•  
    Grand Inquisiteur de France


    Il y avait deux Grands Inquisiteurs en France:le premier, siégeait à Paris, pour les pays de langue d'oil (Le terme langue d'oïl désigne globalement la branche des langues gallo-romanes qui se sont développées dans la partie Nord de la Gaule, puis dans la partie Nord de la France, dans le sud de la Belgique (Belgique romane) et dans les îles Anglo-Normandes.) mais disposait de 5 à 6 tribunaux ambulants. Lui seul avait véritablement droit au titre;

    Le second, siégeant à Toulouse, pour les pays de langue d'oc;
    ce dernier siège fut "dédoublé" durant les troubles albigeois à Carcassonne. Ces deux sièges étaient fixes et leur Président, était simplement appelé "Grand Inquisiteur".
    De fait, dans ces pays d'oc (très liés avec l'Aragon) l'appellation d"Inquisiteur général" était plus en usage.
    Nomination
    Les Grands Inquisiteurs de France étaient nommés par le Roi de France ou par le comte de Toulouse.
    Rôle de saint Dominique et des dominicains

    L'Inquisition sera confiée aux franciscains et surtout aux frères prêcheurs: les dominicains, mais cette fondation a lieu, 2 ans après la mort de leur fondateur (v.1175– 1221), opposé de son vivant, à toute forme d'action autre que la prédication et la persuasion verbale.
    feu
    Il rejoint en cela Bernard de Clairvaux (1090 –  1153) qui stipulait : "Fides suadenda non imponenda" (la foi doit être persuadée non imposée) et si la lutte contre les hérésies est fort ancienne, l'instauration d'une Loi de procédure pénale, dans cette lutte est un grande innovation en Europe. Car jusque là (et même plus tard), Souverains, Évêques et Légats agissaient, un peu, selon leur bon vouloir. Ce qui souvent signifiait des atrocités innommables. L'instauration d'une violence nécessaire mais codifiée être une avancée législative, et aurait donc pu être en principe, souhaitable.
    Aussi, rompant avec la doctrine de non violence - prêchée par ces deux Saints, éminemment célèbres, Jacques Ier d'Aragon, en 1232 (selon l'avis de son confesseur Raymond de Peñafort), abolira cette tradition, et demandera l'instauration d'une Inquisition en Aragon. Il sera suivi par Raymond V de Toulouse en 1234.

    feu

     

    Les inquisiteurs les plus connus :

    Adrien VI :Adriaan Florensz (Adrien Florent ou Adriaan Floriszoon), (2 mars 1459, Utrecht, Pays-Bas - 14 septembre 1523, Rome, Italie) fut pape du 9 janvier 1522 au 14 septembre 1523 sous le nom d'Adrien VI (en latin Hadrianus VI, en italien Adriano VI), unique pape originaire des Pays-Bas  

    Francesco Barberini :Francesco Barberini (23 septembre 1597 - 10 décembre 1679) est un cardinal de l'Église catholique romaine, membre de la grande famille des Barberini et neveu du pape Urbain VIII.


    Benoît XII :Jacques Fournier (vers 1285 - 25 avril 1342), issu d'une famille modeste du comté de Foix, devient pape sous le nom de Benoît XII.
     

     Jean Bréhal: dominicain, inquisiteur de France, prieur du couvent Saint-Jacques de Paris. Il a rouvert le procès de Jeanne d'Arc. 

     Catalan Fabri : inquisiteur franciscain et "martyr", mort en 1321. Considéré comme saint ( des horreurs...)par l'Église catholique, il est fêté localement le 11 février.  

    Conrad de Marbourg
    :né durant la seconde moitié du XIIe siècle entre 1180 et 1200, mort le 30 juillet 1233, est le premier inquisiteur allemand.


     
    Étienne de Bourbon:Stephani de Borbone ou Étienne de Bourbon (1180 - 1256) était un inquisiteur dominicain du XIIIe siècle. Il est l'auteur du plus important recueil d'exemples pour prédicateurs, dits exempla, de ce siècle, le Tractatus de diversis materiis predicabilibus.    

    François-Emmanuel Cangiamila
    :né le 1er janvier 1702 à Palerme, mort le 7 janvier 1763 dans la même ville) était un homme d'Église italien du XVIIIe siècle.


    Bernard Gui : né Bernard Guidoni (1261 à Royères dans le Limousin - 1331 à Lauroux dans l'Hérault) est un dominicain français, évêque de Lodève (Hérault) et de Tuy (Galice), ainsi qu'inquisiteur.

    Guillaume Humbert :aussi appelé Guillaume de Paris, est un dominicain nommé inquisiteur de la foi en 1303. Il est Grand inquisiteur de France, et confesseur du roi de 1305 à 1314, et il instruisit, de 1307 à 1314 deux procès retentissants : celui de Marguerite Porete[1] et celui des Templiers.

    Henri Ier de Portugal: Le cardinal Henri (31 janvier 1512, Almeirim - 31 janvier 1580) fut le dix-septième roi de Portugal.fut, successivement, archevêque de Braga, premier archevêque d'Évora, archevêque de Lisbonne et aussi Grand Inquisiteur avant d’être cardinal.

    Innocent XII :Antonio Pignatelli, né à Spinazzola, près de Bari le 13 mars 1615, et mort à Rome le 27 septembre 1700, pape sous le nom d’Innocent XII ,inquisiteur dans l'île de Malte en 1646.

    Henri Institoris:Henri Institoris ou Heinrich Kramer est né à Sélestat (Schlettstadt en allemand) en Alsace en 1436. Il est mort en 1505 en Bohême. Cet ecclésiastique s'est fait remarquer par son zèle exacerbé dans la chasse aux sorcières en tant qu'inquisiteur. C'est un religieux dominicain connu pour avoir écrit avec Jacques Sprenger le Malleus Maleficarum (le Marteau des sorcières) : un ouvrage sur la sorcellerie commandé et approuvé par le pape Innocent VIII en 1484.

