• Les templiers

     

    "Non Nobis Domine, Non Nobis,
    Sed Nomini Tuo Da Gloriam."
    "Non pour nous, Seigneur, non pour nous,
    mais pour la gloire de ton nom."
    Les templiers m'ont toujours interressés de prés que ça soit sur le point  historique et sur le point ésotérique. Les templiers et leurs mystères me fascinent surtout un maitre " Jacques de Molay" .Sur le premier article je mets le coté historique qui j'espère vous interresseras .Qd ont mets son nez dedans , difficile d'en sortir ...
    L'Ordre du Temple ou Ordre des Templiers était un ordre religieux et militaire qui fut créé lors des Croisades. Fondé en 1118, il disparaît en 1312.

    Fondation de l'Ordre du Temple

    En 1118, neuf chevaliers francs, menés par Hugues de Payns offrent à Baudouin II, roi de Jérusalem de créer un ordre militaire qui protégerait les pèlerins, sous le nom de « Pauvres chevaliers du Christ ». Le roi leur accorde une résidence dans son palais situé sur le site de l'ancien Temple de Salomon ,aujourd'hui recouvert par la Mosquée Al-Aqsa , et leur nom évolue en « chevaliers du Temple » puis en Templiers. L'ordre est officialisé par la bulle pontificale Omne datum optimum le 29 mars 1139.

    Particularités des Templiers.

    L'ordre des Templiers accueillait les jeunes nobles désireux de s'investir dans la défense de la foi chrétienne au Moyen-Orient. Il formait un ordre militaire à la hiérarchie très stricte. Ses membres faisaient vœu de pauvreté, d'obéissance et de chasteté. Ils abandonnaient à l'ordre toutes leurs possessions et héritages. Ils partageaient leur existence austère entre la prière et la guerre et devinrent de fins connaisseurs des mœurs et coutumes guerrières du Moyen-Orient : très riche, l'ordre fit bâtir de nombreuses forteresses indépendantes, les kraks, mi-couvents, mi forteresses. Ils firent également bâtir un réseau de commanderies à travers tous les pays de la Chrétienté à fins de recrutement. Ils se vêtaient simplement et passaient par-dessus leurs effets une robe blanche frappée d'une croix rouge. Leur fortune, leur état d'intermédiaires entre l'Orient et l'Occident, leur découverte de nouvelles pratiques les conduisirent peu à peu à se transformer en financiers et banquiers prospères et à s'éloigner de leur mission première...

    L'origine de la nouvelle théologie de la guerre

    L'ordre du Temple n'avait rien à voir avec un autre ordre religieux. Ses privilèges étaient exorbitants, qu'il s'agît du pouvoir de décision (l'ordre était autonome et ne répondait qu'au pape), d'organisation ou de pouvoir militaire. Cela posait d'ailleur un redoutable problème : ne devait-on pas considérer qu'il y avait incompatibilité entre les fonctions de moine et de soldat ? Le christianisme primitif était souvent vu comme condamnant toute guerre ou toute violence. Les théologiens ont donc trouvé une autre interprétation au message de l'évangile afin de justifier les actes guerriers. Saint Juste fut sans doute le premier à élaborer une théologie de la guerre juste en écrivant :
    « Le soldat qui tue l'ennemi, comme le juge et le bourreau qui exécutent un criminel, je ne crois pas qu'ils pèchent, car en agissant ainsi, ils obéissent à la loi...Est juste la guerre qui est faite après avertissement pour récupérer des biens ou pour repousser des ennemis. »
    Ainsi la notion de « guerre sainte » est née, permettant la justification des croisades et de la reconquête de la Terre sainte. La première démonstration en fut faite lors du passage de Saint Bernard dans le Languedoc, espérant ramener les hérétiques dans le droit chemin. Dans le but d'exterminer les cathares, il fit dresser des bûchers et lorsqu'on lui demanda comment dans la population, on distinguait les cathares des bons catholiques, le première dérive de la guerre naquit avec cette célèbre phrase : « Tuez-les tous, Dieu reconnaîtra les siens. »

