• Linquisition 2ème partie

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    Contre les illuminés (« les alumbrados » qui voyaient dans l’amour charnel la réalisation de l’amour divin) et les érasmiens, l’Inquisition engagea, après 1525, des poursuites qui aboutirent généralement à des condamnations modérées.
     
    Lorsque, au début du règne de Philippe II, furent découverts, à Séville et Valladolid, des noyaux protestants, la réaction fut brutale : les « autos de fe » organisés dans les deux villes en 1559 et 1560 firent périr plusieurs dizaines de personnes, tandis que l’archevêque de Tolède était lui-même emprisonné comme suspect d’hérésie.

    Sainte Thérèse et saint Jean de la Croix, à cause de leur pensée trop mystique, furent inquiétés ; surtout Jean de la Croix qui fut privé de toute charge et envoyé dans le lointain monastère de la Peñuela, en pleine montagne.
     
    L’Inquisition espagnole ne sera officiellement abolie qu’en 1834 par le gouvernement de la régente Marie-Christine.

    Chasse aux sorcières en Allemagne
     
    Le 5 décembre 1484, Innocent VIII, par la bulle "Summis desiderantes", étendit les pouvoirs des deux inquisiteurs de Cologne, les dominicains Henri « Institoris » (Heinrich Kramer de Sélestat) et Jakob Sprenger, officiant dans la Germanie supérieure entre Cologne et Mayence, et en butte à la mauvaise volonté des autorités locales.

    La bulle ordonnait de pourchasser les coupables de sorcellerie, jeteurs de sorts et magiciens, et énumérait une longue liste de leurs crimes :

    « en certaines régions de la Germanie supérieure comme dans les provinces, cités et territoires de Mayence, Cologne, Trèves, Salzbourg et Brême, maintes personne de l'un et l'autre sexe, oublieuses de leur propre salut et déviant de la foi catholique, se sont livrées elles-mêmes au démons, succubes et incubes : par des incantations, des charmes, des conjurations, d'autres infamies superstitieuses et des sortilèges, par leurs excès, crimes et délits, elles font périr et détruisent les enfants des femmes, les petits des animaux, les moissons de la terre, les raisins des vignes, les vergers, les prairies, les pâturages, les blés, les grains, les légumes. Elles affligent et torturent les hommes, les femmes, les bêtes de somme, le gros et le petit bétail, tous les animaux par des douleurs et des tourments internes et externes. Elles empêchent les hommes de féconder, les femmes de concevoir, les époux de rendre à leurs épouses et les épouses de rendre à leurs époux les devoirs conjugaux. Et la foi elle-même, qu’elles ont reçue en recevant le saint baptême, elles la renient d’une bouche sacrilège. Elles ne craignent pas de commettre [...] d’autres crimes et excès infâmes, à l’instigation de l’Ennemi du genre humain, au péril de leurs âmes, en offense à la majesté Divine, en exemple pernicieux et au scandale de la plupart des gens »
    Les chasseurs de sorcières eurent les pleins pouvoirs : celles qui ne mouraient pas sous la torture, étaient noyées lors du « jugement de Dieu » ou brûlées sur le bûcher.
     
    En 1486, les dominicains Heinrich Kramer, de Sélestat, dit Institoris, et Jakob Spenger, publièrent à Strasbourg, avec l’approbation du pape, un traité de démonologie, le « Malleus maleficarum » (le Marteau des Sorcières) pour les écraser.
     
    En 1487, le pape Innocent VIII lança contre les vaudois (qui prêchaient la pauvreté) une croisade en Dauphiné et en Savoie.
     
    En 1494, le « Repertorium inquisitorum » reprit l’essentiel du « Directorium » d’Eymerich.
     
    Le 19 mai 1498 s’ouvrit le procès du dominicain Jérôme Savonarole qui prêchait contre une société dégénérée recherchant le profit, le luxe et la gloire, et qui dénonçait les dépravations dont souffrait l’Église (d’abord excommunié par Alexandre VI le 12 mai 1497 puis condamné au bannissement, il avait été arrêté à la suite d’un mouvement populaire suscité par l’aristocratie florentine).

    Le tribunal, composé de 18 membres, était présidé par le maître général des dominicains et un nonce apostolique. Torturé, Savonarole avoua tout ce qu’on voulut.

    Le 23 mai, Savonarole était déclaré hérétique et schismatique et condamné à mort avec deux disciples : on les pendit sur-le-champ, leurs corps furent brûlés en public et leurs cendres jetées dans l’Arno.
     
    En 1499, à Cordoue, 107 hérétiques furent livrés au bûcher en une seule fois
     
    En 1509, le Grand Conseil du Parlement de Grenoble cassa des sentences de l’Inquisition.
     
