• Les demons de la kabbale

     

    La kabbale ou cabale (du mot hébreu qabbalah « tradition,transmission ») est la méthode d'enseignement par la transmission de maître à disciple, d'initié à initié, dont l'origine serait aussi ancienne que le peuple hébreu.
    Par extension,on a utilisé ce terme pour désigner des écrits réservés à de petits groupes d'hermétistes ou de gnostiques possédant une connaissance voilée et codée,qualifiée d'occulte ou d'ésotérique : le Sepher Jetzira (Livre de la création) attribué à Abraham et le Sepher ha-Zohar (Livre de lasplendeur).
    Le Zohar est un recueil de commentaires du Pentateuque qui constitue l'ensemble le plus important de la littérature hébraïque et kabbalistique. Rédigé en araméen, il est attribué à Moïse de Léon, mystique juif d'Espagne qui au XIIIe siècle s'inspira des écrits de Siméon bar Yohai(IIIe s.), qui lui-même avait reçu ces révélations du prophète Élie.

    Le Zohar réunit plusieurs traditions ésotériques et tente de trouver le sens caché des textes bibliques par l'étude mystique et symbolique des nombres et des ouvrages tentant de découvrir le sens secret ou voilé des premiers versets de la Genèse, du Pentateuque et des textes prophétiques.
    Aux traditions bibliques s’ajoutèrent des spéculations rabbiniques. Les Hébreux non convertis au christianisme ne cessèrent, tout au long des siècles suivants, de commenter les données de la Bible.
    Ces commentaires donnèrent naissance à deux grands livres, la Kabbale et le Zohar, véritables guides de démonologie, mais qui traitent, bien entendu, de beaucoup d’autres thèmes. Ils passent pour reproduire l’enseignement secret de Raziel à Adam sur ordre de Dieu, quand il fut chassé du paradis terrestre, enseignement révélé à nouveau à Moïse sur le mont Sinaï et dont les Dix Commandements et les textes bibliques ne sont que la partie exotérique.

    En fait, il semble que la kabbale, empruntant aux traditions orientales, soit née chez les juifs deux siècles environ avant notre ère, pour atteindre son développement définitif trois siècles plus tard. Cet enseignement secret se transmit d’initié à initié pendant des générations avant d’être codifié, sous une forme volontairement symbolique et voilée.
    La kabbale est donc, en fait, un véritable traité ésotérique sur l’origine, la nature et les destinées du monde, qui suit mais aussi prolonge et interprète à sa façon la Bible. La kabbale accorde une grande importance aux anges et à leurs légions,lesquels sont souvent sollicités dans les opérations de magie.
    D'autres kabbalistes, qui ne sont ni de religion juive, ni experts du Zohar mais plutôt mages, ne gardent de cette science religieuse que les aspects chimériques et mystérieux, attribuant une appartenance kabbaliste à Orphée,Homère, Moïse et autres prophètes. La plupart des conjurations kabbalistiquescommencent par le mot AGLA, composé des lettres initiales des mots hébreux Ahtab, Gaborn, Leolam, Adonaï (« Vous êtes puissant et éternel, Seigneur »).



    Les innombrables démons mentionnés dans la Kabbale, ont des origines diverses mais certains d’entre eux, ont été engendrés par Adam et Eve dans des circonstances pour le moins singulières. Il semblerait en effet (mais nul n’y était pour pouvoir l’affirmer avec certitude) qu’Adam et Eve aient eu pendant assez longtemps des relations nocturnes avec des succubes et des incubes.
    Les succubes (du latin subcubare« coucher sous ») sont des démons femelles venant tenter et séduire les hommes (notammentles moines) pendant leur sommeil pour s’unir à eux et les incubes (du latin incubare « coucher sur ») des démons mâles agissant de même avec les femmes.
    Selon un traité de démonologie de 1575, l'incube pouvait faire un enfant à une vierge sans la déflorer, par le biais d'un sexe fin et double, qui lui permettait de s'introduire dans les deux « vases » de ses victimes. On pouvait  identifier les succubes à leur corps entiers qui seraient « glacials »( externe et interne). Les succubes pouvaientse glisser dans le corps d'une femme décédée, et, sous ses traits, se livrer à une nuit d'orgie avant d'abandonner le cadavre aux côtés du partenaire endormi d'épuisement.

