• Le Graal vu selon...2

     

     

    Le Graal selon... Cathares

    L'Occitanie possède une légende selon laquelle Adam, premier homme, aurait légué une coupe de bois. Celle-ci, réalisée de ses mains, constituerait l'ensemble du patrimoine d'Adam. Elle aurait été transmise de père en fils jusqu'à Noé, puis à Jésus, qui l'aurait utilisé lors de la Cène.

    Le moyen-âge va développer le mythe du Graal, sous l'impulsion de Saint-Bernard et des romans qui s'y rattachent : le Conte del Graal de Chrétien de Troyes, Parzival de Wolfram von Eschenbach en sont les témoins les plus importants. Ces contes et légendes ont été bâties sur un héritage celtique permettant ainsi au christianisme de réutiliser les anciennes croyances pour son propre compte.

    Bien qu'aucun lien solide ne permette de relier la légende du Graal au catharisme, le livre d'Otto Rahn Croisade contre le Graal (réédité en 1933) se présente aujourd'hui comme l'origine du mythe de Montségur, château du Graal.

    source: Le glossaire du catharisme (Philippe Contal)

    Le Graal selon... France astro

    Jamais aucun récit sur des faits réels ou inventés n'a excité la curiosité et l'imagination d'autant de gens. Et bien que tout semble indiquer qu'il ne s'agit que d'un mythe, c'est grâce à la légende du Saint-Graal que l'Europe a commencé à sortir des ténèbres médiévales de façon irréversible. Quel mystérieux pouvoir cette légende exerce-t-elle? comporte-t-elle une part de vérité? pourquoi a-t-elle survécu et influe-t-elle sur les événements historiques?

    Ceux qui inventèrent la légende du saint-graal, il y a de cela 9 siècles, n'auraient jamais pu imaginer l'importance que leur fable allait prendre avec le temps et la manière dont elle a influencé les mentalités du monde occidental. Ce n'est pas en vain que Goebbels aimait à rappeler qu'un mensonge invraisemblable, répété à satiété, finissait par être cru par le peuple. Et les nazis finirent par croire à leurs propre interprétations racistes de la légende. Adolf Hitler était fermement convaincu qu'en unissant le pouvoir magique du saint-calice et celui de la soi-disant lance de Longin, qui faisait partie du trésor des Habsbourg, à vienne, il pourrait se lancer avec succès à la conquête du monde et imposer un ordre nouveau qui devrait durer mille ans.

    En France, sous l'occupation allemande de 1940 à 1945, Hitler envoya Otto Rahn à Renne-le-Château et en d'autres lieux du Languedoc où existaient des grottes cathares, avec pour mission de trouver le Graal. Pour l'occasion, il mit à contribution une partie de l'armée d'occupation et un contingent de mineurs spécialisés venus directement d'Allemagne.

    Bien sûr, personne ne sais si les fouilles menées par les nazis dans le sud de la France ont donné des résultats. Quoi qu'il en soit, le plus important est la conclusion que l'on peut tirer des enseignements de la légende du saint-graal.

    L'homme doit être plus attentif aux récits sortis de son imagination car certains mythes ont un pouvoir virtuel si puissant qu'ils ont la propriété de modifier le cours de l'histoire de façon significative.

    source: Le Saint-Graal a-t-il vraiment existé ? (France Astro)

    Le Graal selon... Historia

    Le thème central et l'objet final du roman de Dan Brown sont la compréhension de ce que représente le Saint-Graal.

    Dans diverses versions de la légende, le Graal a été décrit comme une coupe ou un calice, une relique contenant le sang du Christ, un plat d'argent, un chaudron d'abondance, une pierre du paradis, une assiette, un poisson, une colombe, une épée, une javeline, une lance, un livre secret, de la manne du paradis, une tête tranchée, une lumière blanche aveuglante, une table et beaucoup d'autres choses encore. La quête du Graal, pour le comprendre mais aussi pour le découvrir, nous accompagne depuis près de mille ans et se trouve profondément incrustée dans l'âme moderne. Le Graal a été représenté sous de nombreuses formes à partir des temps médiévaux et sa recherche a occupé de nombreux esprits. Mais que savons-nous de ses origines ?

