Lia Fâil
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Dans la mythologie celtique, Tara est la capitale mythique de lIrlande, située dans la cinquième province de Meath, au centre ; en irlandais, c'est « Teamhair na Rí », la colline des rois. Le récit Suidigud Tellach Temra (Fondation du domaine de Tara) expose la suprématie de la ville sur le reste de lîle.
Le mythe et l'histoire
Les textes médiévaux relatifs à la tradition mythique de lIrlande nous apprennent qu'elle est divisée en quatre provinces (ou quatre royaumes) : lUlster (Ulaidh, en Irlandais ), le Connaught (Connachta), le Leinster (Laighin) et le Munster (Mumhain) auxquelles sajoute celle de Meath (Midhe) qui est constituée d'une partie des autres. Elle est située au centre et on y trouve la ville de Tara, résidence des « ard ri Érenn », les rois suprêmes, conseillés par les druides. Elle est le lieu de toutes les assemblées religieuses, politiques et judiciaires ainsi que de lintronisation du roi qui est loccasion du fameux « Festin de Tara ».
A la période historique, la royauté sur Tara aurait été assumée par les rois du Leinster au IVe siècle et Ve siècle, puis par ceux dUlster, pour être finalement accaparée par la dynastie de Ui Néill au VIIe siècle et qui deviendra le ri Erenn (le roi dIrlande).

Cest à Tara qua lieu la confrontation entre saint Patrick et Loegaire, cest aussi à cet endroit que se trouve le talisman de la Pierre de Fal (Lia Fâil - voir Morfessa), symbole de la Souveraineté.
Le 15 août 1843, le nationaliste Daniel O'Connell, surnommé le « roi sans couronne » organise sur la colline, un meeting géant de 250 000 personnes pour la révocation de lUnion avec la Grande-Bretagne.
Le site se situe à environ quarante kilomètres au nord de Dublin et son installation remonte au néolithique. Il se compose de 5 enclos circulaires sur un rayon de 2 km dont deux se nomment Rath Lugh (voir Lug) et Rath Maeve (voir Medb), ce qui atteste leur relation avec la mythologie. Il y a environ 40 monuments dont la construction sétale du IVe millénaire av. J.-C. au Ve siècle après JC. Si certains monuments sont dans un état de conservation satisfaisant, dautres ont été détruits par lexploitation agricole du terrain et ne sont décelables que par la photographie aérienne. Il existe une description des lieux dans un texte datant du XIe siècle, les Dindshenchas (traduction usuelle : Histoires des forteresses) mais les commentaires relèvent plus du légendaire que de lHistoire. La longue occupation de lendroit explique la diversité architecturale et la vocation des constructions.

Monuments les plus importants
Le Rath na Ríogh (le fort des rois) serait luvre de Cormac Mac Airt, cest un enclos fortifié (rempart et fossé) dune superficie de prés de 6 hectares.
Dans le Rath na Ríogh, se trouve le Mount of the Hostage, qui est une tombe mégalithique à couloir, du IVe millénaire. On y a trouvé la trace d'une quarantaine d'incinérations, et d'une inhumation qui présente une riche bijouterie d'origine méditerranéenne.
À proximité se trouve la Lia Fâil (Pierre du Destin) et un enclos nommé Tech Cormac : la résidence du roi Cormac Mac Airt, dont il est souvent question dans les textes.
Le Rath of Synods appartient aux derniers siècles du Ier millénaire av. J.-C. et révèle de vastes constructions circulaires (de 15 à 30 mètres de diamètres) à poteaux dont la vocation est probablement destinée aux rites druidiques. Des fouilles partielles montrent que, selon les époques, des monuments ont été utilisés à des fins funéraires ou dhabitation.

Le Míodhchuarta (Salle des banquets) est un espace qui se situe un peu au nord du Rath of Synods. Deux levées de terre parallèles distantes de 30 mètres courent sur une distance de 180 mètres. On ignore sa destination exacte, mais il ne peut sagir que dune « cour » dapparat, ou dun nemeton, espace sacré réservé aux cérémonies druidiques.
Un autre enclos est nommé Rath Laoghaire, du nom de Laegaire Mac Néill, le roi qui selon la légende soppose à Saint Patrick, lors de la christianisation de lîle.
Rath Grainne et Claoin-Fhearta sont des tertres funéraires, ce dernier est associé à une légende selon laquelle Dunlaing, roi du Leinster, aurait assassiné 30 princesses et 300 personnes de leurs suites.

Dans le bouddhisme tibétain, Tara ou Arya Tara, appelée aussi Jetsun Dolma, est une bodhisattva, symbole de l'énergie de la compassion. Les formes ou émanations de Tara sont multiples, chacune ayant des fonctions et des attributs qui lui sont propres ; elles sont souvent regroupées en séries de 21, de composition variable selon les écoles. Les principales sont associées à une couleur :
Tara verte: protection ; Tara originelle dont les autres Tara sont autant d'émanations
Tara blanche : compassion, longévité, guérison, sérénité ; connue aussi sous le nom de Chintrachakra, la roue qui exauce tous les vux
Tara rouge : transmutation du désir
Tara jaune : richesse, prospérité
Tara bleue : transmutation de la colère ; connue aussi sous le nom d'Ekajati
Tara est souvent représentée sur les Tangkas , elle est déclinée de différentes façons, mais tout en respectant les traditions.
Un Tangka est une uvre d'art religieux du boudhisme ou de l'hindouisme. Il peut représenté une déité ou un mantra, ou un mandala.
Il est composée de broderies ou de tissus peint, il peut etre accroché au mur. Il sert pour certains à la méditation ou à l'invocation.
Le mot Tangka est une translitération d'un mot tibétain qui veut dire rouleau.