    Le démon incube n'ayant pas de semence, il se transforme en démon succube pour voler celle de jouvenceaux naïfs. Redevenu incube, il peut mettre des mortelles enceintes et ben là le mot "malin" est de convenance !.Les enfants nés de ces étreintes étaient maigres, malgré les nourrices qu'ils épuisaient, pleuraient quand on les cajolait, et riaient du malheur des autres. Preuve de leur caractère démoniaque, ils ne survivaient pas au­delà de sept ans, l'âge de raison. De doctes théologiens ont néanmoins considéré comme enfants d'incubes : Caïn, Alexandre le Grand, Merlin l'enchanteur,( et oui Merlin est dans les doctes théologiens ) les Huns, Luther et  l'Antéchrist.

    Clément d’Alexandrie, Cyprien et Augustin croyaient aux succubes et incubes, et avec eux l'église jusqu'au XVIIe siècle.

    En ce qui concerne Adam, la kabbale fournit des chiffres extrêmement précis quant à ses relations avec Lilith, la reine des succubes. D’après la bible, Adam, après son départ d’Eden, engendra d’abord Abel et Caïn. Au bout de 138 ans il engendra Seth ( Dieu égyptien mais en lui ils ne voyaient que le mal ) « à son image ». La Kabbale avance que pendant ces 138 ans, Adam a dû engendrer des êtres qui n’étaient pas à son image, fruits de ses relations nocturnes avec Lilith, autrement dit des démons.

    Pour certains exégètes, Adam eut pour première femme Lilith qui, obéissant à Satan, refusa de se soumettre à lui, l’abandonna et s’en alla occuper la région de l’air. Eve était leur fille puisque elle fut « tirée d’Adam » et « chair de sa chair ».

    Les spéculations rabbiniques quant au nombre exact des démons appartiennent à l’arithmologie sacrée. Chaque être humain est entouré de vingt mille démons disposés comme suit : 10 000 à sa gauche, 10 000 à sa droite. Lilith, à elle seule, possède 180 000 suivantes. Tous ces démons ne proviennent évidemment pas des rapports nocturnes d’Adam et d’Eve. Certains sont nés, dit la Kabbale,à partir des mues successives des vipères, ce qui explique leur anatomie entièrement ou partiellement reptilienne. Bien entendu, ils sont impondérables, se déplacent librement à travers l’espace et peuvent, à l’occasion, s’incarner dans les formes ou les personnifications les plus hétéroclites. Ils peuvent devenir maladies. Ils gouvernent les nombres pairs. « Ne buvez donc jamais,conseille sérieusement la Kabbale, deux ou quatre coupes de vin, mais trois ou cinq, sinon vous donnerez prise aux démons de l’ivresse ».

    La démonologie kabbalistique évolua vite, en effet, vers les formes les plus dégradées de sorcellerie et alimenta tous les textes, toutes les « formules », tous les« secrets » des sorciers et tenants du Sabbat.

    Il est vrai que ces démons n’avaient pas tous un pouvoir ni une apparence terrifiants et que certains exerçaient même une séduction indiscutable, une sorte de fascination morbide sur les esprits faibles ou portés au surnaturel.

    Ainsi, qui pourrait rester insensible au charme d’Abigor, beau cavalier appartenant aux sphères supérieures du monde démoniaque, portant lance et sceptre et chevauchant un monstre ailé ? Sa cuirasse rutile sous les feux de l’enfer qu’il parcourt à la tête de ses 60 légions infernales. Il connaît l'avenir et les secrets de la guerre ; il enseigne aux chefs les moyens de se faire aimer des soldats. Enfin en le voyant il n'est pas si irrésistible...cliquez ici:
    Abigor


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