ALPHA BLONDY ET LE REGGAE



Alpha Blondy : la relève il incarne l'identité africaine. Son reggae très imprégné des rythmes africains secoue l'ensemble du continent noir dans les années 1980. Et ce n'est que le début d'une longue histoire.

Né en 1953, dans un petit village de Côte d'Ivoire, il découvre le reggae lors d'un concert des Burning Spear en 1977, à New-York. C'est à ce moment-là qu'il fait ses premiers pas dans la musique en tant que professionnel et qu'il se fixe pour objectif d'enregistrer un disque.

 

Il chante en dioula, en baoulé, en français et en anglais, tel un vrai militant de la liberté et de la paix. Dès lors, il enchaîne les enregistrements et les concerts à travers le monde, malgré des ennuis de santé qui le forcent à s'interrompre de façon chronique.

En 1989, après un long séjour en France, il rentre en Côte d'Ivoire avec la décision ferme de créer sa propre société de production afin d'assurer sa promotion depuis là-bas et surtout de donner à d'autres artistes africains la possibilité d'enregistrer sur place, sans faire appel à des sociétés étrangères qui trop souvent détournent le regard. Il s'occupe ainsi de son propre management et encourage la production locale.

Son album "Ytzah Rabin" sorti en 1999 fait un tabac. Les titres de cet album sont plus virulents encore, l'esprit contestataire d'Alpha Blondy s'enflamme résolument et le personnage affiche ouvertement ce qu'il pense de la politique.

Enfin, le dernier, "Elohim", sorti en février 2000 sur le marché français, est aussi un cri d'indignation face aux abus des politiques, face à la corruption et à la misère. Dans son pays, il n'hésite pas à intervenir dans les débats politiques et exprime ses aspirations sans crainte.


Au-delà de sa musique, que l'on aime ou que l'on n'aime pas, l'enfant terrible fait quelquefois figure de fervent prêcheur, ce qui en agace plus d'un, mais sans aucun doute il reste un porte-parole des aspirations de la jeunesse africaine et incontestablement l'un des personnages qui prolonge le mythe de Bob Marley.

Sab