• Le Capteur de Rêves


    Ses Origines


    Nous savons que les capteurs de rêves étaient utilisés et fabriqués par plusieurs tribus amérindiennes en Amérique du nord grâce à l'étude de la tradition orale de ces peuples.
    Les Sénécas, Navajos, Pawnees, les Sioux des plaines du Canada ainsi que les Objibway parlent tous de cerceaux de roseau tressés similaire au piège à rêves que l'on connaît aujourd'hui. Au Canada, ce sont les Chippewa aussi appelés Objibway qui sont à l'origine de ce petit objet rond.

    L'anthropologue Frances Densmore qui a travaillé avec les Chippewa au début du siècle dans les régions du Minnesota, du Wisconsin et de l'Ontario écrit que de petits objets représentant des toiles d'araignées étaient accrochés aux portes bébés et qu'ils étaient connus pour attraper les mauvais rêves et les mauvaises pensées.
    Bien qu'ils soient généralement de forme ronde, certaines nations amérindiennes les fabriquaient en forme de "goutte". Cette forme se retrouve notamment chez les Iroquoïens.
    Les capteurs de rêves que Densmore décrit dans son livre avaient environ 3 1/2 pouces de diamètres et étaient tressés d'une toile en fibre d'ortie ou en tendon animal qu'on teignait ensuite en rouge à l'aide de l'écorce de pruniers sauvages.

    Il est intéressant de noter que le tressage des capteurs de rêves observés par l'anthropologue au début du siècle est différent du tressage que l'on retrouve communément dans ceux d'aujourd'hui.
    Comme la plupart des objets traditionnels, les capteurs de rêves ont subi des modifications importantes au fil des ans et des siècle. Selon les écrits de Frances D. au début du 20ième siècle, la fibre d'ortie et les tendons ont été remplacés par la fibre d'autres plantes puis, plus tard, par des matériaux synthétiques. A l'arrivée des Européens, les perles de verres sont venus ajouter une touche de couleur à cet objet qui allait devenir un symbole de l'identité autochtone.

    Glissées sur des lacets de cuir, les perles de verre ont d'abord servie de décoration puis on y a inséré des plumes pour "guider les bons rêves" sur le dormeur.
    Mais il n'y a pas que l'aspect esthétique qui se soit modifié. Plusieurs croyances se sont aussi greffé au capteur de rêve et certaines personnes l'utilisent même pour lire l'avenir!
    D'autres diront qu'il faut absolument placer le capteur de rêve dans une fenêtre pour qu'il fonctionne, mais rappelez-vous qu'il n'y avait pas de fenêtres dans les wigwams d'écorce ou les teepees! J'ai aussi entendu dire que les capteurs de rêves portaient bonheur.

    Il faut savoir qu'au départ, il ne s'agissait que d'un filtre pour empêcher les cauchemars de venir troubler les enfants qui dormaient.

    Les Objibway racontent qu'une araignée appelée "Asibikaashi" protégeait les enfants de la tribus en tissant sa toile au dessus de l'endroit où ils dormaient.

    Les mauvais rêves, les mauvaises pensées et les mauvaises vibrations restaient accrochés dans la toile et étaient détruis par le soleil du matin. Au fil des années, la tribu grandit et les Objibway ont dû se dispersés sur leur territoire.

    Comme l'araignée n'était plus capable de visiter tous les wigwams elle demanda aux femmes de la nation de l'aider dans sa tâche. C'est ainsi que l'on vit apparaître le "capteur de rêve" que les femmes tissaient dans un cerceau de bois à l'aide de fibres végétales ou animals.



    Chez les Micmacs, ont dit qu'une grand-mère qui cousait des vêtements dans la lumière tamisée de son wigwam entendit une petite voix qui pleurait dans un coin. Elle leva les yeux et demanda: "Qui est-ce qui pleure et pourquoi pleure-tu" La petite voix répondit : "Ici, c'est moi grand-mère..." La grand-mère leva les yeux et aperçu une petite araignée. "Je pleure, parce que tout le monde à peur de moi. Ils disent tous que je ne sert à rien. La grand-mère fût bien peinée d'entendre ce que l'araignée avait a dire. Elle lui répondit : Eh bien, je crois que je peux faire quelques chose pour toi. Dorénavant, quand tu tisseras ta toile au-dessus de l'endroit où l'on dort, les mauvais rêves resteront pris à l'intérieur et détruit par le soleil, ainsi, on ne fera plus que des bons rêves....