    Disparition du Temple

    La disparition de l'Ordre du Temple est le fait du roi de France, Philippe IV le Bel.
    Depuis 1291 et la chute du royaume chrétien de Jérusalem, les Templiers, comme du reste tous les Latins, ne possèdent plus de places fortes en Palestine. Les projets de croisade générale du Grand Maître Jacques de Molay n'aboutirent pas par suite d'un manque d'attention des souverains occidentaux et de la papauté. Alors que les autres ordres militaires peuvent se reconcentrer sur d'autres fronts, les Teutoniques étant en train de bâtir un état théocratique en Prusse et les Hospitaliers de songer à une guerre navale contre l'infidèle par le contrôle du Dodécanèse et de Rhodes, les Templiers se trouvent en porte-à-faux face à leur mission première. Ils restent un ordre militaire mais ne peuvent plus mener leur guerre. De plus, dans un contexte international de renforcement des monarchies qu'incarnent parfaitement Philippe le Bel et son conseiller Guillaume de Nogaret, la puissance d'un ordre militaire possédant des biens à travers toute la Chrétienté et ne répondant qu'au pape inquiète les gouvernants. Les critiques qui ont toujours eu cours sur les ordres militaires, celle de richesse et d'avarice, celle de lâcheté voire de trahison, gagnent en force et se concentrent sur le Temple, qui prête le plus le flanc à ces attaques.
    Le 13 octobre 1307, Philippe le Bel fait arrêter tous les Templiers du royaume de France. Le 22 novembre 1307, le pape Clément V par la bulle Pastoralis præminentiæ ordonne l'arrestation de tous les Templiers de la Chrétienté, pour reprendre l'initiative. Le conflit est d'abord celui qui oppose le pape et le roi de France. En effet, le Temple ne relevant que de la papauté, il a toujours été une force sur laquelle celle-ci s'appuyait. De plus la perspective de mettre la main sur les biens des Templiers, pas de fabuleux trésor mais un réseau de commanderies bien administrées, ne déplaît pas au roi, toujours en quête de fonds. L'accusation est mise sur pied par Guillaume de Nogaret, qui recrute des témoins à charge parmi d'anciens Templiers, et qui décide de mobiliser les attaques sur une hérésie supposée des Templiers, ce qui ne peut que forcer le pape à suivre le mouvement. Tous les royaumes latins, à l'exception notable du Portugal, font arrêter les Templiers et mener des enquêtes selon l'ordre de la bulle pontificale. Seuls les Templiers français seront reconnus coupables des crimes d'hérésie et de sodomie qu'on leur impute. Le 12 août 1308 par la bulle Faciens misericordam il définit les accusations portées contre le Temple. Il supprime l'ordre par la bulle Vox in excelso du 3 avril 1312 pour transférer ses biens à l'Ordre de l'Hôpital le 2 mai suivant , bulle Ad providam. Le 18 mars 1314, Jacques de Molay, dernier Grand Maître de l'ordre meurt sur un bûcher à Paris. En effet il avait d'abord confessé ses « crimes », espérant obtenir de meilleures conditions pour la survie de l'ordre, puis s'était rétracté voyant l'intransigeance de la position royale. Il est donc condamné au bûcher comme relaps (étant retombé dans un crime déjà confessé).
    À noter que dans le royaume de Valence l'ordre du Temple ne fut pas fondu dans celui de l'Hôpital (les Hospitaliers), mais que les deux ordres fusionnèrent pour créer l'Ordre de Montesa. Au Portugal, les biens de l'ordre furent donnés à l'ordre du Christ, fondé pour l'occasion, et ses membres retrouvèrent leur premier nom de « chevaliers du Christ ».


