• Extrait du Paradis perdu

    Tandis qu'au ciel la Lune,pâle souveraine, veille et poursuit sa course,
    Les Elfes à minuit s'égaillent à l'orée d'un bois
    Ou au bord d'une fontaine,
    Sous les yeux ebahis de quelques villageois attardé,
    S'efforçant par leurs chants joyeux et leurs danses de charmer son coeur,
    Bondissant d'allégresse et d'effroi.

    John Milton, Paradis Perdu


    Formes radieuses , tantôt argéntées, comme givrées de bleu , tantôt resplendissantes de teintes si diaphanes que seul l'oeil de l'âme pouvait les percevoir.Chaque nuance était une pensée , une expérience .Pensées belles à voir , elles étaient le rêve de ces âmes libérées de la terre .
    Serais-ce l'égo en plein ciel ?

    Rêvant ainsi , des sphères dormaient .Mais quelle béatitude dans ce rêve .Car ces couleurs étaient tout à la fois vivante ,Lumière Intelligente .Chaque teinte était pensée .Pensée de l'ordre le plus exalté que puisse connaitre le mental humain .Chaque Sphère devint ainsi de plus en plus incandescente .Elles grandissaient ,s'épanouissaient au rytme de cette douce palpitation irisée , comme des fleurs s'ouvrant à une plus grande  perfection en assimillant la lumière du soleil .Epanouissement divin et une paix profonde .Comme une mère protectrice , le silence les envelloppait toutes , mis encore en relief dans sa solennité par une douce résonnance produite par intervalles .L'harmonieuse respiration des sphères endormies et en même temps palpitante de vie comme un coeur .Tant de beauté qui est  éternelle.

       Dans ces harmonies ensorcelantes,que font-elles,que disent-elles?

    Elles chantent et dansent "la vie du monde! "

    Sab