    Juan Antonio Llorente:Juan Antonio Llorente (1756-1823) est un prêtre, inquisiteur, politicien et historien espagnol, auteur d'une célèbre histoire de l'inquisition espagnole.
     

     Nicolas de Lyre:frère mineur du XIVe siècle, théologien et exégète, influença tous les auteurs des XIVe siècle et XVe siècle, ainsi que le réformateur Martin Luther.Il prit une part active au procès en hérésie de la mystique Marguerite Porete, poétesse et béguine brûlée vive en 1310 comme hérétique.  

    Johannes Nider :Jean Nider ou encore Nyder (1380 en Souabe - 13 août 1438, Colmar), est un dominicain allemand resté célèbre dans les annales pour sa cruauté exercée en Bohême à l'encontre des Tchèques de l’Église hussite.De 1435 à 1437, il travaille à son Formicarium, un traité sur les questions sociales du temps. Pour la rédaction de ce volume, il réunit des témoignages divers comme ceux du châtelain de Blankenburg, de Peter Van Greyerz juge inquisiteur d’Évian et réformateur du couvent de Lyon, lesquels avaient présidé des tribunaux où l’on jugeait des procès en sorcellerie. Nider écrit que les sorcières font cuire puis mangent des enfants, y compris les leurs, invoquent les démons, salissent la vraie Croix et confectionnent des potions avec les enfants trucidés.
     

     Pie V: Saint Michele Ghislieri (17 janvier 1504 à Bosco Marengo dans le Piémont - 1er mai 1572 à Rome) est le 223e pape, de 1566 à 1572, sous le nom de Pie V.En 1546, il entre au Saint-Office. Son activité à Côme et Bergame attire l'attention du cardinal Carafa, futur Paul IV, qui le nomme commissaire général de l'Inquisition à Rome en 1551. En 1556 Paul IV le nomme évêque de Sutri et inquisiteur de la foi à Milan et en Lombardie.

    Pierre de Vérone:Pierre de Vérone, dit aussi Pierre Martyr - (1205 - 1252) - Inquisiteur.Pierre est né aux environs de 1205 à Vérone d'une famille cathare. Sa légende raconte qu'il récitait le Credo alors qu'il était tout enfant, malgré l'hostilité de son milieu familial.Il prêcha surtout en Italie du nord contre les cathares, et fut prieur à Asti et à Plaisance. Toutefois son principal lieu d'activité restera Milan où il fonda le Monastère dominicain de San Pietro in Campo Santo.
     

      
    Robert le Bougre
    :Robert le Petit, plus connu sous le nom de Robert le Bougre, est un inquisiteur dominicain du XIIIe siècle.Ancien « parfait » cathare dans le Milanais, il y gagne son surnom de « bougre », c'est-à-dire « bulgare » : on supposait alors une parenté entre le catharisme et le bogomilisme bulgare. Revenu dans les rangs de l'orthodoxie, il rejoint l'ordre des dominicains.
    En 1233, Grégoire IX le nomme inquisiteur en Bourgogne. Son zèle et son efficacité, nourrie de son expérience, le mènent à des vagues d'exécutions. Il se distingue notamment à la Charité-sur-Loire, où il fait brûler 50 hérétiques.

      
      Jacques Sprenger :né à Bâle entre 1436 et 1438. Il est mort en 1496.C'est un inquisiteur dominicain qui aurait écrit avec Henri Institoris (Heinrich Kramer) le Malleus Maleficarum (le Marteau des sorcières) édité à Strasbourg en 1486 : un ouvrage sur la sorcellerie d'abord commandé par le pape Innocent VIII avant d'être interdit par l'Église catholique en 1490. Ce docteur en théologie, prieur du couvent dominicain de Cologne, professeur à la faculté de cette ville était un homme extrêmement instruit. Certes, il a obtenu le titre d'inquisiteur dans la région rhénane, mais il n'aurait pas joué un rôle très actif dans la chasse aux sorcières.    

    feu

     

    votre commentaire
  •  

     

    La torture

    Bernard Gui ne mentionne que très rapidement la torture dans son Manuel. Quant à Nicolas Eymeric, il estime que celle-ci est trompeuse et inefficace.
    Les procès verbaux du Midi de la France où l'Inquisition eut une grande activité ne la mentionnent que rarement. Il en est de même de l'Inquisition de Provence et du nord de la France.

    La torture était utilisée dans une certaine mesure et dans certaines conditions.
    Elle ne devait ni provoquer la perte d'un membre, ni entraîner la mort de l'accusé.
    Les manuels d'Inquisition précisent que la « question » ne devait être infligée que dans des cas graves, lorsque les préventions de culpabilité étaient fort sérieuses et quand tous les autres moyens d'investigation étaient épuisés.
    L'Inquisition n'a pas inventé la torture : elle existait déjà dans les procédures laïques.
    L'Eglise exprima pendant longtemps son hostilité vis-à-vis de l'utilisation de la torture par les tribunaux laïcs.

    Nicolas Ier (800-867) fit part de son désaccord en déclarant que ce moyen d'enquête « n'était admis ni par les lois humaines, ni par les lois divines ; car l’aveu doit être spontané ».

    Au XIIIe siècle, la justice séculaire rétablit cette pratique. L'Inquisition l'adopta aussi.

    Le 15 mai 1252, Innocent IV l’autorisa pour provoquer des « aveux spontanés » (bulle "Ad extirpenda").

    Les papes Alexandre IV (+1261) et Urbain IV (+1264) firent de même.

