souterrains, ni trésors ni aucun vestiges non plus. Etrange réaction d’André Malraux qui semblait avoir un intérêt prononcé pour Gisors et même une connaissance poussée pour son passé puisqu’en 1933, donc bien avant les événements en question, il écrit «La condition Humaine» et donne au père de son héros le nom de Gisors! De plus le dossier qu’il supervise sur Rouen aura pour nom ‘Lazare’. Faut-il voir dans cet inhabituel nom de dossier un rapport avec le gisant (XVIe S.) ornant la chapelle St Clair de l’église St Gervais de Gisors? En effet, une tradition peu connue, mais très intéressante, ferait de St André et St Lazare une seule et même personne. Or, ce gisant tien ses avant-bras en forme d’une croix de St André régulière et parfaite. De plus St Clair, réputé pour redonné vie aux morts (comme pour St Lazare) et la lumière aux aveugles avait pour attribut une tiare triangulaire ornée d’un œil… Enfin il est généralement reconnu comme le St patron des tailleurs de pierres et des maçons de Gisors. L’ensemble de ces détails se rattache donc directement aux traditions des templiers réfugiés en Ecosse, à ceux revenus en France après la rafle de Nogaret, au sein de quelques loges de constructeurs de cathédrales où ils seront reconnus «Maçons affranchis» ou «Maçons Francs»… Le symbole de l’œil dans le triangle de St Clair donnant la clarté au non voyant se passe de plus de commentaires dans ce genre d’hypothèse… Tout comme ce vers étrange, dédié par Antoine Dorival à ce curieux gisant: «C’est un affreux squelette ou le maître parfait» au 17e S. L’œil dans le triangle et le maître parfait succédant au squelette ne pouvaient que nous laisser entrevoir une dérive maçonnique.
    Sur ce registre nous pouvons ajouter cette remarque, pour le moins curieuse, faite au moment des derniers événements de Gisors, par la Franc-Maçonnerie qui précisait que cette énigme ne regardait pas le grand public! Si l’on considère l’ensemble des éléments cités, et les filiations habituellement admises de l’origine maçonnique, l’énigme de Gisors prend tout à coup une coloration bien plus précise quand au black-out imposé sur certaines découvertes devant restées à tout prix secrètes ou au moins discrètes…

    Quand aux souterrains de Gisors personne ne peut en nier sérieusement l’existence. Tout un secteur de cette ville est construit sur, parfois, 2 à 3 étages de galeries suivant généralement un axe nord-sud. Plusieurs historiens et archéologues notèrent des constats édifiants et guère contestables: Eugène Papin, Louis Regnier et bien avant eux notons en 1370 cette curieuse «relation d’une évasion à Gisors». Ajoutons Antoine Dorival (1629), Alexandre Bourdet (qui fournit à son époque, 1696, un croquis rappelant étrangement la description de Lhomoy), l’abbé Vaillant (1898) décrivant lui aussi 30 coffres cachés! Enfin une des plus importantes découverte, celle décrite par Eugène Anne (archéologue) lors de travaux de terrassement: mise à jour en sa présence d’un formidable carrefour souterrain de plusieurs galeries d’une finition remarquable et soignée. L’une d’entre elles se dirigeait, croit-il, vers le château de Gisors le reliant donc à la fameuse chapelle Ste Catherine, par la rue de Vienne… et la crypte! Un des autres souterrains semblait aller en direction de la maison templière et de Neaufles…
    Des trésors aussi furent découverts en grand nombre. Les ‘inventeurs’ restés assez discrets nous n’avons donc qu’une vague idée des valeurs exactes et du nombre de découvertes souvent fortuites (et d’autres beaucoup moins!) dont certaines furent souvent d’une valeur formidable.