    Grands Maîtres de l'Ordre du Temple

     Hugues de Payns  1118/Mai1136  Ecu du Temple - Hugues de Payns n'avait pas d'armoiries personnelles...L'Héraldique ne vit le jour que dans le courant du XIIème siècle
     Robert de Craon  juin 1136/13 janvier 1147  Ecartelé : au premier et au quatrième d'argent à la croix pattée et alésée de gueules, au deuxième et au troisième losangé d'or et de gueules
     Évrard des Barrès  1147/1151  Ecartelé : au premier et au quatrième d'argent à la croix pattée et alésée de gueules, au deuxième et au troisième d'azur au chevron d'or accompagné de trois coquilles du même
     Bernard de Tremelay 1151/1153  Ecartelé : au premier et au quatrième d'argent à la croix pattée et alésée de gueules, au deuxième et au troisième d'or au chef de gueules
     André de Montbard  14 août 1153/17 janvier  1156  Ecartelé : au premier et au quatrième d'argent à la croix pattée et alésée de gueules, au deuxième et au troisième d'azur aux deux bars adossés en pal d'argent
    Bertrand de Blanchefort   1156/2 janvier 1169  Ecartelé : au premier et au quatrième d'argent à la croix pattée et alésée de gueules, au deuxième et au troisième contre-fascé d'or et de gueules de quatre pièces
     Philippe de Milly  1169/3 avril 1171  Ecartelé : au premier et au quatrième d'argent à la croix pattée et alésée de gueules, au deuxième et au troisième de sable au chef d'argent
    Eudes  de Saint-Amand  1171/19 octobre 1179  Ecartelé : au premier et au quatrième d'argent à la croix pattée et alésée de gueules, au deuxième et au troisième de sinople aux trois fasces d'argent et à l'engrelure du même en chef
     Arnaud de Toroge  1179/30 septembre 1184  Ecartelé : au premier et au quatrième d'argent à la croix pattée et alésée de gueules, au deuxième et au troisième à la tour de gueules, ouverte du champ, ajourée et maçonnée de sable
     Gérard de Ridefort  1184/1er octobre 1189  Ecartelé : au premier et au quatrième d'argent à la croix pattée et alésée de gueules, au deuxième et au troisième au lion de sable armé et lampassé de gueules
     Robert de Sable
     1189/13 janvier 1193  Ecartelé : au premier et au quatrième d'argent à la croix pattée et alésée de gueules, au deuxième et au troisième d'or à l'aigle d'azur, becquée, membrée et lampassée d'argent
     Gilbert Horal
     1193/20 décembre 1200  Ecartelé : au premier et au quatrième d'argent à la croix pattée et alésée de gueules, au deuxième et au troisième d'argent à la croix d'azur
     Philippe du Plessis
     1201/12 novembre 1209  Ecartelé : au premier et au quatrième d'argent à la croix pattée et alésée de gueules, au deuxième et au troisième de gueules fretté d'or
     Guillaume de Chartres  1210/26 août 1218  Ecartelé : au premier et au quatrième d'argent à la croix pattée et alésée de gueules, au deuxième et au troisième d'azur aux trois bars d'or posés en fasce nageant l'un sur l'autre, le deuxième contourné, et à la bordure componée d'or et de sable de huit pièces
     Pierre de Montaigu  1219/1232  Ecartelé : au premier et au quatrième d'argent à la croix pattée et alésée de gueules, au deuxième et au troisième de gueules à la tour donjonnée de deux pièces d'argent, ouverte, ajourée et maçonnée de sable
     Armand de Périgord  1232/ 17 ou 20 octobre 1244  Ecartelé : au premier et au quatrième d'argent à la croix pattée et alésée de gueules, au deuxième et au troisième de gueules aux trois lionceaux d'or armés, lampassés et couronnés d'azur
     (Bataille de Mansourah)Guillaume de Sonnac  1245/11 février 1250  Ecartelé : au premier et au quatrième d'argent à la croix pattée et alésée de gueules, au deuxième et au troisième d'or aux douze losanges de gueules ordonnés en orle et au lion de sable couronné aussi de gueules
     Richard de Bures où il fut cité comme un maitre templier.  1244/1247  
     Renaud de Vichiers  1250/19 janvier 1252  Ecartelé : au premier et au quatrième d'argent à la croix pattée et alésée de gueules, au deuxième et au troisième de vair de quatre tires
     Thomas Béraud  1252/25 mars 1273  Ecartelé : au premier et au quatrième d'argent à la croix pattée et alésée de gueules, au deuxième et au troisième d'azur aux cinq chevrons d'or
     Guillaume de Beaujeu  13 mai 1273/18 mai 1291 (Saint-Jean-d'Acre)  Ecartelé : au premier et au quatrième d'argent à la croix pattée et alésée de gueules, au deuxième et au troisième d'or au lion de sable brisé d'un lambel de cinq pendants de gueules brochant sur le tout
     Thibaud Gaudin  Août 1291/16 avril 1292  Ecartelé : au premier et au quatrième d'argent à la croix pattée et alésée de gueules, au deuxième et au troisième d'azur au lion d'argent

     Jacques de Molay

     Fin 1292/18 mars 1314  Ecartelé : au premier et au quatrième d'argent à la croix pattée et alésée de gueules, au deuxième et au troisième d'azur à la bande d'or