    En 1516, dans l’église Saint-Ange de Palerme, était découverte une fresque représentant sept archanges avec leurs noms et attributs : Michel victorius (vainqueur), Gabriel nuncius (annonciateur), Raphaël medicus (médecin), Uriel fortis socius (puissant protecteur), Jehudiel remunerator (celui qui récompense), Barachiel adjutor (celui qui aide), Seatiel orator (porte-parole).

    La Sainte Inquisition donna l’ordre d’effacer ces noms. Un retable de l'église Sainte-Marie-des-Anges représente les mêmes archanges.
     
    Le 1er juillet 1523, à Bruxelles, Henri Voes et Jean Van Essem, moines augustins partisans de Luther, condamnés à mort par l’Inquisition, furent brûlés vifs.

    Un autre moine augustin, Jean Vallière, subit le même sort à Paris la même année.
     
    Jean III du Portugal créa, à partir de 1536, une Inquisition d’État chargée de poursuivre les hérétiques.
     
    Le 21 juillet 1542, par la bulle "Licet ab initio", Paul III (sous l’impulsion du cardinal Carafa) créa la Congrégation de la Sainte, Romaine et Universelle Inquisition ; six cardinaux dont l’impitoyable Carafa (futur Paul IV) furent nommés inquisiteurs généraux.
     
    En 1547 le pape accorda un tribunal de l’Inquisition au roi du Portugal Jean III (en 1750, Carvalho e Melo, marquis de Pombal, premier ministre, interdira les autodafés et retirera tous droits à l’Inquisition).
     
    En 1555, Paul IV, inquisiteur suprême, relança l’Inquisition.
     
    En 1570, Pie V soustrayait les Amérindiens à la juridiction de l'Inquisition.
     
    En 1599, dans « Six livres de discussions magiques », le jésuite Martin Del Rio affirma qu’en matière de sorcellerie, tous les témoignages sont acceptables pour soumettre un suspect à la torture.

    A Rome, le 17 février 1600, Giordano Bruno, d’inspiration néo-platonicienne et panthéiste, qui soutenait l’héliocentrisme de Copernic et pour qui « l'infini recèle une pluralité de mondes », condamné à mort par le Tribunal de l’Inquisition, fut brûlé vif après qu’on lui eut arraché la langue pour les « affreuses paroles qu’il avait proférées ». Ceux qui assistaient à l’exécution bénéficièrent d’indulgences.
     
    En 1631, un jésuite allemand, Friedrich Spee von Langenfeld (1591-1635) publia anonymement sa « Cautio Criminalis » dans laquelle il dénonçait les procès en sorcellerie illégitimes et inhumains, la torture brutale et l’extermination systématique d’innocents : des malheureuses, qui n'ont de sorcières que le nom, sont arrêtées, emprisonnées, torturées et condamnées au bûcher que pour avoir été accusées par d'autres inculpés eux-mêmes soumis à d'effroyables tortures.

    Quand il publia en 1632 une seconde version plus critique que la première, il perdit la protection de la Compagnie de Jésus qu’il dut quitter.

    Galilée
     
    En octobre 1632, Galilée (Galileo Galilei) fut convoqué devant la sainte Inquisition pour répondre de son livre « Dialogue des grands systèmes » sous l’accusation de « sérieuse suspicion d'hérésie ». Cette charge reposait sur un rapport selon lequel il avait été ordonné personnellement à Galilée, en 1616, de ne pas discuter du système de Copernic, ni oralement, ni par écrit, et de ne l’évoquer que comme une simple hypothèse. Le pape Urbain VIII, influencé par les dominicains, ces chiens de garde (Domini canes) comme ils se nomment eux-mêmes, avait cru que Galilée se moquait de lui et il s’était emporté contre son ami le savant.

    Le 22 juin 1633, au terme d’un procès commencé le 12 avril, Galilée fut jugé pour avoir « transgressé le monitum de 1616 » (avertissement par lequel il s’était engagé à ne plus présenter la théorie copernicienne que sous forme d’hypothèse) « et obtenu l’imprimatur par tromperie » (Mgr Riccardi, chargé d’examiner le « Dialogue des grands systèmes », n’a eu connaissance que de la préface et de la conclusion habilement rédigées). Galilée présenta un certificat signé par feu le cardinal Bellarmin stipulant qu'il n'était plus soumis à aucune restriction autre que celle appliquée à tout catholique romain.

    Galilée fut condamné à la récitation des psaumes de la pénitence une fois par semaine pendant trois ans (les psaumes furent récités par sa fille religieuse carmélite), à l’abjuration du système héliocentrique de Copernic (il se rétracta à genoux) et à la détention (mais il ne resta qu’une année en prison : le pape lui ayant permis de demeurer jusqu’à la fin de sa vie dans sa villa d’Arcetri, près de Florence).