    Lhomoy s’est éteint… Au Ministère de la Culture il ne reste, curieusement, guère d’archive concernant cette affaire. Peu à peu l’ouvrage de Gérard de Sède s’estompe dans un oubli lénifiant. Divers documents et ouvrages concernant cette aventure ne sont plus disponibles en Bibliothèques ou Archives Régionales… dérobées, perdues ou indisponibles au public. Tout aurait donc été dit? Certainement pas. Pour preuve ces deux phrases hermétiques retrouvées, un matin de 1970, sur une porte du site et ainsi libellées: «L’élu est passé, Isis n’est plus» puis «Le corps d’Isis sera bientôt vivant». D. Réju ayant fait une enquête sur ces textes en retrouva deux autres en relation cette fois avec les graffiti visibles dans la Tour Ferrée (Tour du prisonnier), sur les trois niveaux ayant sans doute servis de geôles aux chevaliers du temple lors de leur incarcération. Au niveau le plus bas, dans un cachot, une inscription insolite rappelle justement celle ornant le fameux gisant de St Gervais: «o mater Dei memento Mei». Deux signatures discordantes, estimées postérieures à la gravure, sont lisibles près de ce texte: «Poulain» et «Jean du Quevoy». Ces deux noms se retrouvent bizarrement accompagnant deux autres séries de gravures templières totalement inconnues et inédites l’une dans l’Hérault et l’autre près des Pyrénées Orientales. De plus dans ces deux autres représentations elles encadrent deux «carrés de mots» sur la bases de MEI et DEI. Le hasard en est étonnant. Mais toujours vers 1970 les visites du site de Gisors furent attentivement suivies par des personnes «arborant parfois des insignes particuliers ou des croix au revers de leurs vestons». D. Réju, par le biais de M. Canu (guide du château de Gisors), finit par obtenir un contact de la part de ces visiteurs discrets, puis de pouvoir consulter des documents en leur possession dont il put, avec précaution, faire une copie quasiment complète.
    Ce journaliste s’apprêtait à produire un ouvrage depuis ces documents aptes à éclairer l’énigme de Gisors sous un aspect entièrement nouveau et difficile cette fois à museler… lorsqu’il décéda brusquement. Fort heureusement l’auteur avait eu la précaution de mettre un double de son texte en sécurité peu avant sa mort. C’est depuis ce double que l’on prend connaissance d’un autre dossier inconnu. Il s’agit d’une sorte de livret de notes personnelle écrit par un des hommes de troupe du Génie ayant participé aux derniers travaux dans la sape de Lhomoy puis à son obstruction définitive. Le livret contient des croquis, des clichés et des remarques personnelles assez étonnantes.
    Actuellement, il serait question que les documents, rassemblés par Réju, soient exploités (peut – être publiés) par un groupe recensant depuis deux ans plusieurs sites, dont celui de Gisors, sur lesquels il serait possible que toute la vérité n’ait pas été dite et toutes les informations exploitées correctement… quand elles ne furent pas simplement dissimulées.
    C’est vers Noël 1999 que ce groupe découvre, près de Montsaunès, la solution d’une énigme concernant justement l’un des deux sites (carré de mots) permettant l’accès à des données documentaires exceptionnelles et matériellement incontestables. L’étude de ces données ouvre sur des convergences concernant plusieurs sites, comme Gisors, en France. Pour exemple: l’accès possible au site pyrénéen pour Noël 1999 (en raison d’observations précises) et ouverture vers le trésor de la chapelle Ste Catherine de Gisors la seule nuit de Noël durant la lecture de la généalogie du Christ. Idem pour le site du sud primitivement placé sous le vocable de St Andrew et le gisant de St Gervais à la croix flagrante de St André, etc.