    Clément V, en 1312, au concile de Vienne, promulgua, les constitutions "Multorum querela" et "Nolentes" qui exigeaient la collaboration des inquisiteurs et des évêques pour tous les actes importants de la procédure ainsi que pour la mise à la torture, la promulgation des sentences et la gestion des prisons.

    En 1662, sous le pontificat de Alexandre VII, une « Instructio » du Vatican dénia force de preuve aux aveux arrachés sous la torture.

    Sentences et peines

    Les débats étant terminés, la défense ayant dit son dernier mot, il n'y avait plus qu'à prononcer la sentence. Pour ce faire l'inquisiteur prenait avis de ses associés, ainsi que des « boni viri ».

    Les sentences étaient proclamées dans des assemblées solennelles et publiques que l'on appelait « sermo generalis » ou « auto da fe ». Là, on y réfutait l'hérésie, on prêchait sur la foi et sur le grave danger de l'erreur.

    Les hérétiques qui avaient accompli leur pénitence ou en avaient obtenu remise étaient rendus à la liberté.

    Ceux qui venaient d'être condamnés à ces mêmes pénitences les entendaient proclamer, puis ils abjuraient.

    Les sentences qui comportaient des peines afflictives étaient lues avant que les hérétiques soient livrés à l'autorité civile, c'est-à-dire condamnés à payer des amendes, à faire de la prison ou à être mis à mort.
    On alla jusqu’à condamner des hérétiques défunts : les cadavres étaient exhumés et jugés puis on les traînait dans les rues avant de les brûler.

    La peine du feu n'est pas d'origine inquisitoriale. On entend souvent dire qu'elle était utilisée par superstition pour chasser l'hérésie, c'est faux : le bûcher servait déjà à la justice laïque (le premier bûcher connu de l'histoire occidentale fut allumé à Orléans en 1022).

    L'Eglise interdisait formellement que le condamné subisse des supplices accessoires comme la dislocation, l'application de fers rouges ou la mutilation d'un membre avant son arrivée sur le bûcher.

    Comme le rôle de l'Inquisition était surtout de "remettre" les égarés dans le droit chemin, les inquisiteurs préféraient les peines canoniques aux peines civiles.
    Ces peines canoniques étaient les seules infligées à ceux qui avaient comparu pendant le temps de grâce.
    On comptait parmi elles : l’assistance à la messe paroissiale, la fustigation au cours de la messe, les visites aux églises, les pèlerinages, les prières, les jours de jeûne, l’entretien d’un pauvre, le port d'un vêtement de pénitent ou le port de la croix d’infamie sur les vêtements, les dons en numéraire aux églises (pour l'achat d'un calice par exemple)…
    Ceux qui s'étaient rendus coupables de fausses accusations étaient marqués par deux bandes d'étoffe rouge cousues sur l'extérieur de leur vêtement.

    Les juges de l'Inquisition pouvaient accorder des dispenses aux prisonniers, commuer leurs peines ou les atténuer.

    2. Repentance de l’Eglise romaine

    L’Eglise romaine déclara en 1968 que Galilée n'aurait pas dû comparaître devant le tribunal de l’Inquisition.

    Le 31 octobre 1992, Galilée et ses juges furent absous par Jean-Paul II.

    Le 12 mars 2000, lors d’une cérémonie pénitentielle, Jean-Paul II demanda solennellement pardon pour les fautes commises par les croyants de l'Eglise (croisades, Inquisition, guerres de religion, persécutions, excommunications, mépris et actes d'hostilité et de silence envers les Juifs, esclavagisme, racisme, attitude envers les femmes, contre la justice sociale, etc.)

    Le 15 juin 2004, Jean-Paul II autorisa la publication des actes d’un symposium de théologiens et d’historiens tenu sur l’Inquisition, un dossier de 783 pages dans lequel le pape manifestait le repentir de l’Eglise romaine.

    A
    uteur : Jean-Paul Decoeurtyte.
    Référence publication
    : Compilhistoire.
     

    votre commentaire
  • Image hébergée par Casimages.com : votre hébergeur d images simple et gratuit

    1. Historique

    Inquisition épiscopale


    Le deuxième concile du Latran (1139) prescrivit qu’il appartenait aux évêques de rechercher les hérétiques, aux juges séculiers de les punir, aux rois et aux princes de prêter, sous peine de déchéance, leur concours à cette répression.

    Le concile de Vérone de 1184 donna ordre aux évêques de rechercher eux-mêmes les hérétiques ; il fit appel aux princes et aux seigneurs pour lutter contre l’hérésie sous peine d’excommunication.
    Il créa une « constitution » qui faisait des évêques les premiers inquisiteurs et qui livrait aux bras séculiers clercs et laïcs coupables d’hérésie.
    Le pape Lucius III et Frédéric Barberousse définirent les châtiments corporels à infliger aux hérétiques.

    En 1199, Innocent III publia une procédure inquisitoriale contre les albigeois, exposée dans la bulle "Vergentis in senium" (l’hérésie est un crime de lèse-majesté divine) et envoya des prédicateurs dans la région d'Albi.

    Les premières commissions inquisitoriales composées de prêtres et de laïcs furent présentes au concile 
    . d’Avignon en 1200.

    En 1207, le pape, dans une lettre aux évêques du Midi, exposa pour la première fois les principes qui justifiaient l’extension de la croisade en pays chrétien : l’Église n’est plus obligée de recourir au bras séculier pour exterminer l’hérésie dans une région ; à défaut du suzerain, elle a le droit de prendre elle-même l’initiative de convoquer à cette œuvre tous les chrétiens, et même de disposer des territoires contaminés en les offrant, par-dessus le suzerain, comme butin aux conquérants.