    Selon la vision conventionnelle, le Graal est le calice qui a recueilli le sang du Christ et que Joseph d'Arimathie a apporté en Grande-Bretagne. Il aurait abordé à Glastonbury, dans le sud de l'Angleterre ; ensuite, on aurait perdu sa trace. D'après la légende, cette coupe ou Graal avait d'abord servi pendant la Cène, puis pendant la Crucifixion, pour collecter le sang du Christ. Cependant, les versions diffèrent quant à savoir qui a recueilli le sang : pour certains, ce serait Joseph d'Arimathie, pour d'autres, Nicodème ou encore Marie-Madeleine. La légende se prolonge à travers les siècles, pour atteindre un pic à l'époque du Moyen Age.

    Les premiers romans du Graal ont été rédigés au XIIe et au XIIIe siècle. La production se concentre particulièrement entre 1190 et 1240, encore que l'histoire semble avoir été antérieurement transmise par la tradition orale. Ces dates coïncident avec la montée en puissance des chevaliers du Temple en Europe. Les auteurs se retrouvent principalement parmi les moines cisterciens et bénédictins, et de nombreuses histoires révèlent des thèmes manifestement templiers.

    Très tôt, il apparaît qu'il n'existe pas une histoire unique du Graal. La plupart des romans présentent des versions contradictoires. L'une des plus anciennes connue est Perceval ou le conte du Graal, écrite par Chrétien de Troyes autour de 1180. C'est là qu'apparaît pour la première fois le personnage de Perceval, le chevalier naïf, figure archétypale de l'idiot des histoires du Graal. Au cours d'une grande fête dans le château du Roi-Pêcheur, le chevalier voit d'abord ce qu'il prend pour le Graal, croise beaucoup d'autres visions et événements, il est également question d'une épée brisée. Le Roi-Pêcheur est un personnage étrange qui survient dans le Graal et les légendes arthuriennes ; il reste toujours une figure mystérieuse, pas encore entièrement comprise. Chrétien de Troyes mourut probablement avant de terminer son histoire, qui aurait été partiellement complétée par des auteurs plus tardifs composant des versions appelées Les Continuations. Ces versions ajoutent des embellissements et de la couleur à l'histoire originale, additionnent des éléments destinés à devenir des classiques dans des versions ultérieures.

    Les contes de Robert de Boron, Joseph d'Arimathie et Merlin, sont deux autres histoires du Graal écrites autour de 1200. Ces textes révèlent une nouvelle orientation chrétienne : ils soulignent que, pour les chevaliers, la quête était avant tout spirituelle, plutôt qu'une histoire d'honneur courtois ou de belle princesse à marier. A cette époque, dans les premières années du XIIIe siècle, les contes de Robert de Boron s'associent aux légendes arthuriennes, fort populaires alors, où l'on retrouvait fréquemment sir Gauvain et sir Galaad. Au même moment, fut rédigée la plus connue des histoires du monde anglophone, The Queste, qui mettait en scène sir Galaad, fils de sir Lancelot. The Queste forme la base de La Morte d'Arthur, le brillant récit épique de sir Mallory (1408-1471), qui date du XVe siècle. Cette oeuvre, plus qu'aucune autre, a déterminé la perception actuelle non seulement des légendes arthuriennes, mais aussi des romans du Graal. Le livre de Mallory exerce un impact puissant sur les esprits depuis cinq cents ans.