    En résumé, la compréhension de cette découverte près des Pyrénées, pourrait s’appliquer à d’autres sites et offrir des résultats identiques. Certains «dépôts» ou lieux importants auraient donc été mis en sécurité sous un système quasiment identique permettant, à un ou deux détails près, pour un très petit nombre de personnes «à propos» de parvenir, grâce à celle «clé unique» à plusieurs endroits convenus précisément. Cette solution surprenante offrait l’avantage d’éviter la multiplicité des sécurités en autorisant les accès même en l’absence de ce que nous appellerions «des correspondants locaux». Ce système de nos jours du type «compte bancaire joint» ne choque, ni surprend, personne… Il n’est, par ailleurs, pas dit du tout que cette ingénieuse clé soit le fait de l’ordre du temple. Tout au plus il semblerait que celui-ci ait pu en bénéficier qu’au seul titre d’avoir été, un moment, une étape dans ce que nous désignerons, ici sommairement, sous le nom de «plan templiste». C’est une nuance lourde de conséquences qui semble avoir échappée radicalement à l’ensemble des auteurs en ce domaine.

    Plusieurs personnalités, concernant l’affaire de Gisors, approchèrent très près de cette considération: Monsieur André Malraux, quelques groupuscules dérivés de la franc-maçonnerie, aussi quelques «polaires», hélas, très proche du Nazisme et quelques autres. Ce qui expliquerait que l’on soit presque arrivés à résoudre l’énigme de Gisors, mais aussi que l’on s’en soit écarté tout aussi vite.
    Il est regrettable, faute de place, que nous n’ayons pas pu développer l’ensemble des informations en notre possession. Ce n’est que partie remise et nous reviendrons plus tard sur ce sujet. Toutefois nous pouvons affirmer que le «trésor de Gisors» n’est pas une légende. Ce qui en a été trouvé au hasard des découvertes ponctuelles n’en représente qu’une infime partie et ne peut que nous en laisser entrevoir toute l’étendue inconnue. Certainement ce dépôt n’est pas seulement composé de richesses matérielles, mais aussi d’une importante masse documentaire très ancienne... Les protections et conspirations du silence mise en œuvre sue cette affaire montrent toute l’importance de ce que peut encore contenir cette cache qui, nous le savons à présent, semble faire partie intégrante d’un ensemble échappant à notre imagination. Qu’en serait-il de notre Histoire si une telle découverte devait avoir lieu? Car nul doute, à la lumière des nouveaux éléments présentés, qu’on puisse un jour prochain faire toute la lumière sur cette énigme irritante et complexe, si l’on admet que, peut-être… «les Templiers sont parmi nous»?
    Mais ceci est certainement une autre histoire.

    source:la france et ces secrets.

    Gisors le Dossier : Où se trouve Gisors ?   l enigme de Gisors, un mystere a decouvrir


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    "Non Nobis Domine, Non Nobis,
    Sed Nomini Tuo Da Gloriam."
    "Non pour nous, Seigneur, non pour nous,
    mais pour la gloire de ton nom."
    Les templiers m'ont toujours interressés de prés que ça soit sur le point  historique et sur le point ésotérique. Les templiers et leurs mystères me fascinent surtout un maitre " Jacques de Molay" .Sur le premier article je mets le coté historique qui j'espère vous interresseras .Qd ont mets son nez dedans , difficile d'en sortir ...
    L'Ordre du Temple ou Ordre des Templiers était un ordre religieux et militaire qui fut créé lors des Croisades. Fondé en 1118, il disparaît en 1312.

    Fondation de l'Ordre du Temple

    En 1118, neuf chevaliers francs, menés par Hugues de Payns offrent à Baudouin II, roi de Jérusalem de créer un ordre militaire qui protégerait les pèlerins, sous le nom de « Pauvres chevaliers du Christ ». Le roi leur accorde une résidence dans son palais situé sur le site de l'ancien Temple de Salomon ,aujourd'hui recouvert par la Mosquée Al-Aqsa , et leur nom évolue en « chevaliers du Temple » puis en Templiers. L'ordre est officialisé par la bulle pontificale Omne datum optimum le 29 mars 1139.

    Particularités des Templiers.