    Cette pratique, appelée « terram exponere occupantibus » ou « terram exponere catholicis occupandam » (livrer la terre aux occupants, ou à l’occupation des catholiques), recevra aux XVIe et XVIIe siècles le nom d’« exposition en proie ».

    Innocent III définit la nouvelle procédure dans la décrétale "Licet Heli" de 1213, complétée par la décrétale "Per tuas litteras".

    Le quatrième concile du Latran, réuni en 1215 par Innocent III, reprit toutes les dispositions antérieures au sujet de l’inquisition (du latin inquisitio « enquête ») épiscopale.

    En 1219, une bulle de Honorius III débutait par ces mots : « Que chacun de vous ceigne son épée et n’épargne ni son frère ni son plus proche parent. »

    L’empereur Frédéric II en 1220 et 1224, le roi de France Louis VIII en 1226, la régente Blanche de Castille en 1229 et le comte de Toulouse lui-même (1229) publièrent des ordonnances contre les hérétiques.

    Réuni en automne 1229, le concile de Toulouse fixa la procédure de l’Inquisition :
    « Les évêques choisiront en chaque paroisse un prêtre et deux ou trois laïques de bonne réputation , auxquels ils feront serment de rechercher exactement et fréquemment les hérétiques ... » ; les sentences seront prononcées par l’évêque : en cas d’hérésie sans repentir, c’est le bûcher ; en cas de repentir, c’est la prison à vie.

    Inquisition papale

    En février 1231, Grégoire IX confirma les décisions du concile de Toulouse de 1229 qui avait fixé la procédure de l’inquisition : la constitution "Excommunicamus" enleva aux évêques « trop timorés » la charge de veiller à l'orthodoxie des fidèles et mit les inquisiteurs sous la juridiction spécifique de la papauté.
    La prison perpétuelle devenait la pénitence salutaire infligée à l’hérétique repentant. L’hérétique obstiné devait recevoir le châtiment qu’il méritait (« animadversio debita ») avec l’abandon au juge séculier et la peine de mort par le feu. Ceux qui étaient en rapport avec les différentes sectes étaient frappés d’excommunication.

    Pour la première fois, un ensemble de mesures attribuait à une juridiction d’exception (« Inquisitio hereticae pravitatis ») le châtiment des ennemis de la foi: l’Inquisition était née.

    Grégoire IX munit l’inquisiteur allemand, Conrad de Marburg, de l’ordre de Prémontré, de pouvoirs très étendus pour poursuivre les hérétiques, et particulièrement la secte cathare extrémiste des lucifériens, qui s’adonnait
    à des pratiques proches de la sorcellerie.
    Avec ses auxiliaires Dorso et Jean, Conrad agit avec un tel fanatisme et d’une manière tellement illégale qu’il souleva le mécontentement d’un grand nombre d’habitants et fut massacré par des chevaliers dans le voisinage de Marburg.

    En 1232, une bulle de Grégoire IX, qui accusait de pratiques sacrilèges (sorcellerie, orgies, crucifixion des prêtres) les cathares du Nord, justifia une série de croisades contre les Stedinger du Bas-Weser.

    En 1233, par la bulle "Ille humani generis", Grégoire IX installa l’Inquisition en Languedoc et deux tribunaux fixes furent mis en place à Carcassonne et à Toulouse, malgré des soulèvements populaires à Toulouse, Narbonne et Albi (1234-1235).
    Le 20 avril, Grégoire informa les archevêques et les autres prélats qu’il les soulageait d’une partie de leur fardeau en choisissant, pour combattre l’hérésie, les Frères prêcheurs.


    Le 22, le pape donna mandat au provincial des Frères Prêcheurs de Provence pour désigner des religieux chargés de la répression de l'hérésie.
    Peu de temps après, les franciscains furent adjoints aux dominicains et leur juridiction s'étendit à la chrétienté toute entière.
    En juin, une deuxième croisade contre les Stedinger pénétra sur le territoire oriental, resté cependant à l’écart des luttes, et se livra à un massacre général (lors de l’attaque de la rive gauche, Oldenbourg, chef des croisés, fut tué avec deux cents de ses soldats).

    La même année, l’évêque cathare Vigoureux de Baconia était brûlé vif : il fut la première victime de l'Inquisition en France.
    L’action du frère prêcheur, Robert le Petit, dit le Bougre (« le Bulgare », parce ce qu’il avait été cathare), fut si brutale à La Charité-sur-Loire, cette-année-là, que Grégoire suspendit ses pouvoirs dès février 1234 (rentré en grâce en août 1235, Robert reprit cependant son activité frénétique, jusqu’à sa condamnation à la prison à vie en 1239).

    En 1235, 210 cathares furent brûlés à Moissac.
    Ayant voulu faire déterrer du cloître Saint-Salvy les restes de chanoines convaincus d'hérésie pour les incinérer, l'Inquisition suscita une révolte à Albi.
    En novembre, les dominicains étaient expulsés de Toulouse.

    En 1236, la béguine Aleydis fut brûlée vive.

    « Cette année-là (ndlr : 1239), le vendredi de la semaine avant la Pentecôte (ndlr : 13 mai), fut fait un immense holocauste agréable au Seigneur en brûlant des Bougres (ndlr : hérétiques cathares) ; 183 furent brûlés en présence du Roi de Navarre et des barons de Champagne au Mont-Aimé » [Aubry du Monastère de Trois-Fontaine (Haute Marne)].

    Dans la nuit du 28 au 29 mai 1242, veille de l’Ascension, dans le château d'Avignonet, des chevaliers cathares de Montségur, vinrent tuer à coups de lance, d'épée et de hache les membres du tribunal de l'Inquisition de Toulouse : les dominicains Guillaume Arnaud, Bernard de Roquefort et Garcia d’Aure, les franciscains Étienne de Saint-Thibéry et Raymond Carbonier, le chanoine Raymond de Cortisan, surnommé Escriban, archidiacre de Lezat et son clerc Bernard, le notaire Pierre d’Arnaud, les clercs Fortanier et Aymar, et le curé d’Avignonet dont on ignore le nom.
    Le dominicain Raimond de Pennafort (Aragon) rédigea, la même année, le plus ancien manuel d’inquisition.