    - Un cerceau de bois du diamètre avec lequel vous vous sentez confortable
    - Plus le cerceau est petit plus vous devez utiliser un patron simple
    - Fil à la cire d'abeille
    Traditionnellement, les Amérindiens se servaient de tendons d'animaux pour tisser leur capteur de rêves, maintenant, nous utilisons du fil imprégné de cire d'abeille; mais vous pouvez aussi vous servir d'un fil à tisser ou à crocheter, tout en retenant que le résultat sera moins solide qu'avec le fil à la cire d'abeille.
    - Fines lanières de cuir, de suède ou de tissus
    - Pour garnir le tour du cerceau, on se servait traditionnellement de fines la nières de cuir ou de suède, mais vous pouvez utiliser des morceau de tissus.
    - Des pierres, aux choix
    - Vous êtes libre d'en mettre ou non et d'utiliser les pierres qui vous plaient le plus, nous vous conseillons choisir selon leurs propriétés.
    Vous pouvez également y ajouter des plumes bien sur.

    http://www.navajoworld.com/dreamcatchers/specialindex.jpg


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  • Photo AOL PagesPerso

    Avez-vous entendu la harpe de Merlin
    Egrener lentement ses accords cristallins
    A travers les forêts de la vieille Celtide ?
    Des bords ombreux du Rhin jusqu'aux Cassitérides,
    La brise en frémissant redit le nom d'Arthur...
    Un chant d'espoir émeut les rives de la Clyde :
    Voici venir les temps prédits par Peredur !

                                                 


    Oublieux descendants des Celtes intrépides,
    Avez-vous entendu la harpe de Merlin,
    Des cols de l'Helvétie aux confins des Hébrides,
    Résonner doucement par ce frileux matin ?
    C'est assez et c'est trop de luttes fratricides,
    Fils de la vieille race ardente, aux yeux d'azur !
    C'est assez et c'est trop de tous vos mauvais guides ! 
    Voici venir les temps prédits par Peredur :
    Un chant d'espoir résonne à travers la Celtide !
    Avez-vous entendu la harpe de Merlin
    Résonner doucement par ce frileux matin,
    Des sylves d'Hercynie aux vallons de la Clyde ?
    Debout ! fils des vaillants qui firent la Celtide !
    Voici venir les temps prédits par Peredur :
    J'entends, dans le vent frais, siffler Excalibur !

    http://gnack.com/pix/Paint/mathews-excalibur.jpg



  • MERLIN L’ENCHANTEUR




    MERLIN L’ENCHANTEUR OU DU DRUIDEMYRDDIN
    LES ORIGINES DE LA LÉGENDE : LES DRUIDES CELTIQUES
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    D’où nous vient le nom de Merlin? Voyons un peu celui qui est venu en premier. Sous sa forme la plus connue de nous, « Merlin » a été utilisé pour la première fois par Geoffroy de Monmouth dans la Vita Merlini sous sa forme latine « Merlinus ». Avant Geoffroy, les noms Merddin et Myrddin étaient utilisés. En gallois, la prononciation du nom Myrddin est très différente qu’en latin. Le Y en gallois se prononce EU et le DD se prononce Z, cela donne donc Meurzinn. On peut aussi dire que le nom de Merlin lui vient du mot Merilun qui donnera le mot Merlin au XIIe siècle en Grande-Bretagne. Ce mot n’est pas associé à Merlin l’enchanteur. Il signifie « émerillon », qui s’avère être une variété de faucons très populaire à l’époque de la chasse chez les nobles Anglais. On pourrait aussi associer le nom de Merlin à l’oiseau qu’est le merle. Le personnage a en effet plusieurs caractéristiques de l’oiseau puisqu’il chante ses prophéties et joue des tours aux gens. Il faut aussi dire que l’oiseau a une place très importante dans le druidisme et il est pratiquement l’animal le plus important des forêts de l’époque druidique. Mais le nom de Merlin ne viendrait pas de cet oiseau. On sait que le nom de Merlin n’a pas été la forme première du nom de l’enchanteur. Son nom a été changé au environ du IXe et aussi du XIIe siècle, puisqu’il est passé de Lailoken-Llallogan à Myrddin à Merlin.