    L'ordre des Templiers accueillait les jeunes nobles désireux de s'investir dans la défense de la foi chrétienne au Moyen-Orient. Il formait un ordre militaire à la hiérarchie très stricte. Ses membres faisaient vœu de pauvreté, d'obéissance et de chasteté. Ils abandonnaient à l'ordre toutes leurs possessions et héritages. Ils partageaient leur existence austère entre la prière et la guerre et devinrent de fins connaisseurs des mœurs et coutumes guerrières du Moyen-Orient : très riche, l'ordre fit bâtir de nombreuses forteresses indépendantes, les kraks, mi-couvents, mi forteresses. Ils firent également bâtir un réseau de commanderies à travers tous les pays de la Chrétienté à fins de recrutement. Ils se vêtaient simplement et passaient par-dessus leurs effets une robe blanche frappée d'une croix rouge. Leur fortune, leur état d'intermédiaires entre l'Orient et l'Occident, leur découverte de nouvelles pratiques les conduisirent peu à peu à se transformer en financiers et banquiers prospères et à s'éloigner de leur mission première...

    L'origine de la nouvelle théologie de la guerre

    L'ordre du Temple n'avait rien à voir avec un autre ordre religieux. Ses privilèges étaient exorbitants, qu'il s'agît du pouvoir de décision (l'ordre était autonome et ne répondait qu'au pape), d'organisation ou de pouvoir militaire. Cela posait d'ailleur un redoutable problème : ne devait-on pas considérer qu'il y avait incompatibilité entre les fonctions de moine et de soldat ? Le christianisme primitif était souvent vu comme condamnant toute guerre ou toute violence. Les théologiens ont donc trouvé une autre interprétation au message de l'évangile afin de justifier les actes guerriers. Saint Juste fut sans doute le premier à élaborer une théologie de la guerre juste en écrivant :
    « Le soldat qui tue l'ennemi, comme le juge et le bourreau qui exécutent un criminel, je ne crois pas qu'ils pèchent, car en agissant ainsi, ils obéissent à la loi...Est juste la guerre qui est faite après avertissement pour récupérer des biens ou pour repousser des ennemis. »
    Ainsi la notion de « guerre sainte » est née, permettant la justification des croisades et de la reconquête de la Terre sainte. La première démonstration en fut faite lors du passage de Saint Bernard dans le Languedoc, espérant ramener les hérétiques dans le droit chemin. Dans le but d'exterminer les cathares, il fit dresser des bûchers et lorsqu'on lui demanda comment dans la population, on distinguait les cathares des bons catholiques, le première dérive de la guerre naquit avec cette célèbre phrase : « Tuez-les tous, Dieu reconnaîtra les siens. »