    En 1243, le concile de Béziers décida d’en finir avec l’hérésie et les assassins de moines inquisiteurs.

    Mai à juillet 1246 : condamnations de cathares à Toulouse.

    Le 30 mai 1254, Innocent IV confia aux Frères mineurs la répression de l’hérésie dans toute l’Italie centrale et dans la partie orientale de la plaine du Pô ; les dominicains gardaient juridiction sur la Lombardie et la Marche de Gênes.
    Dans sa bulle du 11 juillet, Innocent IV ordonna que l'interrogatoire de l'accusé soit fait en présence de « boni viri » (prud’hommes qui formaient un jury et
    donnaient leur avis avant que soit prononcée la sentence), « parce que, disait-¬il, pour une accusation si grave,il fallait procéder avec les plus grandes précautions».

    La présence dans les tribunaux de l'Inquisition de ces conseillers laïcs, habitués aux procédures, qui pouvaient s'opposer aux juges ecclésiastiques si ceux-ci s'écartaient trop du droit, assurait la quasi-publicité du procès.
    Avant que Boniface VIII (1294-1303) n’abrogeât cette disposition, les noms des accusateurs ou des témoins n'étaient pas communiqués aux accusés. Toutefois le juge devait communiquer le nom des dénonciateurs et des témoins à ses assistants
    qui devaient contrôler s'il y avait des abus, et au besoin pouvaient les dénoncer aux chefs religieux de l'Inquisiteur, aux évêques, voire même au pape.
    En 1261, Urbain IV ordonna que les « boni viri » eussent également ce pouvoir de contrôle. Les faux témoins lorsqu'ils étaient démasqués étaient traités avec une très grande sévérité. Ils faisaient généralement de la prison à vie...

    A la demande de Louis IX, Alexandre IV (1254-1261) établit des inquisiteurs en France.

    Lorsque l’Inquisition arrêta, comme hérétique, Arnaud de Villeneuve (1235-1311), le plus célèbre des médecins de l’école de Montpellier, Boniface VIII (1294-1303) qu’il avait guéri d’une lithiase rénale, intervint pour lui épargner le bûcher : néanmoins, ses traités de théologie furent, après sa mort, brûlés en place publique.

    En 1270, un manuel d’Inquisition, la « Summa de officio Inquisitionis », mentionnait les « augures et idolâtres » qui s’adonnent au « culte du démon ».

    Le bienheureux pape Benoît XI (1303-1304), sage et modéré, restreignit les pouvoirs de l’Inquisition.

    En 1305, le pape Clément V proclama une croisade contre les apostolici (apostoliques) en Valsesia.

    En 1307, le Grand Maître Jacques de Molay et les chevaliers du Temple, accusés d’hérésie, d’idolâtrie, etc., comparurent devant le tribunal de l’Inquisition.

    Le château de Montcaillou fut détruit en 1308 : les cathares qui s’y trouvaient furent arrêtés et conduits à Carcassonne devant le tribunal de l’Inquisition.

    En 1310, à Toulouse, devant l'inquisiteur Bernard Gui, 18 personnes furent brûlées sur le bûcher, 65 furent emprisonnées à vie dont 3 avec des chaînes, tandis que 20 étaient condamnées à des pèlerinages vers des terres lointaines.

    En 1320, mourut en détention le franciscain Bernard Délicieux (Deliciosi) qui défendit les albigeois contre l’Inquisition à Carcassonne et qu'on accusa également d’avoir empoisonné le pape Benoît XI dont il avait annoncé la mort.

    Par la décrétale "Cum Matthaeus", Jean XXII restreignit, en 1321, les pouvoirs des inquisiteurs.

    À Carcassonne, en 1330, l’inquisiteur Henri de Chamay fut obligé de renoncer à des procès posthumes.

    En 1336, à Erfurt, le bégard Constantin fut exécuté pour avoir soutenu qu’à l’égal du Christ il était le fils de Dieu, que Augustin, les docteurs de l’Église, le pape et les clercs trompaient les hommes, et que les sacrements n’étaient qu’une fiction entretenue par les prêtres pour satisfaire leur cupidité.

    En 1337, Guillaume d’Occam (« Dialogus »), excommunié et menacé d’arrestation, dut quitter Paris et s’enfuir à Pise.
    La même année, on brûla le « spirituel franciscain » Francesco de Pistoia à Venise.

    En 1340, à Aurillac, Jean de Roquetaillade, en raison de ses sympathies pour les fraticelles (franciscains hérétiques), fit l’objet d’une première mise en garde de l’Inquisition.
    Auteur du traité « De la quintessence », Jean de Roquetaillade, naquit en Catalogne et fit ses études à Toulouse où il s’initia aux travaux de l’alchimiste Arnaud de Villeneuve. Prédicateur et missionnaire franciscain spirituel, alchimiste, prophète, il parcourut l’Europe, prêchant jusqu’à Moscou. Hostile à la corruption de l’Église et à la politique du pape Jean XXII, il proclama que Rome serait dépouillée du superflu dont elle a abusé.
    Arrêté à Avignon en 1349, il n’échappa au bûcher que grâce à une habile défense. Jeté en prison, il fut libéré après une longue détention.

    1402-1403 : à Lübeck et à Wismar, l’inquisiteur Schoneveld envoya au bûcher, deux apostoliques (adeptes d’un mouvement prônant le retour à l’Eglise primitive) dont les propos mêlaient dolcinisme et Libre-Esprit.