    Le « Dialogue » fut interdit et mis à l’index en août 1634.

    Galilée mourut le 8 janvier 1642 ; l’Eglise interdit des funérailles publiques.
    Le 31 octobre 1992, lors de son discours aux participants à la session plénière de l’Académie pontificale des sciences, le pape Jean-Paul II se prononce pour la réhabilitation de Galilée : Galilée est qualifié de « physicien de génie » et de « croyant sincère », il s’agit « d’une tragique et réciproque incompréhension », il y a « bonne foi » de tous les acteurs du procès « en l’absence de documents extraprocessuels contraires » : le cardinal Poupard, président de la commission d’étude du cas Galilée, déclare : « Il nous faut reconnaître loyalement les torts causés ».

    En 2009, le Vatican s'associe à l’Année mondiale de l’astronomie à l’occasion du 4e centenaire de la première utilisation de la lunette astronomique de Galilée ; il promeut plusieurs initiatives dont un congrès sur Galilée qui se tiendra à Florence du 26 au 30 mai 2009.
     
    Clément XIV (1769-1744), hostile à la philosophie des lumières, réactiva l’Inquisition.
     
    Le 16 avril 1791, le comte de Cagliostro (Joseph Balsamo), franc-maçon (fondateur du Rite de Misraïm en 1788), alchimiste, spirite, médium et hypnotiseur, fut condamné par l’Inquisition romaine à la prison perpétuelle pour sacrilège, hérésie, démonisme et complot.

    Il mourut le 28 août 1795 dans la forteresse Saint-Léon ; certains prétendent qu’il fut étranglé sur ordre du pape Pie VI.
     
    Le 7 mars 1820, le soulèvement, lancé par le colonel Riego à Cadix le 1er janvier, contraignit le roi d’Espagne, Ferdinand VII, à adopter un régime constitutionnel et à abolir l’Inquisition (elle ne sera définitivement abolie qu’en 1834 par sa veuve, la régente Marie-Christine).
     
    En février 1821, le conseil du roi du Portugal, Jean VI, décréta la suppression du Tribunal de l’Inquisition.
     
    En 1908, la Congrégation de la Sainte Inquisition devint la Congrégation du Saint-Office (Sanctum Officium).
     
    En 1917, le Saint-Office interdit le spiritisme :

    « Le 24 avril 1917, en séance plénière, aux Eminentissimes et Révérendissimes Seigneurs Cardinaux, Inquisiteurs généraux de la Foi et des Mœurs, on a demandé : « S'il était permis, par médium, comme on les appelle, ou sans médium, en usant ou non d'hypnotisme, d'assister à quelque manifestation spirite que ce soit, même présentant un aspect d'honnêteté ou de piété, soit en interrogeant les âmes ou esprits, soit en écoutant les réponses, soit comme observateurs, même avec l'affirmation, tacite ou exprimée, de ne vouloir aucun commerce avec les esprits malins ». Les Eminentissimes et Révérendissimes Pères ont répondu NON, sur tous les points. Le 26 du même mois, S.S. Benoît XV a approuvé la résolution des Eminents Pères qui lui avait été soumise ».
     
    En 1965, la Congrégation du Saint-Office fut rebaptisée Sacrée Congrégation pour la doctrine de la foi par Paul VI.

    Procédure inquisitoriale
     
    La procédure inquisitoriale se composait de six parties : le temps de grâce, l'appel et la déposition des témoins, l'interrogatoire des accusés, la sentence de réconciliation des hérétiques repentants et de condamnation des entêtés, et enfin l'exécution de la sentence.
     
    Tout d'abord, lorsqu'une hérésie se déclarait dans une région l'inquisiteur s'y rendait avec le personnel de son tribunal. Ensuite, il visitait les autorités civiles pour s'assurer de leur protection et de leur concours (sous peine de sanction).

    Puis, l'inquisiteur promulguait deux édits : l'édit de foi qui ordonnait sous peine d'excommunication de dénoncer les hérétiques et leurs complices, et l'édit de grâce qui donnait un délai de 15 à 30 jours aux hérétiques pour obtenir le pardon s'ils se dénonçaient eux-mêmes spontanément.

    Parmi les gens recherchés, il y avait les hérétiques (les chefs des sectes), les croyants (les fidèles des assemblées hérétiques), les suspects (ceux qui avaient témoigné du zèle pour les hérétiques), les celatores (ceux qui s'étaient engagés à ne pas dénoncer les hérétiques), les receptores (ceux qui avaient au moins deux fois hébergé des hérétiques pour les protéger, eux ou leur réunion), les defensores (ceux qui avaient pris la défense des hérétiques en parole ou en acte contre l'Inquisition), les relaps (ceux qui après avoir abjuré retombaient dans l'erreur).
     