    Disparition du Temple

    La disparition de l'Ordre du Temple est le fait du roi de France, Philippe IV le Bel.
    Depuis 1291 et la chute du royaume chrétien de Jérusalem, les Templiers, comme du reste tous les Latins, ne possèdent plus de places fortes en Palestine. Les projets de croisade générale du Grand Maître Jacques de Molay n'aboutirent pas par suite d'un manque d'attention des souverains occidentaux et de la papauté. Alors que les autres ordres militaires peuvent se reconcentrer sur d'autres fronts, les Teutoniques étant en train de bâtir un état théocratique en Prusse et les Hospitaliers de songer à une guerre navale contre l'infidèle par le contrôle du Dodécanèse et de Rhodes, les Templiers se trouvent en porte-à-faux face à leur mission première. Ils restent un ordre militaire mais ne peuvent plus mener leur guerre. De plus, dans un contexte international de renforcement des monarchies qu'incarnent parfaitement Philippe le Bel et son conseiller Guillaume de Nogaret, la puissance d'un ordre militaire possédant des biens à travers toute la Chrétienté et ne répondant qu'au pape inquiète les gouvernants. Les critiques qui ont toujours eu cours sur les ordres militaires, celle de richesse et d'avarice, celle de lâcheté voire de trahison, gagnent en force et se concentrent sur le Temple, qui prête le plus le flanc à ces attaques.
    Le 13 octobre 1307, Philippe le Bel fait arrêter tous les Templiers du royaume de France. Le 22 novembre 1307, le pape Clément V par la bulle Pastoralis præminentiæ ordonne l'arrestation de tous les Templiers de la Chrétienté, pour reprendre l'initiative. Le conflit est d'abord celui qui oppose le pape et le roi de France. En effet, le Temple ne relevant que de la papauté, il a toujours été une force sur laquelle celle-ci s'appuyait. De plus la perspective de mettre la main sur les biens des Templiers, pas de fabuleux trésor mais un réseau de commanderies bien administrées, ne déplaît pas au roi, toujours en quête de fonds. L'accusation est mise sur pied par Guillaume de Nogaret, qui recrute des témoins à charge parmi d'anciens Templiers, et qui décide de mobiliser les attaques sur une hérésie supposée des Templiers, ce qui ne peut que forcer le pape à suivre le mouvement. Tous les royaumes latins, à l'exception notable du Portugal, font arrêter les Templiers et mener des enquêtes selon l'ordre de la bulle pontificale. Seuls les Templiers français seront reconnus coupables des crimes d'hérésie et de sodomie qu'on leur impute. Le 12 août 1308 par la bulle Faciens misericordam il définit les accusations portées contre le Temple. Il supprime l'ordre par la bulle Vox in excelso du 3 avril 1312 pour transférer ses biens à l'Ordre de l'Hôpital le 2 mai suivant , bulle Ad providam. Le 18 mars 1314, Jacques de Molay, dernier Grand Maître de l'ordre meurt sur un bûcher à Paris. En effet il avait d'abord confessé ses « crimes », espérant obtenir de meilleures conditions pour la survie de l'ordre, puis s'était rétracté voyant l'intransigeance de la position royale. Il est donc condamné au bûcher comme relaps (étant retombé dans un crime déjà confessé).
    À noter que dans le royaume de Valence l'ordre du Temple ne fut pas fondu dans celui de l'Hôpital (les Hospitaliers), mais que les deux ordres fusionnèrent pour créer l'Ordre de Montesa. Au Portugal, les biens de l'ordre furent donnés à l'ordre du Christ, fondé pour l'occasion, et ses membres retrouvèrent leur premier nom de « chevaliers du Christ ».