    Vers 1205, un poète bavarois du nom de Wolfram von Eschenbach composa le poème Parzifal (Parsifal pour l'opéra en trois actes de Richard Wagner, Perceval en français). Il redit la quête du héros telle qu'elle fut écrite par Chrétien de Troyes, avec cette différence que le Graal devient une pierre. Pas une pierre ancienne : celle dont il est question est une pierre lumineuse tombée du paradis. Pour la première fois, le Graal n'est pas décrit comme une coupe. La pierre d'Eschenbach est gardée par des chevaliers appelés Templeisen, terme qui fait allusion aux chevaliers du Temple. Dans l'histoire du poète, le jeune Parzifal est en quête du château du Graal, nommé ici Mont du Salut. Sur sa route, il rencontre un vieil homme sage appelé Trevrizent, avec lequel il reste quinze jours. Le vieillard est en fait l'oncle de Parzifal ; il lui raconte l'histoire du Graal qu'il tient d'un vieux sage, Kyot de Provence. Selon plusieurs experts, Kyot serait inspiré d'un personnage authentique, Guiot de Provins. Trevrizent prétend que Kyot a découvert l'histoire du Graal à Tolède, dans un livre écrit en une langue étrange et barbare. Cette « langue barbare » est probablement l'arabe que parlaient les Maures de Tolède. Trevrizent continue en expliquant à Parzifal que ce livre a été écrit par un homme appelé Flegetanis, dont la mère était une Juive de la lignée de Salomon, et dont le père semble avoir été un astrologue. L'histoire de Parzifal telle qu'elle est racontée par Eschenbach a pour thème la pureté et le jugement. Seuls ceux qui ont le coeur et l'esprit purs peuvent atteindre le Graal, et il appartient à Dieu de juger qui est digne d'y parvenir. Parzifal finit par retourner au château du Graal, pose la question juste au Roi-Pêcheur et, ce faisant, guérit le souverain mourant. Parzifal devient ensuite le roi du Graal et le cycle continue.

    L'idée du Graal comme métaphore de la lignée du Christ est relativement récente. Pourtant, nombre d'auteurs modernes tentent de nous faire croire que cette vérité a été connue à travers les siècles par quelques hommes soigneusement choisis, qui auraient dissimulé cette idée dans des travaux d'art et d'architecture au cours des âges. Le Prieuré de Sion et ses grands maîtres en sont un exemple classique.

    Les histoires qui reprennent l'usage originel du Saint-Graal - recueillir le sang du Christ lors de la Crucifixion - associent ce sang précieux au Graal, voire représentent une métaphore pour désigner une véritable descendance du Messie. Cette théorie implique que le Christ se soit marié à Marie-Madeleine avant sa mort et qu'elle ait porté son enfant. La lignée du Christ est censée se prolonger jusqu'à nos jours, et le Graal serait donc le « rameau » par lequel les rois mérovingiens descendraient du Christ. L'hypothèse est qu'après la Crucifixion, Marie-Madeleine a débarqué en France avec leur enfant. Par la suite, un des descendants se serait marié dans une tribu franque, donnant le jour à la dynastie mérovingienne. D'abord popularisée voilà vingt ans par Michael Baigent, Henry Lincoln et Richard Leigh dans leur best-seller L'Enigme sacrée, cette analyse connaît maintenant une renaissance grâce à la popularité du Da Vinci Code, qui a tiré nombre d'informations du premier ouvrage pour construire son intrigue.

    source: Le Da Vinci code décodé: le Saint-Graal (Simon Cox)

    Le Graal selon... Alliance

    Le Graal est selon la légende une coupe dans laquelle auarait été recueilli le sang de Jésus par les anges, ou selon les versions par Joseph d'Arimatie présent lors de la passion.

    Le texte narrant la légende du Graal est écrit très tôt, environ au Xe siècle par un certain Chrétien de Troyes. Le nom est vraisemblablement un pseudonyme, puisque le prénom comme le nom sont des noms communs. Or il faut savoir qu'à Troyes se tenait une communauté juive importante, puisqu'on se rappelle que c'est dans cette même ville que naquit Rashi (célèbre exégete de la Bible)

    Quel rapport, me direz-vous, entre le texte du Saint Graal, et le judaïsme ?