    En 1411, à Carcassonne, les décisions prises par l’inquisiteur Pierre de Marvejols furent remises en cause par la papauté.

    Jan Hus, réformateur tchèque, enseigna la théologie à Prague et critiqua les abus du clergé de son temps. Auteur de « De corpore Christi », de pure doctrine catholique, on le chassa pourtant de l'Université en 1410 puis on l'excommunia lorsqu'il s'éleva contre la décapitation de trois de ses partisans qu'il considérait et honorait comme martyrs. Jan Hus poursuivit son enseignement jusqu'en 1414 où il fut emprisonné et accusé d'hérésie.
    Le concile de Constance condamna Jan Hus, son disciple Jérôme de Prague et John Wyclif (à titre posthume) comme hérétiques. Jan Hus fut brûlé vif à Constance le 6 juillet 1415. En 1416, ce fut le tour de Jérôme. Le cadavre de Wyclif fut exhumé et brûlé en 1428 et on jeta ses cendres dans la Swift.

    Le tribunal de l’Inquisition, qui siégeait à Rouen entre le 9 janvier et le 30 mai 1431, jugea Jeanne d’Arc, la condamna comme relapse et la livra au bras séculier qui la fit brûler vive.

    Le 7 juillet 1438, par la Pragmatique sanction de Bourges, Charles VII supprima l'inquisition en France.

    En 1452, Jacques de la Marche publia son « Dialogus contra fraticellos ».
    Il réussit, avec l’aide de Jean de Capistran, à extirper l’hérésie (que Jean XXII appelait le « fléau pestilentiel du fraticellianisme ») par une série de procès d’extermination.
    Les inquisiteurs, qui furent l’objet de tentatives d’assassinat, ne vinrent à bout des fraticelles de Maiolati (1449) que par une politique de terreur et de calomnies. Rééditant l’accusation de débauche adressée jadis aux vaudois, l’enquête leur attribuait le rite particulier du « barilotto », où les enfants, nés des orgies collectives qui clôturent leurs assemblées, sont mis à mort et réduits en cendres que l’on mêle à du vin.

    Dénoncé, le franciscain Bernard Tremosii était arrêté à Lyon en 1458.

    Inquisition espagnole


    En 1478, Sixte IV, dans sa bulle "Exigit sincerae devotionis", autorisa officiellement l’Inquisition espagnole demandée par Ferdinand V et Isabelle :
    « Nous apprenons que dans différentes cités de vos royaumes d'Espagne, nombre de ceux qui, de leur propre gré, avaient été régénérés en Jésus-Christ par les eaux sacrées du baptême sont retournés secrètement à l'observation des lois et coutumes religieuses de la superstition juive... encourant les pénalités prononcées contre les fauteurs de l'hérésie, par les constitutions du pape Boniface VIII. En raison des crimes de ces hommes, et de la tolérance du Saint-Siège à leur égard, la guerre civile, l'homicide et des maux innombrables affligent vos royaumes... Nous désirons donc faire droit à votre pétition et appliquer les remèdes propres à soulager les maux que vous nous signalez. Nous vous autorisons à désigner trois, ou au moins deux évêques, ou hommes éprouvés, qui soient prêtres séculiers, religieux d'ordre mendiant ou non mendiant, âgés de quarante ans au moins, de haute conscience et de vie exemplaire, maîtres ou bacheliers en théologie, ou docteurs et licenciés en droit canon, soigneusement examinés et
    choisis, craignant Dieu, et que vous jugerez dignes d'être nommés pour le temps présent, dans chaque cité ou diocèse des dits royaumes, selon les besoins... En outre, nous accordons à ces hommes à l'égard de tous ceux accusés de crime contre la foi, et de ceux qui les aident et les favorisent, les droits particuliers et juridictions tels que la loi et la coutume les attribuent aux ordinaires et aux inquisiteurs de l’Hérésie ».

    En 1480, Sixte IV permit à Ferdinand et à Isabelle d’Aragon de nommer des inquisiteurs ; la sainte Inquisition s’installa à Séville (expulsion ou conversion forcée des juifs et des Maures, condamnations pour hérésie).
    La foi des « nouveaux chrétiens » étant suspecte, l’Inquisition exerça une surveillance rigoureuse sur les morisques (Maures convertis) et davantage encore sur les marranes (Juifs convertis suspects de « judaïser » en secret). Parmi eux se recruta la majeure partie de ceux qui comparaissaient dans les « autos de fe » organisés à partir de 1481.

    Au début de la cérémonie solennelle de l’ « auto de fe », les assistants (et même le roi, s’il est présent) prêtaient serment de fidélité au Saint-Office.
    Les condamnés impénitents et les relaps étaient remis au bras séculier, l’exécution par le feu ayant lieu ensuite en un autre endroit ; ceux qui adjuraient leurs erreurs étaient « réconciliés » et condamnés à des peines pouvant aller de la simple pénitence ecclésiastique et du port du « san benito » (casaque jaune croisée de rouge) à la prison perpétuelle.



    En 1482, Tomás de Torquemada (1420-1498), frère prêcheur et confesseur de la reine Isabelle de Castille et du roi Ferdinand d’Aragon, était nommé inquisiteur général en Castille et en Aragon par le pape (sa juridiction fut étendue à la Catalogne en 1486).
    Torquemada entra en même temps dans le Conseil du roi.
    Il réorganisa l’Inquisition, avec quatre tribunaux importants et une cour d’appel, où il siégeait.

