Pour la danse, la soleá, sur un rythme très lent entrecoupé du grito :les fameux 
Ay………Ay !

L’art flamenco n’est pas tenu par des règles, c’est plutôt l’improvisation qui est la norme ; la douleur non plus n’a pas de règle. Les danseurs, chanteurs ou les musiciens ,c’est dire si cet art est complet ,sont libres d’utiliser la voix, le corps et les instruments pour transmettre le message de désespoir intelligible seulement par le flamenco.
         Pour ce qui est du chant, le cante de Agujetas est comparé à un coup de couteau qui fait courir le sang. D’où vient cette douleur ? Les thèmes abordés généralement sont ceux de l’amour passion, de la mort et de rejet social. Les gitans expliquent d’ailleurs que le flamenco est l’expression même de ceux qui ne peuvent pas lire ou écrire :

«Una persona que sepa leer y escribir no puede cantar flamenco, porque pierde la buena pronunciación » 
"Une personne sachant lire ou écrire ne peut pas chanter du flamenco car elle perd la bonne prononciation"
En effet, le flamenco utilise le castillan des andalous avec la disparition des consonnes occlusives en position intervocalique.  Il y a une autre raison de douleur plus sociale. C’est que les gitans sont aussi les héritiers des personnages de la littérature picaresque espagnole dont la préoccupation première était de savoir ce qu’ils allaient pouvoir manger. Les gitans sont un peuple qui « ha pasado hambre » (qui a connu la faim) et la misère. Le flamenco était le rayon de lumière dans des vies touchées en profondeur par le désespoir. Le chant est l’expression de ce qui est latent à l’intérieur de l’être. Le grand Camarón rappelle que chanter c’est desgarrarse (se déchirer).

En s’installant en Andalousie, les gitans apportèrent au folklore andalous toute la tragédie de leur race persécutée et l’écho musical de leur origine indo-aryenne, au point qu’ils se prétendent les authentiques « forgerons » du cante flamenco.


L’art du flamenco prend 3 formes : le chant, la dance et la guitare.

Pour les musiciens et chanteurs et chanteuses : Manitas de Plata, Manita Fernando de Plata, Paco de Lucía ,El Pirri ,Vicente Amigo,Nino ricardo, Paco Pena, Ines Bacan ( superbe voix ),Cristo Cortes,et bien sur plus actuel et plus modern mais tout aussi agréable à entendre les Gipsy -King ainsi que Paco .



ils se nourrissent des mêmes passions , ce qui nés dés leurs premiers jours:
les fêtes, 
leur musique gitane,
la guitare, 
le flamenco... leurs voix chantent l'amour, la peine , leurs souffrances ,leurs aspirations ...

Fabian Perez Il peind des toiles magnifiques site à voir

Quand j'ai du vague à l'ame , des soucis ou bien encore des déceptions , les chants et musiques gitanes me réconfortent quelque part..
Donc je vais vous expliquer du mieux que je peux ce qu'est cette  tradition musicale accompagnée du Flamenco.
Les gitans arrivèrent en Espagne en 1417 par le nord de la péninsule et entrèrent en contact avec le règne Nazari de Grenade ( Granada, Almeria et Malaga ).
La prédisposition du gitan sédentaire andalous pour le chant et la danse de sa terre natale est totale et absolue.

Les gitans ont fait du flamenco une obsession expressive et expansive, un mode de vie et même un rite. Seuls les gitans espagnols chantent les Cantes romanceados et dansent le flamenco, pas ceux des autres etnies.
Exceptés les esclaves et les espagnols, les gitans établis dans les autres pays : Allemagne , Angleterre, France , Italie mais ils  ne se sont pas distingués par leur aptitude musicale.

Le flamenco ou « Cante Jondo » est un art exclusivement espagnol provenant des provinces d’ Andalousie et de Murcie.Il est formé sur la base de la culture musicale des peuples du sud qui ont intégré les influences des autres cultures provenant d’orient et d’autres provinces espagnoles de même que des chants liturgiques de l’Eglise catholique et des chants de synagogues.
Le chant flamenco est ainsi considéré comme millénaire par ses origines et andalous par nature.
L’Inquisition fera taire les flamenquistes espagnols : juifs et gitans sont alors considérés comme les ennemis de l’ordre et des bonnes mœurs.( décidément elle était  partout cette saleté d'inquisition ....)

C’est au milieu du XVIIIe siècle qu’il réapparaîtra, avec la disparition de l’Inquisition. Il va rester relégué aux couches sociales déshéritées, si ce n’est pourchassées, dépréciées et ignorées.
Le chant flamenco classique et son histoire sont ainsi basés sur une tradition orale que les effets du temps ont occulté et défiguré.


Dans l’art flamenco, c’est le quotidien des gitans andalous qui transparait ; avec les inquiétudes, les joies, l'amour , la passion et surtout leurs peines. Le chant a pour fonction d’exorciser les souffrance d’un peuple souvent rejetté, cela lui confère une dimension à la fois mystique et thérapeutique.
Francisco Almazán, flamenquiste, disait :
        « El que mejor canta es el que mas fatiga ha pasado ». Celui qui chante le mieux, cest celui qui a le plus souffert

Croix gardianne ou des gardians: Trois symboles réunis : l'ancre, croix renversée, pour l'espérance (raffermit le bateau dans la tourmente); le cœur (dont l'intérieur est formé de quatre parties séparées par une croix!) centre de la vie naturelle et surnaturelle (le signe rappelant la chose signifiée); enfin la croix terminée par des tridents qui servent à guider et stimuler le troupeau.
Mais principalement elle symbolise la "Nation gardiane". Elle incarne les trois vertus fondamentales de la Chrétienté: la Foi, l'Espérance et la Charité
la croix exprime la foi
l'ancre symbolise l'espérance

En 1924 à la demande du Marquis de Baroncelli son ami le peintre Paul Hermann conçut et dessina la Croix Gardiane.La croix originelle réalisée par Joseph Barbanson, forgeron aux Saintes Maries de la Mer, fut fabriquée dans son atelier de la Place de la Révolution et c'est lui qui suggéra à son créateur d'y rajouter les trois tridents des gardians afin de symboliser encore mieux la Camargue.
Ainsi elle associe symboliquement les gardians, les pêcheurs et
du " peuple "des Saintes Maries
L'originale a été posée aux Saintes-Maries, prés du pont du mort, non loin du Mas du Simbéu, où habitait Baroncelli.Cette croix fut inaugurée le 7 juillet 1926.