    Le suspect, interrogé par l’inquisiteur ou un de ses collaborateurs, devait s’engager par serment à révéler tout ce qu’il savait sur l’hérésie. Un notaire, en présence de témoins, recueillait les éléments de l’interrogatoire, mais en retenant seulement la substance des réponses, ce qui paraissait exprimer le mieux la vérité. Toujours rédigé en latin, le texte, traduit en langue vulgaire, était ensuite lu à l’accusé qui devait s’en remettre à la volonté des inquisiteurs.
     
    Pour faire avouer les récalcitrants, de nombreux moyens de contrainte pouvaient être employés, en dehors même de la torture, considérée comme licite après le milieu du XIIIe siècle : convocations nombreuses, incarcération plus ou moins confortable, recours à des délateurs. À défaut d’aveux, la preuve de l’hérésie était administrée par des témoins.
     
    Les Inquisiteurs, choisis avec précaution, étaient, du fait de leur appartenance à des ordres religieux, sous la surveillance de leur supérieur et devaient avoir un minimum de 40 ans. De plus, les membres qui composaient les tribunaux se devaient les uns les autres la correction fraternelle, afin de limiter tout abus. Contre celui qui ne tenait pas compte des observations qui lui étaient faites, les membres des tribunaux devaient faire appel au pape.

    Le dominicain Bernard Gui (inquisiteur de 1307 à 1323), dans son Manuel « Practica Inquisitionis haereticae pravitatis » (1324), nous montre le modèle de l'inquisiteur :

    « Parmi les difficultés et les incidents contraires, il doit rester calme, ne jamais céder à la colère et à l'indignation. Il doit être intrépide, braver le danger jusqu'à la mort ; mais, tout en ne reculant pas devant le péril, ne point le précipiter par une audace irréfléchie. Il doit être insensible aux prières et aux avances de ceux qui essaient de le gagner ; cependant, il ne doit pas endurcir son cœur au point de refuser des délais ou des adoucissements de peines, suivant les circonstances et les lieux... Dans les questions douteuses, il doit être circonspect, ne pas donner facilement créance à ce qui paraît probable et souvent n'est pas vrai ; car ce qui paraît improbable finit souvent par être la vérité. Il doit écouter, discuter et examiner avec tout son zèle, afin d'arriver patiemment à la lumière. Que l'amour de la vérité et la pitié, qui doivent toujours résider dans le cœur d 'un juge, brillent dans ses regards afin que ses décisions ne puissent jamais paraître dictées par la convoitise et la cruauté ».
     
    En 17 ans de « carrière », Bernard Gui prononça 930 jugements dont 42 condamnations à mort et commua environ deux peines sur cinq.

    On lit dans le manuel de Bernard Gui que les accusés étaient privés d'avocat . On trouve cependant des exemples de procès où des avocats ont pu plaider la cause de l'accusé. Contredisant Bernard Gui, Nicolas Eymeric écrivit dans son Manuel de l'Inquisition « qu’on ne doit pas enlever aux accusés les défenses de droit mais leur accorder un avocat ».
     
    Le dominicain Nicolau Eymerich, inquisiteur général de Catalogne pendant 40 ans, rédigea, en 1376, à la cour papale d’Avignon où il exerçait les fonctions de chapelain de Grégoire XI, un Manuel des inquisiteurs (« Directorium inquisitorum »).
    L’ouvrage, réédité cinq fois par Rome entre 1578 et 1607, décrit soigneusement les procédures et les techniques d'interrogatoire :

    « Lorsque l'inquisiteur a affaire à un hérétique retors, audacieux, rusé, qui élude les questions et tergiverse, il doit lui rendre la pareille et user de ruse afin d'acculer l'hérétique à dévoiler ses erreurs [.] Et lorsque l'accusé sera face à l'accusateur et que celui-ci s'apercevra que l'accusé ne veut toujours pas avouer, l'inquisiteur lui parlera calmement. Il lui tiendra ce type de langage : "Tu vois, j'ai pitié de toi. On a abusé de ta simplicité, et tu vas perdre ton âme à cause de la bestialité d'un autre. Bien sûr, tu es un peu coupable! Mais ceux qui t'ont égaré le sont bien davantage !"[...] Si l'hérétique s'en tient à ses dénégations, l'inquisiteur feindra d'avoir à partir pour longtemps, et il dira à peu près : "Vois-tu, j'ai pitié de toi [...] Tu ne veux pas avouer, et voilà que tu m'obliges ainsi à te garder en prison jusqu'à mon retour... Ça me fait de la peine, tu sais, car je ne sais pas quand je reviendrai." »




    Auteur : Jean-Paul Decoeurtyte.

    Référence publication : Compilhistoire.













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