    Il se montra si impitoyable qu’il suscita la réprobation de Sixte IV en 1483.
    En 1484, Torquemada promulgua un code de procédure pour agir contre les juifs, les morisques, les hérétiques et les gens coupables de sorcellerie, de bigamie, d’usure, etc. Un nombre impressionnant de suspects furent poursuivis, parmi lesquels plus de 2 000 furent exécutés.
    Torquemada fut l’un de ceux qui conseillaient à Ferdinand et à Isabelle d’expulser les morisques de leurs États, ce qui fut fait en 1492.
    A la parution du décret du 30 mars 1492, les Juifs durent choisir entre le baptême et l’exil. A partir de 1501, la même mesure fut appliquée aux Maures.
    En 1494, âgé et malade, Torquemada se retira à Ávila, où il mourut.

    Source :
    Auteur : Jean-Paul Decoeurtyte.
    Référence publication :
    Compilhistoire








     

    votre commentaire

  •  



    Nous somme aujourd'hui le 17 mars 2009,
    le jour de la Saint Patrick,patron de l’Irlande.
     Au tout début,  fête religieuse, la célébration de cette 
    fête remonte au Moyen-Age.
    Elle s'est alors propagée dans le monde celtique et l'Amérique où l'on compte une nombreuse population Irlandaise.


    Selon une légende, Saint Patrick serait revenu en Irlande beaucoup plus
    tard et se serait servi d'un bâton magique pour chasser les serpents qui infestaient l’île à l'époque.
    Il se serait également servi d'un trèfle pour son enseignement sur la Sainte Trinité
    Cette fête dont il y a des parades depuis des années et des années , se fait appeler Shamrock ( qui veut dire trèfle) depuis ce petit et si sacré trèfle est devenu l'emblème de l'Irlande.

     
     Un petit lutin limite mi korrigan dont son métier est d'être cordonnier fait également partie à part entière de la fête de saint Patrick ,en Irlande on le nomme le Leprechaun. D'après la légende, après quelques pintes de bières au pub , il serai possible de croiser et de pouvoir converser avec le Leprechaun.Il indiquerait la cachette de son trésor qui se trouverait au pied d'un arc-en-ciel...Mais après quelques pintes qui serait capable de trouver le trésor de Leprechaun?Langue tirée
     

     
    Evidemment, on ne fête pas la Saint Patrick partout de la
    même façon et cette fête devient de plus en plus populaire dans le nord de la France et en Bretagne!
     Par cette journée ce petit trèfle nous indique la fin de l'hiver ,le vert revient dans les contrées d'Irlande dont cette saison tant attendu par tous le printemps! 
    Que serai l'Irlande sans fées , sans lutins , sans korrigans je vous le demande ;-)Pays magnifique et avec les légendes extraordinaires !

     Sab

     

     

     
     

     



    1 commentaire

  • Irish FlagIrish Flag


    Saint Patrick (cca 385-461) est un saint catholique fêté le 17 mars. Il est considéré comme l'évangélisateur de l'Irlande et le fondateur du christianisme irlandais.

    D'origine britto-romaine, Patrick (de naissance Maewyn Succat) serait né aux environs de 389 en Bretagne insulaire, région qui correspond à l'actuel Pays de Galles, à Bannaven Taberniae : son père, Calpurnius, était diacre et employé de l'administration et son grand-père était prêtre (à l’époque, le clergé occidental n’était pas encore soumis à l’obligation de célibat). Sa grand-mère était de la Touraine, en France. Son père, bien que diacre, n'était pas considéré comme un homme très religieux, sa situation aisée provenant de la collecte de taxes.
     


    En 405, à l'âge de seize ans, Maewyn Succat, plus tard, saint Patrick est enlevé par des pirates irlandais, notamment Niall « aux neuf otages », qui le vendent comme esclave. Durant ses six années de captivité (dans une cage), près du bois de Fochoill, en Mayo, il est berger pour le compte d'un chef de clan irlandais. Peu religieux avant sa capture, il rencontre Dieu et devient un chrétien dévôt.

    En 411, il parvient à s'échapper après que Dieu lui a dit, dans un de ses rêves, de rejoindre le rivage et de s'embarquer sur un bateau, supposé de 200 km Waterford ou Wexford. Après trois jours de mer, il débarque sur les côtes anglaises, et peu après les côtes françaises, où il devient prêtre. À l’âge de vingt deux ou vingt trois ans, Maewyn Succat, retrouva donc sa famille. Elle l’accueillit chaleureusement et le supplia de ne plus la quitter. Mais un peu plus tard, pendant la nuit, il eut des visions et entendit « les voix » de ceux qui habitent à côté du bois de Focult à proximité de la mer occidentale, qui criaient, d’une seule voix : « Nous t’implorons saint jeune homme, de venir parmi nous. » « Rendons grâce à Dieu, ajouta-t-il, qu’après plusieurs années le Seigneur ait répondu à leur appel ». Il gagne ensuite les îles de Lérins, près de Cannes en France, et s'installe au monastère de Saint-Honorat où il se consacre à des études théologiques pendant deux années. Puis, auprès de saint Germain d'Auxerre, il devint diacre puis évêque.

    En 432, il retourne en Irlande qu'il commence à évangéliser. Il sillonna tout l'Irlande prêchant, enseignant, construisant églises, monastères et écoles. Il fut réputé pour son courage héroïque, son humilité et sa bonté.



    Au Rock de Cashel, lors d'un sermon, il montre une feuille de trèfle : - Voilà la figure de la Trinité sainte. Les figures de triades étaient familières à la religion celtique : le trèfle deviendra ainsi le symbole de l'Irlande, grâce à Maewyn Succat. Selon certaine sources (les moines de Lérins en particulier), St Patrick aurait représenté la chapelle de la Sainte Trinité de l'île de Saint Honorat, qui présentait une forme architecturale proche du trèfle (une nef et trois chapelles circulaires), afin de représenter la Trinité[réf. nécessaire]. Il est ordonné évêque et prend le nom de Patricius (Patrice ou Patrick en latin). En langue gaélique, Patrick s’écrit : Pãdraig.

