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    Dans la mythologie celtique irlandaise, Samain (on rencontre parfois la graphie Samhain) est la fête qui célèbre le début de la saison « sombre » de l'année celtique (pour les Celtes, l'année était composée de deux saisons : une saison sombre et une saison claire). C'est une fête de transition - le passage d'une année à l'autre , et d'ouverture vers l'Autre Monde. Elle est mentionnée dans de nombreux récits épiques irlandais car, de par sa définition, elle est propice aux évènements magiques et mythiques. Son importance chez les Celtes est incontestable, puisqu’on la retrouve en Gaule sous le nom de Samonios, dans une mention du Calendrier de Coligny.

    Si le jour de Samain est le 1er novembre, la fête elle-même dure une semaine pleine, trois jours avant, et trois jours après. Cette période est entre parenthèses dans l’année : elle n’appartient ni à celle qui s’achève ni à celle qui va commencer ; c’est une durée autonome, hors du temps. C’est la passage de la saison claire à la saison sombre qui marque une rupture dans la vie quotidienne : la fin des conquêtes pour les guerriers et des travaux agraires pour les agriculteurs-éleveurs, par exemple.

    Le nom de Samain signifie « réunion », c’est une fête obligatoire de toute la société qui donne lieu à des rites druidiques, des assemblées, des beuveries et des banquets rituels ; son caractère religieux la place sous l’autorité de la classe sacerdotale des druides et la présidence du roi, toute absence est punie de mort. Il faut souligner que, selon l’idéologie tripartite des indo-européens définie par Georges Dumézil, les trois classes de la société (sacerdotale, guerrière et artisanale) sont associées aux cérémonies. Cette assemblée a progressivement disparu avec la christianisation, et afin de récupérer la popularité de cette fête païenne lors de l'évangélisation de l'Irlande au VIIIe siècle, les religieux catholiques ont instauré la fête de la Toussaint (fête de tous les saints) et, le lendemain, la fête des morts.

    La notion de passage se retrouve aussi à ce moment, entre le monde des humains et l’Autre Monde des dieux (le Sidh). On a relaté l’aventure de héros, ou d’hommes exceptionnels, qui se rendent dans le Sidh (généralement à l’invitation d’une Bansidh), et y passent quelques agréables heures. Le temps des dieux n’étant pas le même, leur séjour est, en fait, de plusieurs siècles et, quand ils reviennent chez eux, ils ne peuvent vivre puisqu’ils sont morts depuis longtemps.


    On entend parfois dire que Samhain est le nom du dieu celtique de la mort mais ce n'est pas le cas, aucun dieu de ce nom n'existe, on trouvera tout au plus la mention obscure d'un héros mineur nommé Samhain.
    Il convient de noter que la fête folklorique d'Halloween est anglo-saxonne avec une origine irlandaise, sans aucun ou presque rapport avec la mythologie celtique.

     


  • Halloween est une fête traditionnelle américaine qui tire sans doute sa lointaine origine de la tradition celtique : il y a vingt-cinq siècles, les Gaulois fêtaient leur jour de l'an appelé "Samain"  aux environs du 1er novembre. Importée pour finir sur le nouveau continent par les immigrants catholiques irlandais , l'Irlande ayant été évangélisée très tardivement, c'est le pays où la fête de Samain a subsisté le plus longtemps.
    Son nom actuel serait une altération de « All Hallow's Eve », la veille de la fête catholique de la Toussaint


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    Le principe de Halloween est de dédramatiser la mort ou le deuil et d'inscrire ces évènements comme étant des parties de la vie. De nombreuses cultures, de par le monde, entretiennent de telles traditions. Dans le champ catholique, Halloween a un cousin très proche : la fête des morts, au Mexique.
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    A la suite des efforts réalisés pendant les années 1990 auprès des journalistes (par le biais de copieux dossiers de presse) par des sociétés telles que jouets, et surtout de friandises qui y voient leur intérêt direct , la fête de Halloween prend peu à peu pied en France. Située à mi-chemin entre les vacances d'été et les fêtes de fin d'année, elle permet en effet de relancer la consommation de biens festifs (bonbons, déguisements, sorties) à une période normalement creuse.
    Certains accuseront Halloween de ne correspondre à aucune tradition profonde et d'être, de fait, une simple manifestation commerciale. Il faut se souvenir à quel point des fêtes véritablement populaires telles que Noël (dont l'Église catholique a fortement combattu le côté païen et mercantile apparu après la seconde guerre mondiale) ou la fête des mères sont récentes bien qu'elles aient des racines anciennes.
    Le leitmotiv des introducteurs de Halloween en France est de marteler qu'il ne s'agit pas d'une fête américaine mais d'une fête européenne qui, en quelque sorte, « revient au pays » après une parenthèse historique exclusivement nord-américaine. Tout cela est à la fois vrai (la fête des morts est bien une tradition ancienne) et faux (dans sa forme figée actuelle, Halloween est bien une fête américaine commerciale plutôt récente). Peu concernés par cette question de l'authenticité historique, les enfants semblent apprécier de plus en plus cette célébration dont ils aiment l'esprit et le sens ,apprivoiser la peur de la mort..






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