• Ballade sur les hôtes mystérieux de la forêt

     

    Ballade sur les hôtes mystérieux de la forêt

    Il chante encore, l'essaim railleur des fées,
    Bien protégé par l'épine et le houx
    Que le zéphyr caresse par bouffées.
    Diane aussi, l'épouvante des loups,
    Au fond des bois cache son coeur jaloux.
    Son culte vit dans plus d'une chaumière.
    Quand les taillis sont baignés de lumière,
    A l'heure calme où la lune paraît,
    Échevelée à travers la clairière,
    Diane court dans la noire forêt.


    De nénufars et de feuilles coiffées,
    La froide nixe et l'ondine aux yeux doux
    Mènent le bal, follement attifées,
    Et près du nain, dont les cheveux sont roux,
    Les sylphes verts dansent et font les fous.
    On voit passer une figure altière,
    Et l'on entend au bord de la rivière
    Un long sanglot, un soupir de regret
    Et des pas sourds qui déchirent du lierre :
    Diane court dans la noire forêt.


    Théodore de BANVILLE (1823-1891)

    (Recueil : Trente-six ballades joyeuses)

     

     

     

     

     


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