    La légende raconte que c'est à ce moment-là qu'il chasse tous les serpents du pays, action qui symbolise la conversion du peuple irlandais : les serpents représentent l'« antique ennemi », c'est-à-dire Satan, rendu responsable de l'ignorance du Dieu véritable.

    Après de longues années d'évangélisation, il se retire à Downpatrick où il meurt le 17 mars 461. Il y est enterré aux côtés de sainte Brigitte et de saint Columcille, tous deux également patrons de l'Irlande.

    Lorsque meurt Maewyn Succat, en 461 ou 462, l'Irlande est chrétienne sans avoir compté un seul martyr, et les monastères y sont très nombreux..
     

    Patronage

    Pour les catholiques romains, Saint Patrick est le Saint patron de l'Irlande et des ingénieurs.

    Ce patronage fut confirmé par un décret de la Congrégation Pontificale pour les Sacrements du 3 décembre 1962. Il fut également désigné deuxième patron du Nigeria le 11 avril 1961, le jour même où la vierge Marie en était proclamée première patronne au titre de Reine du Nigeria.

    Son patronage sur le diocèse de Boston fut confirmé par Jean-Paul II par lettre Apostolique en date du 15 octobre 1991.



    Les douze périls de Patrick

    Le motif de la souffrance dans les écritures de Patrick encapsule ses « douze périls  » par lequel le salut de son âme ait été mis en danger. Il est significatif qu'il se réfère à ces douze expériences dans le contexte de ses expériences mystiques, de ce fait les liant inséparablement.

    Le premier péril 

    le premier péril était le péché qu'il a investi dans sa jeunesse avant de venir dans l'Irlande, qu'il a admise à son plus cher ami avant sa classification au diaconat, et qui est étroitement liée à ses huit « rêves » ou expérience mystique : Un mot que j'avais admis avant que j'aie été un diacre. Dans l'inquiétude de mon esprit préoccupé j'ai révélé à mon plus cher ami ce que j'avais fait dans ma jeunesse en un jour.

    Le second péril 

    le second était le kidnapping et l'asservissement reliés dans C1-2, qui a suivi une année après que le péché qu'il avait commis et qui alternativement a été suivi de sa conversion et intimité avec le seigneur dans la prière. (C 16-17, 33).

    Le troisième péril 

    le troisième était le danger de son évasion à un endroit 300 kilomètres d'éloignement, où il n'avait jamais été et où il n'a su personne, mais pendant le quel : « Je suis venu dans la puissance de Dieu Qui dirigeait ma manière au bon, et j'étais courageux rien jusqu'à ce que j'aie atteint ce bateau » (C17 : 26-28).

    Le quatrième péril 

    le quatrième était la participation périlleuse avec ses camarades-marins, qui l'ont refusé la première fois passage sur le bateau, et alors ils ont essayé de le faire participer dans une cérémonie païenne de favoriser la fidélité en suçant leurs mamelons : Et ce jour, en conséquence, j'ai refusé « de sucer leurs seins » en raison de la crainte de Dieu, mais plutôt j'ai espéré de leur faire parvenir à la foi de Jésus le Christ car ils étaient des pagens, et j'ai obtenu ainsi ma manière avec eux, et nous avons placé la voile immédiatement (C18 : 45-50)

    Le cinquième péril 

    le cinquième péril était sa famine à la compagnie des mêmes marins, (après le croisement de 3 jours), il est passé par les terres abandonnées pendant 28 jours sans nourriture. À cette occasion il a presque mangé du miel sauvage qui avait été offert dans le sacrifice de pagen (C19 : 76-80).

    Le sixième péril 

    le sixième était la nuit où Satan l'a vigoureusement mis à l'essai, et quand le Christ a indiqué sa présence à lui dans la splendeur de son soleil (C20 : 81-92).

    Le septième péril 

    le septième était une autre captivité de soixante durées des jours beaucoup d'ans après mais : la soixantième nuit ensuite le seigneur m'a livré hors de leurs mains (C21 : 102-3).

    Le huitième péril 

    le huitième était la tentation quotidienne par Satan au noeud du compte de sa mission en Irlande, parce qu'il est fort qui tâche quotidiennement de me tourner parti du faith (C44 : 107).

    Le neuvième péril 

    le neuvième était l'objection de quelques aînés et amis bons de signification à sa mission proposée aux païens irlandais ; ils ont demandé 'pourquoi cet homme se jette dans le danger parmi les ennemis qui ne connaissent pas Dieu ? (C46 : 139-40) .

    Le dixième péril 

    l'emprisonnement de quatorze jours durée et confiscation de marchandises (C52 : 204) étaient les dixièmes.

    Le onzième péril 

    le onzième était le martyre et l'asservissement des nouveaux convertis de Maewyn Succat, (St.Patrick) reliés dans l'Epistola, quand l'injustice de l'injuste a régné au-dessus de nous (E 16:161). Cela a provoqué l'excommunication de Patrick de Coroticus, qui a pu avoir mené alternativement à l'épreuve ecclésiastique de Maewyn Succat, st. Patrick, par les aînés ecclésiastiques britanniques.

    Le douzième péril 

    la relevation des périls du Maewyn Succat du péché commis dans la jeunesse, était l'occasion pour le douzième, quand Maewyn Succat, (St.Patrick), a vu dans une vision de la nuit ce qui avait été écrit contre mon visage sans honour (C29 : 3-4). Son compte de ces douze périls, desquels Dieu l'a sauvé, est très étroitement lié à son compte des visions que nous avons déjà considérées et dans quel dieu a indiqué à lui son but divin et lui-même.
     

    Happy St Patricks day Pictures, Images and Photos


    votre commentaire