• 3 Textes de Mel Vadeker

    Monstre secret
    (Mel Vadeker, 2004)

    Prouesses sans failles des fatalités humaines
    Belles facilités tissées de duperies

    La vérité se voile d'un paravent de promesses
    Illusions organisées et vilenies sacrées

    Torrents d'inepties ou flots perpétuels
    Les vagues charrient des vies brisés

    Subsister en liberté dans l'antre vivante
    Invisible dictature aux murs de verre

    De pénibles réponses pour un silence en or
    Le sort tragique, apogée de l'ignorance

    Prodigieuse influence du monstre secret
    La réalité se drape d'un tissu infâme.

    Parler ou se taire
    (Mel Vadeker, 2005)

    Je ne sais plus que faire. Peut-on vraiment en dévoiler encore sans provoquer la confusion et la détresse ?

    Observer et ne pas agir est aussi ridicule que de sombrer dans le syndrome de cassandre. Il existe une autre méthode pour changer ce qui peut l'être. Cette certitude se démontre d'elle-même.

    J'ai peur avec ce temps qui coule, de perdre ma lucidité, par oubli, fatigue ou vieillesse. Je commence déjà à ne plus me souvenir des détails comme si on effaçait ma mémoire.

    C'est la terreur qui surprend la vérité.

    SAVOIR
    (Mel Vadeker, 2005)

    Arrête toi un temps car le monde n'est plus ce qu'il était. Parfois l'initié côtoie son prochain en respectant ses croyances sans parvenir à masquer son regard
    condescendant. N'agit pas de la sorte.

    N'oublie pas que l'homme qui connaît des épreuves accroît son savoir. Je n'ai pas envie de renouer avec ces émotions fortes. Alors que reste t-il ? Des sensations diffuses et cette envie de faire passer une énergie.

    J'ai vu et connu dans ce monde des choses bien étranges. De cela, j'en suis revenu mais ce qui m'a terrassé provient de ce corps social avachi. Cette masse endormie qui se recroqueville dans une inertie tellement forte qu'elle en devient criminelle.

    Ils veulent des gens forts mais sont incapables de suivre leurs propres instincts pour se dégager de la misère morale dans laquelle ils se laissent prendre. Ils radotent comme des vieillards, incapables de sortir d'un sable mouvant de pure bêtise.

    Ils implorent, ils toussent, ils crient. Ils reçoivent des manuels de survie qu'ils sont incapables d'interpréter. Ils préférent se vautrer dans la plainte en niant par avance toute résolution. Se voiler la face et cacher la vérité, un ancien credo qui fait maintenant l'unanimité.

    Ne dit plus rien et observe cette société du spectacle. Il n'y a plus de révolutionnaires mais des comédiens utopistes projetant en l'air des munitions gratuites. Ces idées creuses qui font autant de ravages que les
    propagandes médiocres des faiseurs de guerre.

    Que recherches tu ? Une belle phrase que tu répéteras comme un perroquet jusqu'à t'en décrocher la mâchoire. Tu te retourneras ensuite dans ta tanière à attendre
    l'armée des morts. Voilà un comportement bien prévisible.

    Rien, il n'y a rien de pire qu'un moribond qui s'ignore. Es tu vraiment vivant ? Regarde toi en face et tu te verras comme le reflet de ton monde.

    Tu attends un miracle et pourquoi pas cette balle magique en plein front pour changer ton regard. C'est ton pire cauchemar c'est aussi ta délivrance. Quitte à souffrir autant choisir la voie qui mène à la connaissance.

    Lâche cette candeur. Retourne vers le caché. Si tu survis à la peur, tu pourras t'accomplir dans cette zone inconnue. En modifiant ton regard tu ajouteras à ta puissance une qualité de perception.


  • Commentaires

    1
    Tyron29
    Vendredi 22 Septembre 2006 à 21:22
    Je ne connaissais pas cet auteur, c'est beau, vrai, ce qu'il dit. J'esp? que ?va pour ton cousin suite a ton e-mail de l'autre jour. Moi l'actualit?st morose me concernant, passe voir mes news, tu comprendras...
    Kekou Sab
    ronan
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    2
    les3nains
    Dimanche 24 Septembre 2006 à 12:59
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