    Un rapport sémantique tout d'abord, un rapport historique ensuite, ainsi que nous le verrons.

    Le texte de Chrétien de Troyes, (qui serait si Chrétien qu'il aurait besoin de porter ce nom comme un étendart... (sic)), utilise une thématique qui n'est pas sans rappeller des thèmes juifs très importants dans la kabbale. On sait par exemple qu'en hébreu, un nom écrit avec un vav est dit "vav malé", c'est à dire "enceint" de vav, plein de vav, le vav étant la lettre de vérité qui lui donne son sens plein. Aini un mot peut parfois être écrit de deux ou trois façons, avec ou sans vav, selon la nuance que l'on souhaite introduire, et on gardera en mémoire l'exemple fameux de "toldot" qui est écrit selon cinq façons différentes dans la Torah, puisqu'il comporte deux vavs potentiels (par les deux "o"), et qu'il peut aussi bien ne pas en comporter du tout (le "o" étant alors simplement pointé). Cette possibilité de la langue hébraïque lie ainsi potentiellement des mots qui sont apparemment étrangers les uns aux utres, mais que la kabbale lie (et lit) comme des mots dont certains sont des formes pleines des autres. Le mot "kissé", le siège, qui peut aussi s'écrire ks, et se pronocer kis, forme raccourcie de "kissé", est ainsi mis en rapport avec le mot "kos", la coupe, qui apparaît comme la forme pleine du premier.

    Or le trône (siège, trône s'exprimant par le même mot), ont un lien intrinsèque en hébreu, et ce n'est pas un hasard, si pour nous adresser au trône royal de la divinité, nous évoquons le kos, qui correspond dans notre monde à un objet dont la vérité, à son plus haut niveau, se rapproche de celle du kis, le trône.

    Le trône divin est traditionellement un trône "vide" d'image, et réservé à D.

    La légende du Graal se fonde sur une problématique très significative pour un hébraïsant. Le roi a pêché, et son pêché a déséquilibré le monde d'en bas en déséquilibrant le monde d'en haut, puisqu'il représente l'ordre supérieur par sa propre hiérarchie sur terre. pour "réparer" cet ordre perdu, et devant le trône vide où le roi ne siège plus, ce trône qui est aussi appellé le siège interdit, il faut retrouver le graal, le kos, qui permettra la réinstauration du kis, du siège de la royauté divine sur le monde, et rétablira ainsi l'équilibre cosmique.

    En termes juifs, la royauté divine, la shekhina a quitté le monde qui en est déséquilibré, et il faut réparer le monde par des actes de prières, par le kos, pour rétablir le kis.

    La légende du Graal joua un rôle fondamental dans l'histoire de France, que nous aborderons dans ce deuxième point, avant d'évoquer son rôle dans l'histoire juive.

    Il faut remonter au temps de l'affrontement entre le Nord et le Sud, entre les provinces de langue d'Oc, et les contes du Nord, autour du Comte de Paris, qui soutenus par l'Eglise, décidèrent de conquérir le Sud de la France, au prix du sang et de la guerre, pour agrandir leur pouvoir.

    Dans cette guerre sanglante, (dont on trouvera l'histoire détaillée admirablement écrite dans le Que Sais-je, l'histoire du languedoc), un événement, aux alentours de l'an mille, marque l'histoire du Languedoc de la façon la plus cruelle: c'est la destruction de Béziers, où les Comtes du Nord tuent 10 000 personnes, en prenant soin de n'épargner ni femme, ni enfant, ni vieillard. Le massacre de Béziers emplit d'angoisse et d'horreur toutes les populations du Sud, et il faut, pour en comprendre l'ampleur et l'impact, se représenter cette ville comme l'équivalent pour notre monde actuel, d'une grande métropole régionale comme Lyon ou Marseilles. Imaginez que l'une de ces villes soit rasée, et ses habitants tués jusqu'à la dernière personne.