    Grands Maîtres de l'Ordre du Temple

     Hugues de Payns  1118/Mai1136  Ecu du Temple - Hugues de Payns n'avait pas d'armoiries personnelles...L'Héraldique ne vit le jour que dans le courant du XIIème siècle
     Robert de Craon  juin 1136/13 janvier 1147  Ecartelé : au premier et au quatrième d'argent à la croix pattée et alésée de gueules, au deuxième et au troisième losangé d'or et de gueules
     Évrard des Barrès  1147/1151  Ecartelé : au premier et au quatrième d'argent à la croix pattée et alésée de gueules, au deuxième et au troisième d'azur au chevron d'or accompagné de trois coquilles du même
     Bernard de Tremelay 1151/1153  Ecartelé : au premier et au quatrième d'argent à la croix pattée et alésée de gueules, au deuxième et au troisième d'or au chef de gueules
     André de Montbard  14 août 1153/17 janvier  1156  Ecartelé : au premier et au quatrième d'argent à la croix pattée et alésée de gueules, au deuxième et au troisième d'azur aux deux bars adossés en pal d'argent
    Bertrand de Blanchefort   1156/2 janvier 1169  Ecartelé : au premier et au quatrième d'argent à la croix pattée et alésée de gueules, au deuxième et au troisième contre-fascé d'or et de gueules de quatre pièces
     Philippe de Milly  1169/3 avril 1171  Ecartelé : au premier et au quatrième d'argent à la croix pattée et alésée de gueules, au deuxième et au troisième de sable au chef d'argent
    Eudes  de Saint-Amand  1171/19 octobre 1179  Ecartelé : au premier et au quatrième d'argent à la croix pattée et alésée de gueules, au deuxième et au troisième de sinople aux trois fasces d'argent et à l'engrelure du même en chef
     Arnaud de Toroge  1179/30 septembre 1184  Ecartelé : au premier et au quatrième d'argent à la croix pattée et alésée de gueules, au deuxième et au troisième à la tour de gueules, ouverte du champ, ajourée et maçonnée de sable
     Gérard de Ridefort  1184/1er octobre 1189  Ecartelé : au premier et au quatrième d'argent à la croix pattée et alésée de gueules, au deuxième et au troisième au lion de sable armé et lampassé de gueules
     Robert de Sable
     1189/13 janvier 1193  Ecartelé : au premier et au quatrième d'argent à la croix pattée et alésée de gueules, au deuxième et au troisième d'or à l'aigle d'azur, becquée, membrée et lampassée d'argent
     Gilbert Horal
     1193/20 décembre 1200  Ecartelé : au premier et au quatrième d'argent à la croix pattée et alésée de gueules, au deuxième et au troisième d'argent à la croix d'azur
     Philippe du Plessis
     1201/12 novembre 1209  Ecartelé : au premier et au quatrième d'argent à la croix pattée et alésée de gueules, au deuxième et au troisième de gueules fretté d'or
     Guillaume de Chartres  1210/26 août 1218  Ecartelé : au premier et au quatrième d'argent à la croix pattée et alésée de gueules, au deuxième et au troisième d'azur aux trois bars d'or posés en fasce nageant l'un sur l'autre, le deuxième contourné, et à la bordure componée d'or et de sable de huit pièces
     Pierre de Montaigu  1219/1232  Ecartelé : au premier et au quatrième d'argent à la croix pattée et alésée de gueules, au deuxième et au troisième de gueules à la tour donjonnée de deux pièces d'argent, ouverte, ajourée et maçonnée de sable
     Armand de Périgord  1232/ 17 ou 20 octobre 1244  Ecartelé : au premier et au quatrième d'argent à la croix pattée et alésée de gueules, au deuxième et au troisième de gueules aux trois lionceaux d'or armés, lampassés et couronnés d'azur
     (Bataille de Mansourah)Guillaume de Sonnac  1245/11 février 1250  Ecartelé : au premier et au quatrième d'argent à la croix pattée et alésée de gueules, au deuxième et au troisième d'or aux douze losanges de gueules ordonnés en orle et au lion de sable couronné aussi de gueules
     Richard de Bures où il fut cité comme un maitre templier.  1244/1247  
     Renaud de Vichiers  1250/19 janvier 1252  Ecartelé : au premier et au quatrième d'argent à la croix pattée et alésée de gueules, au deuxième et au troisième de vair de quatre tires
     Thomas Béraud  1252/25 mars 1273  Ecartelé : au premier et au quatrième d'argent à la croix pattée et alésée de gueules, au deuxième et au troisième d'azur aux cinq chevrons d'or
     Guillaume de Beaujeu  13 mai 1273/18 mai 1291 (Saint-Jean-d'Acre)  Ecartelé : au premier et au quatrième d'argent à la croix pattée et alésée de gueules, au deuxième et au troisième d'or au lion de sable brisé d'un lambel de cinq pendants de gueules brochant sur le tout
     Thibaud Gaudin  Août 1291/16 avril 1292  Ecartelé : au premier et au quatrième d'argent à la croix pattée et alésée de gueules, au deuxième et au troisième d'azur au lion d'argent

     Jacques de Molay

     Fin 1292/18 mars 1314  Ecartelé : au premier et au quatrième d'argent à la croix pattée et alésée de gueules, au deuxième et au troisième d'azur à la bande d'or

     







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