    LES PREMIERS RÉCITS : LE MERLIN D’HIER


    La légende de Merlin en est une qui est très compliqué à comprendre. Lorsque nous étions petit, nous avons tous, ou presque, entendu l’histoire de Merlin en compte pour enfant ou par le billet de dessin animé à la télévision. Mais, est-ce vraiment là la réelle histoire de cet enchanteur qui l’est devenu avec l’évolution de sa légende?

    En fait, on ne sait pas vraiment si Merlin a vraiment existé. Certains scribes de l’époque médiévale disent que oui et les historiens de notre époque disent que non. Malheureusement, nous ne pouvons prouver sa réelle existence puisque certaines sources manuscrites de l’époque, qui ont servit à écrire la première histoire de Merlin ou plutôt de « L’Homme des bois », ont été détruites .Pas de preuves ou peu , donc ce qui prouverait quand même l'existance de Merlin à cet époque. Il est donc difficile d’établir la véracité de la légende et ce qui a été enjolivé ou même carrément ajouté par la fantaisie de l’auteur.



    DE L'HOMME DES BOIS À MERLIN L'ENCHANTEUR:


    Il est très difficile de trouver des sources qui traitent de l’histoire de Merlin. La plupart des livres où Merlin est présent parlent aussi d’Arthur et des chevaliers de la Table Ronde. Or, l’histoire du personnage qu’est Merlin n’a, au tout début de sa création, rien à voir avec les légendes arthuriennes. Les premiers textes à apparaître sur Merlin datent du XII ième siècle au XVI ième siècle. Les sources utilisées pour ces récits de la vie de l’homme qu’est Merlin datent de beaucoup plus longtemps. Selon certaines de ces sources, Merlinus Ambroisius aurait réellement existé et serait même de descendance royale, car fils de fille de Roi.

    On dit aussi que la mère de Merlin aurait été connue par le démon pour qu’elle enfante un antéchrist. Mais, sa mère , étant une religieuse, donna naissance à un garçon au pouvoir incroyable mais sans aucune forme de malice. Les différentes histoires de Merlin, qui ont été écrites à cette époque, démontrent bien le christianisme montant de l’époque médiévale. La légende elle même proviendrait directement de l’Antiquité mais aurait été transformé par les scribs chrétiens influencés par la religion.



    En plus de l'influence chrétienne, la légende de Merlin aurait subit les influences de la nouvelle mentalité de l'époque puisque les différents personnages des récits changent de fonctions et de rôle à mesure que les histoires s’écrivent dans un temps plus près du nôtre. La femme, par exemple, deviendra une sorcière au venin empoisonné, qui ne laisse aucune chance aux hommes, incluant Merlin lui-même.

    Merlin n’est pas un cas isolé dans le grand déferlement des légendes surgi du Moyen Âge. À vrai dire, il n’appartient à aucun temps, à aucune époque, si l’on s’en tient à sa figure légendaire.

    Merlin : enchanteur, prophète, fou du bois, homme sauvage, maître des animaux, sage; il est revenu à l’état premier de l’homme; l’état qui le rapprochait de la nature et de sa pureté; retour à la perfection de l’Âge d’Or ou de l’Éden biblique (Moyen Âge considéré comme les temps noire)
    L’image même de Merlin transpire la conception du monde de chacune des époques qui l’a raconté: « …, dans notre civilisation industrielle, tout entière bâtie sur la logique, sur la science et sur le profit, dans notre civilisation urbaine complètement coupée des racines essentielles qui ont pourtant fait l’humanité, nous ne savons plus écouter la Nature. C’est sans doute parce que nous ne comprenons plus son langage.