    Ce massacre lance le signal de la révolte de l'Occitanie, et c'est à cette période que la légende du Graal connaît son premier grand succès, en particulier dans toutes sortes de sectes qui fleurissent en réaction aux Comtes du Nord qui massacraient sous le couvert de l'Eglise. Les Cathares, dont les origines religieuses sont complexes, et remontent, selon les chercheurs atuels, à un savant mélange de gnose égyptienne avec des croyances nordiques, s'emparent du mythe du Graal. Dans toute la provence, on ne cesse d'évoquer la coupe mystérieuse pour sauver le monde et rétablir l'harmonie... contre les Comtes du Nord, mais aussi contre l'Eglise, fausse Foi, puisque voilà que l'Inquisition commence à sévir, et pour assoir le pouvoir du Nord sur le Sud, à élever des bûchers criminels contre tous les hérétiques.

    Une fois les Cathares exterminés, après le dernier bûcher de Monségur, où périrent près de 250 "parfaits" (les prêtres cathares), la révolte occitane s'essoufle peu à peu, et la légende du Graal tombe dans l'oubli pour quelques siècles. On ne la lira jamais plus en lumière de ce qu'elle signifiat pour tous ces individus révoltés par la barbarie de l'Eglise, et assoiffés de vraie Foi, de communication directe avec le divin, sans intermédiaire de prêtres, et dans le but d'établir un monde de justice.

    Un certain Gandal, passioné par les Cathares, redécouvre la légende dans les années 1932. Il prétend avoir trouvé la grotte où se trouverait le Graal, associé ce lieu mythique avec le lieu encore inconnu où les Cathares auraient caché leur trésor, car à Montségur, tout le monde a brûlé, mais la nuit précédent la rédition, deux messagers sont partis par des chemins de traverse connus des seuls assiégés (qui ont tenu des mois de siège parce qu'ils disposaient de passages secrets et se réapprovisionnaient). On dit que cette nuit-là, le coffre qu'ils portaient sur deux rampes contenaient la fortune des Cathares qui a échappé aux Inquisiteurs, et que ce coffre a été caché dans une grotte de la région.

    Gandal, lui, est persuadé qu'il va tout retrouver. Il prétend même avoir resitué le Graal dans la muraille, et assure que dans la grotte qu'il a découvert, avait lieu es cérémonies d'initiation des Cathares pour cette même raison.

    Gandal a écrit un livre. Ce livre est lu par un jeune Allemand, Otto Ran, qui se passione pour son sujet, et part pour le Languedoc s'initier aux secrets du Graal. Otto Ran s'est aussi enthousiasmé pour la dimension élitiste du livre, pour la notion d'un peuple européen supérieur et désigné par Dieu. Otto Ran va revenir en Allemagne, où il convaincra Hitler de lui donner les moyens de recréer un lieu du Graal. Ce lieu fut Weselbuch. Construit sur le modèle et la symbolique des lieux décrits par la légende du Graal, il devient un nouveau château de la Table ronde des SS. Avec le Graal (mais le détenaient-ils ou leur foi naïve le leur faisait-elle croire?), les Nazis se situent hors du pêché originel. Ils sont absous a priori de toutes les fautes qu'ils auraient à commettre pour "rétablir" l'ordre du monde.

    Otto Ran est porté aux nues par le troisième Reich. Il semblerait qu'il ait commencé à réaliser l'horreur de son rôle après avoir visité le camp de concentration de Warlenbuch. Il comprend alorrs que la rédemption nazie n'est pas celle qu'il croyait. Il est de plus en plus dégoûté par le fait qu'on lui demande aussi de servir d'étalon pour créer des enfants de la race arienne dans les hôtels du Lebensraum (lire a ce sujet les fiancées d'Hitler).

    Et puis sa situation se dégrade très vite, lorsque, sommé de founir un certficat d'arianité, il s'en montre incapable... Il en était d'autant plus incapable que sa grand-mère était juive. Otto Ran, le dernier rêveur terrible du Graal, est trouvé mort sur un plateau enneigé de haute montagne en 1941, probablement liqudé par ces mêmes SS qu'il a tant soutenu par la légende du Graal...

    L'histoire et le développement de la légende du Graal est donc riche en enseignements, et nous allons tenter de les aborder tour à tour.

    Il est d'abord intéressant de voir comment les légendes fleurissent ou bien s'oublient au gré des besoins psychologiques d'une époque. Sans les luttes sanglantes opposant l'Occitanie au Nord de la France, la légende du graal n'aurait peut-être jamais connu la notoriété qu'elle connut.

    L'histoire du Graal, peut être inspirée du Judaïsme, probablement résultant des mélanges entre judaïsme et chrétienté que pratiquent très tôt les érudits chrétiens, constitue un des premiers textes de ce que Gershon Sholem fut le premier à nommer "cabbale chrétienne".

    Le paradoxe est que ce savant mélange de croyances ait dérivé si loin de sa source hébraïque qu'il servit un peuple oeuvrant à la destruction du peuple juif. Tout se passe comme si en fait toute déformation des valeurs essentielles juives, qui ne se comprennent que si elles se lisent dans leur complétude (l'unité des valeurs est la valeur suprême), représentait toujours une force de destruction phénoménale.

    On peut bien sûr trouver la source de cette destructivité dans le symbole sacrificial, le sang, le cricifix, la coupe de sang, qui associe les images les plus violentes aux concepts d'amour et de purification, détruisant les limites nécessaires et fondamentales entre amour et mort.

    Ensuite, l'histoire de cette légende nous renseigne sur les fondements paradoxaux de l'idéologie pangermaniste des SS, et nous éclaire sur les raisons jusqu'ici obscures de la "réécriture" de la Bible qu'avait commandée Hitler. Le dictateur avait ordonné, parallèlement à la destruction systématique des talmuds, torah, michaniots des Juif que soit réécirt un texte de la création, "au commencement Hitler créa le monde"...

    Lorsque j'entendis parler de ce projet hitlérien, je crus entendre un mythe fondé sur la démence du dictateur. Mais tout acte dément se fonde sur une croyance, un système de rationalité alternative. Si la légende du Graal avait fondé les croyances SS, que ceux-ci s'imaginent même le posséder, alors Hitler pouvait s'imaginer détenir le pouvoir suprême, alors que ss troupes s'imaginaient absoutes de toute faute par cet instrument de purification idéale... L'idéologie de purification éthnique arienne se fondait elle aussi sur un acte de sacrifice barbare ancré sur ces croyances, sur l'idée élitiste et arienne de Grandal... La folie du troisième Reich apparaissait sous un nouveau jour, plus affreux encore, plus primitif, rejoignant les pratiques païennes de l'Antiquité.

    Quant à Otto Ran, il est au fond lui aussi un exemple caricatural de ce qui arrive à un Juif désireux d'effacer ses origines. Au service du Reich, il est un "étalon" jusqu'à ce que sa judaïté réapparaisse, et sa chute est brutale, sans voie d'issue: il meurt isolé, en pleine montagne, loin de tous, rejeté par tous.

    source: Le mythe du Graal, des origines aux temps nazis (Yona Dureau)

    Source :Le Graal: recherche d'une définition Alliancefr.com Prolongez l'aventure... avec cathares.org, voyage virtuel en Terres cathares un site dés plus intérressant.Saint graal sur france astro Historia 

    Je mets les sources de ces articles trouvés sur le net , néanmoins si un ou des sites nommés ne sont pas d'accord que je les ai mis , qu'ils me le disent et je les oterai aussitot.Merci d'ailleurs d'avoir fait d'aussi intérressants articles.


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